•   Un jour

     

    David Nicholls

    Éditions 10/18

    619 Pages

     

    Un jour - David Nicholls

     

     

     

    Résumé :

     

     « 15 juillet 1988. Emma et Dexter se rencontrent pour la première fois. Tout les oppose, pourtant ce jour marque le début d’une relation hors du commun. Pendant vingt ans, chaque année, ils vont se croiser, se séparer et s’attendre, dans les remous étourdissants de leur existence. Un conte des temps modernes où la splendeur d’aimer a fait chavirer le monde entier. » 

     

      

     

    Le moment qui m'a le plus émue, à 1:31 minutes.

     

     

    L’avis de Manue :

     

    Une fois, n’est pas coutume cette semaine nous n’aurons pas de cochonnailles au menu les coquinautes xD Non, parce que des fois, ça fait du bien de changer de registre, d’élargir son horizon de lecteur, d’aller vers d’autres expériences qui n’incluent ni fouet ni cravache. Bon, en même temps, je n’ai pas pris trop de risque ,je suis restée dans la romance. Attention, je n’ai pas dit que j’étais devenue bonne sœur littéraire non plus, manquerait plus que ça ! Non, si j’ai choisi ce roman, c’est parce que je voulais le lire. Et pourquoi cette envie si pressante de me jeter dedans ? Eh bien, parce que j’ai vu le film avec Jim Sturgess (miam, miam) et Anne Hathaway. Et j’ai adoré même si j’ai été très chagrinée et bouleversée par la fin. Stop, je m’arrête là sinon je vais spolier.

     J’ai été captivée, complètement happée par la dynamique du film, par cette belle histoire d’amour qui m’a mis la larme à l’œil et ceux qui l’ont vu comprendront. Bref, du coup, je l’ai classé dans mon top dix de mes films romantiques préférés. Oui, pour ça, aussi j’ai un classement. J’ai un classement pour tout sauf pour les cons, sont trop nombreux se serait trop compliqué xD L’indétrônable, restera Titanic, le number one. Pour l’avoir vu et revu et rerevu, je ne m’en lasse pas. Oui, Jack Dawson m’a séduite et rien que pour ses beaux yeux, j’irais bien faire trempette dans l’Océan Atlantique. Mouais, j’déconne faut pas abuser, je suis pas suicidaire, j’ai pas envie de me les geler non plus^^ Allez, je me confesse, j’aime bien aussi voir le bateau qui coule à la fin, surtout quand il se découpe en deux (je sais, je suis sadique ^^). Bon de toute façon en ce qui concerne Jack, Leonardo Dicaprio fera l’affaire même si avec le temps il a quand même bien ramassé le Léo. Il s’est quand même bien défraîchi, mais bon toutes les belles choses se fanent, tant pis. Ahhh, c’est moche de vieillir :p

    Un jour, de quoi ça parle ?

    Emma et Dexter se rencontrent le soir de leur remise de diplôme le 15 juillet 1988. Un jour a marqué d’une pierre blanche pour eux, car ce jour va changer leur existence. Eux que tout oppose se livrent ce soir-là l’un à l’autre, et en quelque sorte, c’est le coup de foudre. Ils se plaisent, passent la nuit ensemble en tout bien tout honneur (qu’est-ce que vous allez vous imaginer, hein ? On peut dormir dans un lit avec un garçon sans faire crac-crac, encore heureux ! Bon, j’avoue, j’ai trouvé ça mignon même si je me suis demandé pourquoi ils n’étaient pas passés à l’action), discutent de tout et de rien, se taquinent, rient, évoquent leurs projets… Mais au petit matin leur chemin se sépare. Ils vont pourtant se promettre de rester en contact. Nous suivons leur parcours chaque année à cette même date, et ce sur une période de vingt ans. Leurs sentiments, leurs espoirs, leurs combats, leurs amours, leurs désillusions : rien ne nous échappe. Dexter deviendra une petite vedette du petit écran et verra sa soudaine notoriété s’envoler très vite (Dexter c’est un peu un Mickaël Youn avec le Morning Live) alors qu’Emma végète coincée dans des petits boulots qu’elle déteste par-dessus-tout. Leur chemin s’éloigne jusqu’à ce qu’il soit à dix mille lieues de pouvoir encore se supporter. Dexter se noie dans l’alcool, n’osant s’avouer que sa carrière et sa réussite ne sont qu’éphémères et qu’honnêtement pour être cash : il fait de la télé poubelle. Finalement, Dexter et Emma finissent par couper les ponts. Au fil du temps, chacun gagne en maturité. Emma devient prof tout en écrivant son premier roman destiné à des adolescents. Dexter lui finira comme toutes les vedettes éphémères du show-biz par plonger dans l’alcool et la drogue jusqu’à ce que Sylvie, son épouse, parvienne à lui redonner assez goût à la vie pour qu’il reprenne confiance en lui. Il fonde une famille. Mais Emma, la belle Emma ne quittera jamais son esprit tout comme lui ne quittera jamais le sien.

    Alors, vous vous doutez qu’ayant vu le film, forcément, je connaissais déjà l’histoire ! Ben oui ! Alors forcément ça m’amène à faire des comparaisons ! Et quelque part, chose inimaginable, le livre m’a déçue ! Je vous rassure l’histoire est la même heureusement ^^ Manquerait plus que Emma ne soit pas transexuelle…Oups… je voulais pas spolier ! Bon, j’arrête de raconter des conneries. Allez, je reprends mon sérieux.

    Peut-être ai-je fait une erreur en allant voir le film en premier et en lisant le bouquin ensuite ? Mais j’ai surtout la sensation que si ça n’avait pas été le cas, je n’aurais jamais achevé ma lecture.

    Je m’explique : ma lecture a été assez laborieuse. J’ai bien mis une quinzaine de jours avant de parvenir à la fin. En fait, je n’ai pas du tout retrouvé la dynamique du film, la tension, la charge émotionnelle, toutes ces petites choses qui font monter l’émotion et nous prennent à la gorge. Je pense que c’est dû en partie au fait que le roman est trop littéraire. Vous vous dîtes qu’est-ce qu’elle nous raconte, c’est une romance contemporaine banane ! Oui, je sais, mais j’ai trouvé que le texte s’étirait en longueur. Ça manque d’aération et quand je parle d’aération, je parle de dialogues. Évidemment, dans un film, il n’y a que ça, sinon faudrait faire des mimes et là pour comprendre quelque chose, bonjour la galère ! Mais là, le problème, c’est qu’on a des kilomètres de mots sans dialogues et c’est dur à digérer. Avec ça, on a aussi droit à moult descriptions. Non, je ne suis pas fan des descriptions que ce soit du décor ou d’un évènement qui n’a pas vraiment d’importance sinon celle, je pense, de faire plaisir à l’auteur.  Je sais pas moi, imaginez que vous êtes assise à une table pour un premier rencard avec un mec que vous ne connaissez ni d’Ève ni d’Adam, et là, vous vous apercevez que le type en face de vous, c’est un mélange bizarre entre un moulin à parole et l’encyclopédie Universalis. Improbable ? Je vous jure, c’est fatal ! Si, si, si on a toute connu un gars comme ça, un philosophe dans l’âme qui prête débat à tout et au final vous tremblez de prendre le sel quand votre plat arrive à l’idée qu’il vous demande « pourquoi saler et pas poivrer ? ». Et toi, pourquoi tu te la fermes pas, hein, pourquoi ? Au secouurrssss ! Vous voyez, ce type, qui fait des longs monologues avec sa tête d’empaffé, et bien vous ne l’écoutez plus au bout d’un moment, vous n’avez qu’une envie : appuyer sur le bouton off et vous tirer en douce.

    Et puis en plus, comble du comble de ma déception, quand là ça devient intéressant, et bien rien : on zappe ! Dexter et Emma finissent ENFIN pas coucher ensemble (Alléluia, c’était pas trop tôt !) et là rien, pas une scène, une description. Nada ! En gros, pour le dire en portugais, c’est moins vulgaire : vai te foder ! (vous n’avez qu’à aller sur Google traduction si vous ne connaissez pas). Non, parce que c’est quand même le moment qu’on attend depuis le début. Enfin pour ma part, je ne sais pas vous^^ Moi, j’étais sur le qui-vive. Je savais que ça allait arriver, au taquet la Manue ! Je n’attendais que ça ! Ça faisait des pages et des pages que les deux déprimaient et me déprimait. Et là, qu’est-ce que je lis dans une conversation où Dexter dit vouloir faire le point sur ce qu’il s’est passé ? On apprend qu’ils ont couché ensemble ! C’était peut-être pas assez important pour être précisé ? Pas plus important qu’une scène ou Dexter se retrouve déprimé à bouffer de la soupe avec son papa ? Si, si, Dexter mange de la soupe, on est sauvé au moins il se nourrit ! Nan mais je rêve ! Dîtes-moi que je rêve ! Dans une romance si les protagonistes ne couchent pas, ce n’est pas une romance ! Ah bah oui il y a des règles, c’est comme ça, faut les respecter ! Moi, je lis pas une romance pour que les héros se comptent fleurette et se jurent abstinence jusqu’à la fin de leur jour. Quand on écrit, il y un contrat tacite qu’on passe avec ses lecteurs, faut respecter le minimum syndical du genre ! M’enfin, tiens, c’est comme écrire une romance érotique en disant : « Brendon et Brenda font l’amour sensuellement » point Basta, terminé vous n’avez qu’à avoir un peu d’imagination ! Elle est bonne celle-là ! Certes, ils l’ont fait, m’enfin moi, je m’en fous de le savoir, ça me fait une belle jambe tiens. Je voulais des détails, savoir comment ça s’est passé, ce qu’ils ont ressenti, les bisous, les regards échangés, les révélations qui s’ensuivent, ce qu’ils pensent, s’ils sont bouleversés. C’est trop facile d’esquiver. Du coup, on nous ôte le moment le plus love grrrrr.

    Tout ça pour dire que le texte est assez bourratif, indigeste et que j’ai eu du mal à avancer d’autant plus que les chapitres sont longs. Bah oui des heures de lecture contre deux heures de film du coup, c’est pas équitable ! J’ai coupé à plusieurs reprises ma lecture parfois même au milieu d’un chapitre, ce qui parfois m’a obligée à revenir en arrière le lendemain parce que je me souvenais plus de ce que j’avais lu. Pauvre de moi !

    Au-delà de ces heures difficiles de lecture, j’ai retrouvé notre Dexter et notre Emma tels qu’ils étaient dans l’adaptation cinématographique. Dexter est un jeune homme par moment arrogant, en apparence sûr de lui, un peu je-m’en-foutiste sur les bords, drôle, flambeur, un dragueur invétéré, un piètre présentateur, un fêtard, un beau gosse plein aux as, mais aussi un gars attachant même si c’est une vraie tête à claques. Emma est une jeune femme pleine d’idée préconçue sur le monde, fragile, timide, belle, intelligente, peu sûre d’elle et qui est bourrée de complexe. Moi aussi je la secouerais bien la Emma parce qu’une fille qui passe son temps à médire sur son compte, forcément on peut comprendre que ça le refroidisse le Dexter. Le besoin certainement d’être rassurée sauf que Dex n’est pas forcément un type démonstratif. Elle a une vision bien arrêtée du monde qui l’entoure et est aussi pleine d’humour. On adore ses sarcasmes. Je me suis reconnue en elle. Elle m’a attendrit, heureusement, parce que sans ses touches d’humour et sa fragilité qui nous donne envie de le protéger, de la serrer dans nos bras, j’aurais abandonné.

    Dexter et Emma ensemble c’est le feu et la glace, le yin et le yang. On sait qu’ils sont faits l’un pour l’autre, et pourtant, on ne comprend pas pourquoi ils passent leur temps à s’observer sans jamais passer aux choses sérieuses. Dexter et Emma se sont deux jeunes gens qui ont l’avenir devant eux, mais qui ne savent pas quoi en faire. Ils sont en quête d’identité et incapables de s’avouer leurs sentiments. La peur de l’échec, la peur de grandir, de gâcher une belle amitié, de faire du mal à l’autre, de souffrir, leur manque d’estime d’eux-mêmes, leur manque de confiance en eux, en leurs avenirs, en leurs rêves, sont autant de freins qui les divisent et finissent par les éloigner. Ils sont raides dingues l’un de l’autre, ça se voit, ça se sent, mais ils sont incapables de faire un pas dans la bonne direction. Dexter s’y prend comme un pied. Il ne prend jamais rien au sérieux et c’est ce qui fait reculer d’ailleurs notre belle Emma à plusieurs reprises alors qu’ils auraient été sur le point de concrétiser.

    « Un jour », c’est l’histoire d’un amour qui sommeille en chacun de nos personnages et qui les consume à petit feu. C’est l’histoire de deux belles âmes qui se ratent à plusieurs reprises, du temps qui passe, de tous ces moments qu’on perd parce qu’à force de tergiverser, de peser le pour et le contre, on se rend compte qu’on a laissé filer le temps, qu’on aurait pu passer plus de moments avec l’autre, des minutes, des heures, des jours, des années qu’on ne pas malheureusement plus rattraper. Alors même s’ils parviennent à se retrouver, au final on ne peut pas effacer les mauvais choix que l’on a faits, les regrets que l’on porte en nous, l’amertume que l’on garde de nos erreurs. Il suffit d’un jour, un seul pour faire basculer toute une vie dans le bon ou le mauvais sens, et Dexter et Emma, le découvriront. Ils vont grandir, murir, se chercher sans cesse et finir par se trouver, mais à quel prix ? Deux âmes qui quoi qu’il leur arrive resteront à jamais liées. Deux destins qui se rencontrent, se font et se défont et vont marquer les lecteurs. C’est désarmant de réalisme. À la fin de la lecture, on en tire une leçon : « Foncez, ne vous posez pas de question ! La vie est trop courte pour vivre dans la peur et les regrets. ». Pour reprendre une citation de la série Dracula (que j’aime bien ahhh Jonathan Rhys Meyer, il est pas mal aussi quand il ne joue pas le rôle d’un roi coupeur de tête) : « Il n’y a d’obstacle à nos rêves que nos peurs de les réaliser. »

    Ce roman est très réaliste, intemporel presque et il restera à mon sens toujours d’actualité dans les années à venir. On est tous plus ou moins un Dexter ou une Emma parce qu’au démarrage de nos vies d’adultes vient l’heure des choix et des hésitations. On fait tous des erreurs et on s’en relève. Reste à savoir comment en tirer des leçons. Voilà pourquoi leur histoire est si belle parce que Dexter et Emma n’ont rien d’extraordinaire, ils sont assez banals comme tout un chacun. Ça pourrait être vous. Peut-être sans le savoir viendra le jour qui pour vous aussi changera tout ! Si ce n’est pas déjà le cas :p

    Bilan ? Des difficultés de lecture, mais je l’ai quand même fini, je suis fière de moi ^^ Je suis allée jusqu’au bout parce que j’ai apprécié de découvrir des passages que je ne connaissais pas. C’est l’avantage du roman par rapport au film. Et le gros bonus, of course, c’est la fin ! Je peux même pas vous dire pourquoi sinon je spolierai, mais disons qu’il y un nouveau personnage féminin qui n’apparait pas dans le film donc ça change beaucoup de choses pour notre Dexter.

    Au final, ça reste une belle histoire et je vous conseillerai quand même de lire le livre parce qu’on découvre plus profondément les personnages, et la fin est quelque peu différente. Cela reste une très belle histoire d’amour et mon cœur de loveuse n’y aura pas résisté. C’est un livre à avoir à tout prix dans sa bibliothèque ! Rien que pour l’histoire sublime et la beauté d’aimer ! Et oui « aimer... c’est ce qu’il y a de plus beau, aimer c’est voler si haut et brûler les ailes des oiseaux… ». Ça vous rappelle rien ? Roméo et Juliette pardi ! Eh bien Dexter et Emma, ce sont des Roméo et Juliette des temps modernes à la différence qu’ils sont seuls à se créer des obstacles à leur amour. Original, non ?

    Bon week-end les manias !

    Xoxo.

     

     

     


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  •  Damoclès 

        

    Fatou NDONG

    Éditions Valentina

    315 Pages

     

     Damoclès - Fatou NDong

     

     

    Résumé :

    Madelyn Johnson est une jeune afro américaine de dix-sept ans. Elle grandit à Jackson, dans le Mississippi, l’un des États le plus ségrégationnistes d’Amérique. Tout va basculer lorsqu’elle se verra confier par sa mère, employée en tant que bonne au sein de la famille la plus riche de Jackson, la lourde tâche de donner des cours particuliers à leur fils. Une mission à garder secrète quoi qu’il en coûte. Les Johnson devront non seulement faire face à la vie quotidienne dans le ghetto noir, mais aussi à l’absence d’un père qui a dû fuir le Ku Klux Klan il y a plusieurs années. Car dans le Mississippi, la peine de mort est la seule sentence pour les noirs coupables de quelque préjudice qu’il soit…

     

     

    L’avis de Manue :

      

    Une fois n’est pas coutume, j’ai envie de vous parler d’une parution à venir ? Pourquoi ? Eh bien parce que j’ai eu l’honneur et surtout l’immense plaisir de pouvoir lire le manuscrit de Fatou NDONG en tant que bêta lectrice, ma première expérience du genre et une expérience réussie. J’ai été happée par le récit, touchée, émue, transportée et bouleversée. Oui tout ça à la fois !  C’est un roman émouvant, d’une justesse terrible qui nous frappe de plein fouet. On n’en ressort pas indemne et c’est aussi ça le tour de force de l’auteur, faire passer des messages, nous donner un petit bout d’histoire, porter un regard neutre et juste sur ce qu’a été l’Amérique a un temps donné de l’histoire et faire réfléchir les lecteurs que nous sommes et pas seulement le citoyen qui sommeille en nous aussi en ressort grandi !

    Le titre m’a intriguée au début et j’en ai bien vite compris la signification. L'épée de Damoclès, est une expression qui qualifie le danger constant qui nous guette, tapie dans l'ombre, prêt à frapper à tout moment, surtout quand on s'y attend le moins ! Le danger, c'est bien le point d'orgue de ce roman, ce qui en fait sa force ! Dans l'Amérique des années 60, le danger est constant pour les gens de couleurs. Blancs et noirs s'évitent, tentent de vivre dans la plus totale indifférence, mais certains commencent à hausser la voix face aux sévices que les blancs font endurer aux noirs. D'un côté le Klu Klux Klan, de l'autre des fervents défenseurs des droits de la communauté noire : Medgar Evers, Malcom X et Martin Luther King. Le combat pour l'égalité vient de s'amorcer sans que personne n'en mesure encore les enjeux pour toute une nation.

    Fatou NDONG réussit l'exploit de nous plonger dans l'Amérique des années 60, celle qui prospère après être ressortie victorieuse de la Seconde Guerre mondiale. Oui, mais voilà tous n'accèdent pas aux mêmes droits. La ségrégation raciale sévit et la communauté noire importante de Jackson en fait les frais. Il y a ceux qui pensent que la couleur de peau différencie les hommes, et ceux qui se taisent parce qu'ils ont peur de la folie de leur congénère. Ceux-là qui tuent des noirs après un simple regard, qui se livrent au lynchage des gens de couleur et qui ne craignent pas la justice de leur pays parce qu'aucun juge n'a encore prononcé la culpabilité d'un blanc. Il y a ceux qui se battent pour leur conviction et ceux qui baissent les bras ! Il y a ceux qui utilisent la violence et ceux qui ont compris qu'elle ne ferait que desservir leur dessein !

    C'est dans ce climat oppressant que vivent les noirs d'Amérique malgré l'abolition de l'esclavage des années auparavant. Ils souffrent encore du mépris des blancs, ceux-là qui se pensent tout puissants simplement à cause de la couleur de leur peau. Tout est bon pour rabaisser ceux que certains nomment avec dédain « les nègres » : humiliation publique, calomnie, injures, violence et discrimination.

    Tout commence par une naissance et lorsqu'à cette naissance s'ajoute l'égoïsme et la rancœur des hommes, c'est plusieurs destins qui s'en trouvent modifié. Madelyn et Sébastian vont en faire les frais. Leur amitié pourtant n'a cessé de grandir au fil des années Et s'il y avait plus ? Aucun des deux ne se pose la question parce que les lois Jim Crow l'interdisent. Mais l'amour lui n'obéit à aucune loi, il n'a pas de couleur, pas de règles. Et s'ils choisissaient d'enfreindre les lois ?

    Fatou Ndong parvient d'une main de maître à nous offrir une vision troublante de l'Amérique ségrégationniste. Elle nous offre une panoplie de personnages tous plus réalistes les uns que les autres, d'horizon divers, mais dont le destin est lié les uns aux autres, et sous le fond d'une histoire de sombre vengeance, nous délivre une belle leçon de tolérance et d'amour des autres ! La couleur de peau ne différencie pas les hommes. Qu'on soit noir, blanc, métis notre constitution est identique, notre intelligence est comparable, notre humanité est la même.

    « Damoclès » est un tour de force qui livre en pâture l'Amérique des biens pensants, ceux qui imposent leurs idées aux autres sans tomber pour autant dans le pathétique, la rage, la rancœur, ou la dénonciation. Le but ici n'est pas de désigner des coupables, de stigmatiser encore. Non, il est tout autre. C'est un voyage, une immersion dans la réalité de ce que des millions d'opprimés ont vécu. Fatou Ndong donne libre cours à ses personnages et laisse le lecteur se faire sa propre opinion. Elle accroche le lecteur, le surprend, l'émeut et au final le tient en haleine du début à la fin. C'est bouleversant, émouvant, poignant de sincérité. Je n'ai pas aimé, le mot est plus fort que ça ! Il n'existe pas de mot pour qualifier le tumulte émotionnel qui m'a assailli au sortir de cette lecture. Une belle leçon de vie, d'amour et de courage !

    Ce roman m'a donné une leçon, celle que quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, il ne faut jamais baisser les bras, aller jusqu'au bout de ses convictions personnelles, quoi qu'il nous en coûte ! Martin Luther King avait des rêves dont celui de l'égalité entre hommes quelle que soit leur couleur de peau et j'ose espérer que s'il était encore en vie aujourd'hui, il serait fier du combat qui a été mené. Le monde est loin d'être rose et à l'heure où des mouvements radicaux d'extrême droite montent en Europe, il est plus qu'urgent de rappeler que la prospérité d'un pays ne se construit pas dans la haine de l'autre.

    Ce roman sonne comme une résurgence dans l'actualité qu'il est la nôtre, il trouve une résonance désarmante. La haine de l'autre ne sera jamais une solution à nos problèmes que ce soit une question de couleur, d'orientation sexuelle, de religion, de sexe... Rien ne justifie qu'on manque de respect à autrui, qu'on le malmène, qu'on le traite plus bas que terre.

    Après cette lecture, on ne peut plus en douter une seule seconde.

    Alors les manias, vous l’aurez compris, c’est un roman a possédé, un livre que tout le monde devrait lire sans plus tarder tellement il est beau de vérité. Pour preuve, je n’ai pas usé de ma petite pointe d’humour parce qu’ici le sujet ne prête pas à rire. La fin du roman m’a chamboulée, j’ai été surprise par les bouleversements étonnants qui se produisent. Le roman est construit celons plusieurs points de vue des personnages et c’est une originalité plus que bienvenue, car chacun saura se reconnaître dans cette histoire, trouvera le personnage qui lui fera écho. Je n’ai pas trouvé une fausse note, c’est vous dire si j’ai aimé. Foncez !

    Et à demain pour ma chronique de la semaine !

    Xoxo. 

     

     

     


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  • Résultats du Concours d'Automne

     

     

    Et voilà, nous y sommes enfin après quinze jours, l'annonce que tout le monde attend avec beaucoup d’impatience ! Alors, je vous mets en garde d’entrée de jeu : il y aura forcément des heureux ou plutôt des heureuses et des déçues. C'est comme ça, ainsi va la vie ! Mais comme on dit, quand on joue faut accepter la défaite et l'essentiel c'est de participer, non ? Oui, je sais, j'essaie de faire ma mère Térésa littéraire, mais je n'aimerais pas que certains se disent qu'ils ont fait tout ça pour rien, car c'est loin d'être le cas parce que vos mots m'ont touchée, vraiment. Certains m'ont émue, d'autres m'ont fait rire, sourire... En gros, lire c'est la vie et la vie c'est ressentir des émotions, non ? Alors pour moi vous avez tous gagné parce que vous avez joué le jeu à fond, retranscrit en quelques lignes votre amour de la lecture. Si je pouvais vous offrir un roman à tous je le ferais, mais malheureusement je ne suis pas Bill Gates. S’il me lit, je ne suis pas contre un don, voire même si certains veulent mettre la main au porte-monnaie, je ne vous retiens pas, allez-y lâchez un petit billet ! Non ? Arg ...bande de rapaces xD

    Mais vous voulez savoir ce que moi ça m’a fait de vous lire ? C'est drôle de constater que certains partagent des points communs, abordent la lecture avec une manière différente, ont un point de vue original par rapport à la littérature. Finalement, c'est ça la richesse de l'art littéraire, c'est de réunir des gens de tous horizons, de tout âge, de tout sexe, de différentes cultures, religion, origines sociales, raciales, culturelles… et parfois de les faire se rencontrer au détour d'une lecture commune. La lecture réunie les gens, elle n’est pas source de discorde, ne promeut pas la haine, elle est ouverte à l’échange et ça fait un bien fou d’échapper à tous les sujets politiques, sociaux ou autres qui nous divisent parce que le temps de quelques lignes nous nous laissons aller à nous surprendre ! Alors, sachez que j'ai lu vos textes avec attention même si je n'ai pas été décisionnaire et que vos mots m'ont touchée, tous sans exception. Merci à vous pour votre participation, pour votre implication, pour votre ouverture d'esprit, pour toutes ces choses que vous avez su transmettre et qui nous prouve qu'il y a tellement de facettes bonnes et encore surprenantes dans la nature humaine que ça vaut le coup de continuer à partager tant de choses entre nous et surtout avec vous. J'ai pu échanger quelques mots avec certains et c'était vraiment bien. Si vous voulez me contacter pour en parler, n’hésitez pas, je ne mords pas (enfin pas encore :p).

    Ce concours est une belle expérience. La preuve que parfois ça vaut le coup de s'interroger sur ce qui nous entoure et plus particulièrement sur nous. Une introspection ne fait jamais de mal. Au contraire, elle nous ouvre l’esprit et par la même aux autres.

    Merci également à ceux et celles qui bénévolement se sont dévoués et ont donné quelques minutes de leur temps pour jouer le rôle de jury. Sans eux, il n’y aurait pas eu de concours et je ne vous oublie pas. Comme promis, tous sans exception, seront récompensés d’un marque-page.

    Alors, après ces bonnes paroles sans avoir eu l'intention de faire pleurer dans les chaumières^^ (si,si,si, c'était sincère), loin de moi l’idée de faire durer le suspense, mais je tenais à vous dire ces quelques mots, je crois que vous êtes tous pendus à mes lèvres, enfin à mes mots devrais-dire, pour savoir si vous, oui vous, là, planqué derrière votre écran, êtes l'élue. Alors les gagnants sont *roulement de tambours* :

    Pour le lot 1, un exemplaire dédicacé de Juste un Rendez-Vous : Maureen Rivat ! Félicitations :)

    Je vous laisse prendre connaissance de sa réponse à la question du concours « Pourquoi lisez-vous et qu’est-ce que vous apporte la lecture ? » :

    « La lecture m'apporte toujours un bon moment d'évasion : nous vivons tous dans un monde qui tente de nous garder enfermés dans la réalité. Lire, c'est tout l'inverse : c'est nous ouvrir les portes d'autres mondes, de l’irréel, de l'imagination. La lecture permet d'oublier, l'espace de quelques instants, l'espace de quelques lignes, notre vrai monde qui est trop fait de contraintes. La lecture permet de s'évader de notre prison de devoirs et d'obligations. La lecture apporte un moment de bonheur et d'oubli, elle permet de vider un moment son cerveau, de se focaliser sur autre chose que nos petits tracas quotidiens. Je lis pour ces raisons, mais pas seulement : la lecture, c'est un moment de calme, un moment où nous sommes en paix, car personne ne nous dit quoi faire, quoi penser, nous nous laissons seulement porter par l'histoire et le tourbillon des mots. » 

    Pour le lot 2, un roman dédicacé au choix parmi les auteurs présents au Salon du livre Fantasy : Laurine Beauvois ! Félicitations :)

    Sa réponse à la question posée :  

    « La lecture m’apporte du bien-être. Toute petite déjà, ma grand-mère me prenait sur ses genoux et je feuilletai un catalogue Blanche Porte. J’adorais ça. J’ai appris à lire à l’âge de cinq ans. Je ne pouvais pas m’arrêter de lire, lire, lire… Encore maintenant.

    La lecture me fait évader. C’est simple, sans livre, je ne peux pas vivre.
    Elle m’apporte de la joie, du bonheur. Elle me fait voyager, transporter d’un pays à un autre, d’un monde imaginaire à un autre. La lecture est magique ! Unique !

    Je lis pour mon plaisir. Je lis pour mon esprit. Je lis, car j’en ai envie de lire. Lire n’est pas une obligation, ce n’est pas une interdiction non plus.

    Lire me fait du bien, je lis plusieurs romans par jour si bien qu’après je n’ai plus de quoi lire !
    Mais je suis comme ça, je dévore tous et n’importe de quoi. De Zola à Musso et d’Hugo à Levy en passant encore par des livres fantastiques.
    Mais j’adore lire, j’adore connaître une histoire, la réécrire à ma façon.  Je pourrais même écrire, mais bizarrement je n’arrive pas.

    J’arrive à lire des centaines de livres, mais je n’arrive pas à écrire. » 

    Alors le mot de la fin ? Félicitations, mesdames, mesdemoiselles, peu importe le titre, car je crois qu'il faut avant tout féliciter les lectrices que vous êtes et j'espère que tous les manias se joindront à moi pour le faire ! Je compte sur eux, voyons, soyons fair-play ! Prenez contact avec nous surtout pour parfaire les détails de l’envoi de vos gains.

    Pour les autres, bonne soirée, et au prochain concours parce que j’espère bien avoir encore l’occasion de vous faire plaisir et par la même occasion de me faire plaisir. Parce que c’est toujours une joie de pouvoir rendre les autres heureux l’espace d’un instant. Et pour les perdants, si le cœur vous en dit, pourquoi ne pas diffuser également vos réponses au concours par commentaire, les faire partager aux autres, qui sait peut-être vous découvrirez vous au-delà de votre malchance d’avoir perdu d’autres points communs. Le bonheur des uns peut aussi faire le bonheur des autres !

    Sur ces paroles pleine de bon sens, dormez bien !

    Xoxo.

    Manue.

     

     

     

     

     


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    Demonica tome 1 Plaisir déchainé

    Demonica
    Tome 1 Plaisir déchainé
    Larissa Ione
    Éditions Milady

     

     

    Résumé :

    Tayla est chasseuse de démons, elle appartient à un puissant groupe, les Aegis, qui se bat pour le bien de l’humanité. Pourtant, lorsqu’elle est blessée et amenée dans un hôpital tenu par des démons, elle ne peut résister longtemps aux charmes d’Eidolon. Le chirurgien démon qui lui a sauvé la vie et qui a, par là même, ébranlé son monde. Car si tous les démons ne sont pas mauvais, pourquoi les Aegis ne font-ils aucune discrimination ?

     

     

    Avis de Lysaline :

     

    J’ai commencé ce livre dans l’idée ensuite de me lancer dans « Les cavaliers de l’apocalypse », de la même auteure. Celui-ci me tentait beaucoup plus que « Demonica » au départ ! Surtout qu’en plus la série a beaucoup d’avis négatifs qui soulignent notamment que les scènes de sexe sont omniprésentes. J’ai eu peur de ne pas apprécier non plus.

     

    Je me suis donc lancée dans cette saga avec beaucoup d’appréhension. Mais c’est avec surprise que j’ai découvert un monde sur les démons que j’ai apprécié tout particulièrement. On est du côté des « méchants » si je puis dire, et ça change ! Et puis, comment peut-on dire qui sont les gentils des méchants ? Parfois, on peut se tromper sur les uns et les autres, ce livre en est la preuve.

     

    Pour le côté sexe, je n’ai pas trouvé qu’il y en avait tant que ça ! Surtout comparé à « La meute du phénix » de Suzanne Wright que j’ai lu récemment. Le sexe est présent, mais pas si vulgaire que ça. J’en ai lu des plus « durs » (si je puis dire ! lol) que ça. Demonica m’a paru plus soft que « La meute du Phénix».

     

    J’ai apprécié le couple Tayla/Eidolon, même si au début c’est loin d’être gagné pour eux deux. On ressent tout de même une attirance entre eux. C’est avec plaisir qu’on les retrouve au fil des pages. Leur couple est électrique, et on aime ça !!!

     

    Le monde des démons est original, ça change des autres livres du genre (vampire, loup-garou…). On se régale et on en redemande !

    Et pour « Les cavaliers de l’Apocalypse », ça attendra un peu que j’aie fini la saga Demonica. Maintenant, je veux en apprendre plus sur le monde des démons. Même si l’auteure nous en parle beaucoup, il manque encore des éléments afin de s’y retrouver. Je pense que ce premier tome n’est qu’un prologue pour placer l’univers et qu’on en apprendra bien plus au fil des autres tomes.

    Vite, vite, lisez cette série, je vous la conseille ;)


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  • Enlace-moi

     

    La Serie crossfire

    Sylvia day

    Editions J’ai lu

    420 Pages

     

    Enlace-moi - Sylvia Day La série Crossfire

     

      

    Résumé :

    « Je pourrais tuer pour toi, renoncer à tout ce que je possède, mais jamais je ne renoncerai à toi. » 

    « Parce qu’il me savait menacée, Gideon avait pris des risques insensés. Pour me protéger, il s’était chargé du pire des fardeaux. Son geste était la plus bouleversante des preuves d’amour, mais il nous séparait autant qu’il nous rapprochait. Prisonniers de nos secrets, nous étions plus que jamais prêts à défier le destin pour être ensemble. Je pressentais toutefois que ce passé qui nous avait déjà tellement meurtris pouvait, à tout instant, nous rattraper. »

     

     

    L’avis de Manue :

      

    Well, well, well… Comme vous le savez, le tome prédécesseur d’« Enlace-moi » ne m’avait pas vraiment convaincue. Je reprochais notamment à l’intrigue d’aller dans tous les sens, aux protagonistes de régresser et à l’ambiance générale du roman de s’enliser dans le grand n’importe quoi. Alors, la transition du tome 2 au tome 3, est-elle plus fructueuse ?

    D’une certaine manière, je répondrais par l’affirmative même si quelques points pêchent. Bon, j’avoue, je suis pénible, j’aime trouver mon petit truc à redire, je chipote certainement, mais rentrons dans le vif du sujet.

    Nous retrouvons notre couple phare et notre Gideon Cross alias Monsieur Noir Danger (mouhaha, qu’est-ce que je déteste ce surnom, je trouve ça trop niais et tellement pas Gideon Cross, bref on avait notre 50 nuances fallait bien lui trouver un truc coloré xD), toujours d’aussi bonne forme. Eh oui, parce qu’on peut dire que notre Gideon il ne manque pas d’endurance. Il coiffe au poteau certainement bien des hommes, et ce pour le plus grand plaisir des lectrices ^^ Ah, je crois qu’on ne peut pas trouver meilleur amant que lui sur terre ! Allez, avouez-le, si un tel homme existait vraiment, vous ne croyez pas que ça se saurait ? En tout cas, si vous en connaissez un, moi je veux bien son adresse xD. Mais en MP parce que je ne partage pas ^^

    Bref, on n’est pas là pour détailler ses performances, en même temps, c’est un peu le but du roman. Et je dois dire que la détente est garantie cette fois-ci. Ce n’est plus aussi chaud que le tome 1… c’est carrément chaud bouillant ! Attention, vous risquez l’hyperthermie ! Autant le tome 2 était un peu fade et raplapla, là, on retrouve du dynamisme. On ne se lasse pas de le retrouver notre Gideon. Alors la situation n’a guère changée au début du roman. Eva et Gideon sont toujours en proie aux doutes. Sans parler de ce que Gideon a fait par amour pour Eva. Forcément, tout cela engendre des conséquences et nos deux héros vont être forcés de faire croire à une séparation, ce qui ne va pas avoir pour effet d’arranger la situation. Obligé de jouer la comédie, Gideon le temps de l’enquête sur le meurtre de Nathan, s’affiche au bras de son ex en la personne de Corinne Giroux et Eva fait mumuse avec Brett, le rockeur. Sauf que dans l’ombre Gideon emménage dans l’appartement voisin d’Eva et cette épreuve va finalement les rapprocher plus que jamais. Ils en ressortiront plus soudés, plus amoureux, plus engagés et confiants que jamais dans l’avenir de leur relation. Ils n’ont de cesse de penser l’un à l’autre et de trouver le moindre prétexte pour se retrouver. Eva prend ainsi conscience de la profondeur des sentiments de Gideon à son égard. Gideon, quant à lui, n’a plus froid aux yeux et lui déclare son amour sans équivoque. Même un peu trop parce que là du « je t’aime », on en a en veux-tu, en voilà. Je crois que si Eva, là, elle n’a pas compris, c’est qu’elle fait la sourde oreille ou bien qu’elle est complètement stupide.

    Clairement dans « Enlace-moi » on observe une évolution dans leur couple. Cette fois, on a vraiment l’impression que l’un comme l’autre gagnent en maturité et sont fin prêt à aller de l’avant. Alors bien sûr tous leurs problèmes sont loin d’être réglés. Parce que Gideon doit la jouer fine face aux inspecteurs qui enquêtent sur le meurtre de Nathan. Et puis à cela, il faut encore ajouter l’apparition d’une journaliste ex girl-friend (un vrai bourreau des cœurs celui-ci ^^) qui ne manquera pas de venir mettre son grain de sel et raviver un peu la flamme jalousive d’Eva. Enfin, ce sont plutôt deux ex qui vont venir clairement menacer le terrain de chasse d’Eva puisqu’une fois n’est pas coutume, on retrouve Corinne Giroux. À la longue, ça devient lassant par contre. Je ne sais pas si un jour on va s’en débarrasser de celle-là. Son personnage devient de plus en plus pathétique et le comportement de Gideon à son égard agaçant. C’est navrant à la fin, toujours la même vieille rengaine ! Faudrait changer de disque Sylvia ! Tu dois bien avoir autre chose en réserve ? Magdalene n’a pas disparu non plus, elle est toujours présente, mais plus pour les mêmes raisons. Contrairement à Corinne, elle semble avoir compris qu’elle n’a aucune chance d’attirer l’attention de l’élu de son cœur. Bon, espérons que d’ici les prochains tomes, on échappe au moins à l’apparition d’une ex parce que sinon on va finir par croire que le Gideon s’est tapé la moitié de la planète à ce rythme-là. Mais Gideon ne sera pas en reste de bouffée jalousive car Brett lui n’ont plus n’a pas l’air de vouloir détaler aussi facilement que cela de la vie d’Eva. Mais cette dernière pour une fois saura se montrer claire et accroitre la confiance que Gideon lui porte. Plutôt un bon point pour elle. Oui, maintenant, j’en suis à distribuer les bons points parce que niveau relation sentimentale, il faut avouer que ces deux-là débutaient plutôt avec un niveau de maternelle.

    Blague à part, j’ai beaucoup apprécié cette évolution, la sensualité avec laquelle Sylvia Day aborde leur amour, sa plume suggestive et à certains moments toujours aussi crue. Pas de doute de ce côté-là on a bien du Sylvia Day ! Gideon se montre plus doux, plus protecteur, il est au petit soin pour Eva qui quant à elle s’est forgée davantage le caractère et se montre plus sûre d’elle, plus forte et plus entreprenante. Elle est bien décidée à tout faire pour protéger celui qu’elle aime quoi que cela lui en coûte.

    Mettons un peu de côté notre couple charismatique un instant parce que dans ce tome Cary s’installe définitivement comme un personnage clé. Il n’est pas en reste d’aventure et en prise entre Trey et Tatianna, il ne s’attend pas à une nouvelle qui va bouleverser sa vie. Eva est là bien sûr pour l’épauler, mais Gideon se montre aussi très impliqué. Et puis il y aussi Megumi, la secrétaire, qui ne fait que passer par ci et par là dans les précédents tomes et qui là nous intrigue. On retrouve aussi Mark et son petit ami toujours aussi présents. Les parents d’Eva ne sont pas en reste non plus pour venir pimenter le merdier dans lequel évoluent et tentent de s’extirper Gideon et Eva.

    Enfin, vous l’aurez compris, de l’action à la pelle ! On ne s’ennuie pas. Enfin, Eva et Gideon semblent se comporter en adulte et faire un pas l'un vers l’autre, ça fait un bien fou ! Le récit n’en est que plus léger même si au passage Sylvia Day a eu tôt fait de sacrifier l’intrigue secondaire. J’ai été un peu déçue par la manière dont elle éradique le « problème » Nathan. Un peu trop simple et pas assez expliqué à mon goût. Et d’ailleurs, avec autant d’intrigue, on a vite fait d’arriver à la fin du roman sans s’en rendre compte et de faire les gros yeux.

    C’est une fin ça Sylvia ? C’est sadique !!! Alors qu’on a encore plein d’interrogations en tête et zéro réponse, voilà qu’on arrive à la dernière page. On vérifie le numéro de page en se demandant si par malchance notre exemplaire ne se serait vu dépossédé de quelques pages, mais que nenni ! Non, Sylvia, Sylvia, Sylvia (permets-moi d’utiliser ton petit nom), c’est pas possible de faire ça ! T’as perdu l’esprit ? Tu veux notre mort sur la conscience, c’est ça que tu veux ? Eh bien, si c’est ça, laisse-moi te dire que tu te débrouilles comme un chef ! Je ne sais pas moi, c’est comme si le réalisateur au milieu du film, il crie « coupez » et il se casse parce qu’il est fatigué et puis il dit à son équipe « hé, vous savez quoi les gars ? On s’en fout, on remballe, on a qu’à mettre le générique de fin de toute façon les gens sont tellement stupides qui croiront que c’était un effet de style ! » ou que moi je prends mon sac à deux heures de l’aprèm, j’abandonne mon bureau sur lequel croule un tas de dossiers marqués du sceau de l’urgence patronale et que je lance à mon boss « j’en ai marre, je me casse, je reprendrai ça plus tard ». Non, non, non et non ! Parce que si je fais ça moi, le boss il me vire ! Alors t’as de la chance parce que tu es ton propre boss dans l’histoire, mais n’oublie pas que nous sommes pendus à ta plume et que de tes mots dépendent nos songes paisibles et que là, j’étais à cran parce qu’après avoir refermé le livre, j’ai sauté sur mon ordi, je me suis dit : « vite, vite, c’est quand qu’il sort le tome 4 ? » et lorsque je n’ai eu qu’une réponse évasive « certainement au printemps 2014 », mon visage s’est décomposé. Quand en plus, clou du spectacle, j’ai appris qu’il y aurait un tome 5, j’étais au trente-sixième dessous. Ça m’a fini, j’ai failli pleurer (si, si, si ! Bon, d’accord, j’exagère, mais je teste mon talent de dramaturge xD). Je n’aime pas les incertitudes alors moi fervente lectrice t’en conjures, fais vite !!!! S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît…

    Bon vous l’aurez compris les manias, la série Crossfire, c’est toujours si sooooooo gooood !

    Bon week-end de la Toussaint !

    Xoxo.

     


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