• Prête-moi ton homme

     

    Emily Giffin

    Éditions France Loisirs

    447 Pages

     

    Prête-moi ton homme - Emily Giffin

     

     

     Résumé :

     

    « Trente ans. Voilà, il était arrivé, ce fameux anniversaire. Pas vraiment comme je l'avais rêvé gamine. Où était le mari séduisant et amoureux ? Les enfants adorables ? La reconnaissance professionnelle ? J'étais célibataire, j'avais un boulot assommant, et je ne voyais absolument rien de folichon se profiler à l'horizon. Ce soir-là, j'ai un peu forcé sur la tequila... et j'ai couché avec le fiancé de ma meilleure amie qui se marie en septembre. Crime odieux, monstrueux, impardonnable. Surtout pour moi, la sainte nitouche qui, d'ordinaire, ne dévie jamais du droit chemin. Ce souvenir honteux, il fallait à tout prix le refouler. Cela ne signifiait rien. Nous avions trop bu, nous ne savions pas ce que nous faisions. D'ailleurs, la page est déjà tournée... Alors, pourquoi avons-nous recommencé ? »

     

     

     

     

    L’avis de Manue :

     

    Et voilà ma première chronique concernant un genre que j’affectionne tout particulièrement. Hé oui, je suis une fille qui aime le vernis, le maquillage, les fringues, les shoes Jimmy Cho (quoi ? vous ne connaissez pas ? Même si je n’ai pas les moyens de m’en acheter, et que surtout comble de l’ironie je suis incapable de marcher avec des talons de cinq centimètres de haut sans avoir l’air d’un canard à part si c’est des compensés, mais chuuuutttt ! Donc j’aime me plonger dans ce genre de lecture détente un peu légère, mais pas tant que ça ! À y regarder de plus près, ces livres parlent des vraies préoccupations des femmes, de celles qui nous obnubilent, des petites choses qu’on garde en nous et qu’on n’ose pas avouer. Si j’ai sauté sur ce roman, c’est parce que j’ai d’abord vu le film « Something Borrowed » ou « Duo à trois » en français, en référence au même ouvrage édité sous ce titre également par les Éditions Michel Lafon. Moi, je me le suis procuré dans la collection Piment des Éditions France loisirs. Ayant vu le film et adoré, il se classe lui aussi dans mon top 10 des films romantiques préférés donc il fallait que je lise le roman. Et je dois dire que l’adaptation cinématographique est plus que fidèle à l’ouvrage et les acteurs aux personnages. Ginnifer Godwin incarne à la perfection Rachel et Kate Hudson dans le rôle de la meilleure amie peste fait plus que l’affaire. Je ne sais pas, mais elle a bien la tête de la bonne femme qu’on aimerait tirer par les cheveux…

    Alors, "Prête-moi ton homme" démarre sur les chapeaux de roue. Tout commence par la fête d’anniversaire de Rachel, avocate, qui se prend ses trente balais en pleine figure. Quand on passe le cap d’une décennie vient l’heure du bilan et celui de la trentaine peut-être particulièrement traumatisant pour une femme surtout quand notre vie à pris des allures de Bridget Jones. Rien de ce qu’elle avait planifié ne s’est réalisé. Pire, elle a en face d’elle la caricature de la réussite et du bonheur en la personne de Darcy, sa supposée meilleure amie qui a réussi à se faire passer la bague au doigt par Dexter, sexy en diable, beau à se damner, et qui va se marier prochainement. Darcy laisse éclater sa joie, tout ça au nez et à la barbe de sa meilleure amie. Pas très cool comme attitude ! Certaine ne connaissent définitivement pas la solidarité féminine !

    Petit aparté. Encore une fois, je ne sais pas pourquoi, vous noterez que le beau mec s’appelle Dexter et je suis étonnée du nombre de Dexter qu’on dénombre dans la littérature anglophone. C’est un prénom qui inspire à croire qu’apparemment Dexter dans l’imaginaire des auteurs anglais, c’est le prénom idéal du type un peu paumé, sexy, qui a toujours du mal à prendre sa vie en main et à faire des choix.

    Bon revenons-en a nos moutons. Rachel assiste à sa fête d’anniversaire organisée par Darcy (je crois que son prénom fait référence au Darcy de « Orgueil et préjugés » car l’héroïne est bouffie d’orgueil et d’auto complaisance… bref vraiment antipathique celle-là et ça ne nous échappe pas dès le début parce qu’elle prend un malin plaisir à ridiculiser et rabaisser Rachel. Une vraie chipie.) Darcy, c’est en quelque sorte l’amie poison, la meilleure amie nocive. Celle sur laquelle bizarrement on ne se résout pas à faire une croix alors que notre seul lien d’amitié ne se résout plus qu’à une compétition orchestrée par cette dernière dans le seul but de vous faire ressentir votre nullité. Le genre de personnalité narcissique avec un manque de confiance en soi énorme, qui de manière perverse se rassure en prenant l’ascendant sur les autres et prend plaisir à les dénigrer. Je connais bien le sujet ^^ Oui, mais le problème, c’est qu’avec ce genre de personnalité perverse on a du mal à couper les ponts parce qu’on se souvient du bon vieux temps, étant enfant où on pouvait compter sur l’autre et on veut croire qu’il en est toujours ainsi alors que constamment la seule chose à laquelle on rêve, c’est prendre une batte de baseball et l’assommer une bonne fois pour toute cette grognasse. Darcy pompe l’air de Rachel, un point c’est tout. Elle tire la couverture sur elle à la moindre occasion et devient même l’égérie de sa fête d’anniversaire à son grand désarroi. Oui, mais voilà que Rachel pompette laisse au placard la bienséance et couche avec Dexter le fiancé de Darcy. Le réveil est rude.

    Ce qu’on ne sait pas, c’est que Dexter et Rachel étaient amis bien avant que Darcy ne pointe le bout de son nez et ne prenne plaisir à le lui voler. Dexter était sous le charme de Rachel. Or, celle-ci petite fleur timide et délicate a raté le coche, croyant que Dex se déclarerait de lui-même sans encouragement. Naïve ? Comme beaucoup de femmes je suppose. Envoyant des messages contraires et le laissant bêtement entre les griffes acérées de Darcy, Dex pense que Rachel n’est pas intéressée et comme tout homme dénué d’intuition se laisse avoir par la blonde plantureuse, bécasse et terriblement énervante. La brune, elle s’en remet doucement et continue sa vie comme si de rien était. Alors vous imaginez bien que cette nuit va tout changer entre eux.

    D’abord, bien décidés à taire ce qui s’est passé entre eux et reportant la faute sur l’alcool (ben voyons, c’est bien connu que l’alcool fait faire n’importe quoi), ils vont tenter d’oublier. Sauf que rien ne va leur faciliter la tâche. Un week-end entre amis dans les Hamptons va rendre la situation particulièrement compliquée entre eux surtout avec les vocalises de Darcy qui aime faire partager le coït à toute la maisonnée. Et c’est une panoplie de situations assez cocasses qui vont avoir lieues. Sans parler d'Ethan, le meilleur ami de Rachel qui n’est pas homme à mâcher ses mots et va leur donner lui aussi du fil à retordre. En plus, il ne porte pas Darcy dans son cœur, pour notre plus grand bonheur !

    Dexter et Rachel sont follement épris l’un de l’autre. Rachel s’en veut, elle a l’impression de trahir sa meilleure amie. Mais l’inévitable se reproduit. Décidant de se donner une chance, ils passent la journée de la fête nationale ensemble, et finissent encore une fois au lit. Rachel a enfin espoir que les choses s’éclaircissent, mais Dexter recule sous la pression familiale. Elle quitte alors le pays un temps pour rejoindre Ethan, son meilleur ami parti vivre à Londres afin de faire le point. Le mariage de Dex et Darcy lui approche à grands pas. Il n’en faut pas plus pour lui faire ouvrir enfin les yeux à notre grand gaillard. Dex ne supporte pas l’éloignement. Il est temps qu’il prenne son courage à deux mains...

    C’est drôle, frais, émouvant, parfois prenant même. Certaines scènes m’ont bouleversée. Rachel est une petite chose fragile. On assiste a quelque scènes de leur passé, leur rencontre sur les bancs de la fac, tant de choses qui font que Dexter et Rachel sont faits l’un pour l’autre. Comparé au film dans le roman Ethan a un rôle très important. Darcy quant à elle est une sacrée garce, soyons clair. Le clash est inévitable ! On l’attend la baston de pied ferme, le crêpage de chignon, qu’elle lui fasse bouffée sa tignasse blonde et ravalée son égo de poupée Barbie… Bon, j’avoue, j’en ai déjà rêvé…ah ça fait un bien fou d’exorciser ses pulsions passées ! Donc pas de bagarre, mais quelques mots bien choisis volent. Vas-y Rachel ! Ne te laisse plus faire, tu n’es plus son souffre-douleur et son larbin ! En gros, on a plaisir à voir la situation évoluée, les rôles se renverser et notre héroïne prendre conscience qu’elle n’est plus un pion sur l’échiquier de Darcy ! La révolte gronde et avec elle notre plaisir littéraire s’accroit ! Il y a une Rachel en chacun de nous qui manque de confiance en elle et rêve d'en boucher un coin à toutes les tornades blondes, brunes, rousses, qu’importe, à toutes celles qui nous atteignent dans notre féminité par leur attitudes stupides. Les dictats des enfants, de la minceur, du fiancé parfait, du boulot de rêve, tous ses sujets susceptibles à compétition pour les plus écervelées. Aucun de ses indicateurs n’est le signe d’une vie réussie… et heureusement !

    Bilan ? Une chick-lit excellente. Emily Giffin a une plume prenante et captivante. On se laisse facilement embarquée dans cette histoire parce que honnêtement les filles, qui…qui n’a jamais bavé en secret sur le petit-ami de sa meilleure amie ? Alors la leçon là-dedans, c’est qu’il ne faut pas avoir peur de faire face à ses sentiments, d’être blessée, de se laisser aller parce que c’est tellement bon et beau d’être amoureux, de tomber et de se relever. De toute manière l’amour, c’est comme un accident de voiture : quoi qu’il arrive on n’en ressort jamais indemne. Alors autant foncer à toute vitesse dans le tas…

    Bon c’est tout pour aujourd’hui les manias. Je vous souhaite un excellent week-end !

     Xoxo.

     


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  • Les chroniques de Zombieland: Alice au pays des zombies de Gena Showalter

    Les chroniques de Zombieland

    Alice au pays des Zombies

    De Gena Showalter

    Editions Harlequin

    Collection Darkiss

    528 pages

     

    Présentation de l'éditeur:

    Moi, Alice, j’ai cessé de me croire au pays des merveilles le jour où je les ai vus. Eux, les monstres. Ils existent. Ils ont pris ma petite sœur. Ils ont dévoré mes parents. Bientôt, ils seront partout et ils dévoreront vos familles, vos copains, notre monde... Vous voulez ça ? Non, moi non plus. Alors, je vais rejoindre Cole et sa bande, et avec eux, je vais me battre jusqu’à la mort s’il le faut. Contre les monstres … les Zombies.

     

    L'avis d'A-Lise:

    En tant que grande fan d'Alice au pays des Merveilles, c’est avec beaucoup de curiosité que j’ai entamé ce roman.

    Dès les premières pages, je me suis rendue compte que je m'étais trompée dans mes attentes envers ce roman. En effet, vu le titre, je pensais avoir affaire avec une relecture du conte de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles. Une fois ma déception passée, je me suis vite attachée au personnage d'Alice et au tandem qu'elle forme avec Kat, sa meilleure amie. C'est un duo plein d'esprit et d'humour, à la répartie piquante. C'est un vrai plaisir de lire les dialogues entre ces deux fortes personnalités. Par ailleurs, les autres personnages, notamment celui de Cole, sont réfléchis et bien structurés. Au fil des pages de ce récit initiatique, les personnages évoluent. Ils traversent différentes épreuves qui les rendent plus forts et plus confiants. Il y a une belle progression dans la psychologie des personnages, ce qui renforce l'intensité du récit.

    De plus, l'intrigue est rondement menée : il y a peu de temps morts. La narration tient la route et l'histoire nous tient en haleine. Toutefois, pour un esprit adulte, elle peut paraitre fort simple, et ce malgré quelques rebondissements. J'ai passé un excellent moment de lecture grâce à cette histoire fantasque rapportant quelques références à Alice au pays des merveilles (le lapin blanc, extraits de dialogue et situations). Pourtant, ces références sont trop peu nombreuses à mon gout. J'aurai aimé un plus grand parallèle avec le conte de Lewis Carroll.

    Néanmoins, j'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur qui est fluide et créatif. Il y a peu de temps morts et donc énormément de rythme. Le vocabulaire est assez riche et jeune. Cela donne de la fraicheur au récit.

     

    En conclusion, j'ai passé un excellent moment de lecture. J'ai aimé le style fluide et rempli d'humour. J'ai adoré les personnages, surtout le tandem formé par Alice et Kat. Elles sont attachantes et drôles. L'histoire est intéressante et bien menée. Ce roman est donc une belle découverte et j'ai hâte de lire la suite des chroniques de Zombieland! 

     


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  • Zéphyr

    De Nathalie Chapouille

    Les editions Temporelles

    450 pages

     

    Résumé :

    Après avoir survécu à une violente agression lors de ses 15 ans, Melinda Violette, pensait ne plus jamais entendre parler de cette étrange marque qui se trouvait sur la main de son sauveur. Pourtant, 10 ans plus tard, lorsque son meilleur ami, Nathan, lui offre un pendentif en tout point identique à la cicatrice en forme de spirale de l’homme qui l’avait immanquablement sauvé de la mort, elle commence à se poser des questions sur lui. Et quand le lendemain matin, elle se réveille invisible, elle s’empresse d’appeler Nathan à la rescousse. Comme ce dernier continue à nier toute implication dans ce qui lui arrive, elle est convaincue qu’il lui cache quelque chose. D’autant plus qu’il n’a pas l’air tellement surpris de la trouver dans cet état.

     

    Avis de Nanou : 

     

    Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteure Nathalie Chapouille pour m’avoir proposé de lire son roman.

     

    Nous faisons la connaissance de Melinda une jeune femme de 25 ans, victime d’une agression 10 ans plus tôt. Elle a été sauvée par un homme doté d’un mystérieux symbole sur la main.

     Lorsque Nathan, son meilleur ami, et l’homme dont elle est secrètement amoureuse lui offre un pendentif représentant ce symbole, sa vie va basculer. Elle va se rendre compte qu’elle vit dans le mensonge depuis des années et que son destin est déjà tout tracé. Bien résolue à ne pas accepter cet état de fait, Melinda va devoir se battre pour survivre.

    L’auteur nous transporte dans un univers passionnant ou action, amour, trahison et loyauté sont au rendez-vous.

     Dès le début, nous sommes complètement envoûtés par cette histoire.

     Les personnages sont attachants, mystérieux, drôles. L’intrigue et l’action sont menées d’une main de maître jusqu’à la dernière page.

    J’ai eu beaucoup de mal à lâcher ce roman. Avec son écriture fluide et efficace, l’auteur nous tient en haleine et c’est sans m’en rendre compte que je suis arrivée à la fin.

    Comme vous avez dû le comprendre, j’ai adoré alors si vous aimez les histoires d’amour compliquées et l’action, FONCEZ !!!!!!

    Dernière chose, je voulais simplement dire à Mme Chapouille : je vous tire mon chapeau votre roman est un véritable coup de cœur. Vivement le tome 2.  

    Note : 5 /5

     

    Vous pouvez acheter le livre ici :Ici

    Lire les 100 premières page par ici :

    Et regarder le trailer par là ::)

     

     

     

     


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  •  Sex in the Kitchen

     

    Octavie Delvaux

    Éditions la musardine

    335 Pages

     

    Sex in the Kitchen - Octavie Delvaux

      

     

    Résumé :

     « Charlotte, jolie brune de vingt-huit ans, partage ses journées entre son boulot répétitif de maquettiste, sa passion pour les recettes bios et son blog culinaire qui cartonne. Seule ombre au tableau : sa vie de couple soporifique. Intriguée par les aventures sexuelles de ses deux meilleures copines, Morgane, la fashionista nymphomane, et Déborah, la dominatrice-orthophoniste, Charlotte rêve secrètement d'ébats plus pimentés. D'un jour à l'autre, sa petite vie va basculer. Elle plaque son mec, un nouveau directeur aussi odieux qu'irrésistible débarque dans sa boîte et un mystérieux admirateur lui fait des avances carrément indécentes... »

     

    L’avis de Manue :

     

    Vous remarquerez que la trêve n’aura été que de courte durée ! Mais bon, ce livre m’a été gentiment prêté et la couverture ainsi que le titre m’ont interpellée. Je dois dire que si on ne me l’avait pas recommandé, je n’aurais probablement jamais jeté mon dévolu dessus. Il faut aussi avouer que le titre est cash : « Sex in the kitchen » à traduire par « sexe dans la cuisine » pour ceux qui sont nuls en anglais ;) voilà qui laisse dubitatif et songeur. Humm…. L’idée parait plutôt culotée et aventureuse, mais en même temps le parallèle n’est pas dérangeant. Je m’explique : il y a trois choses fondamentales dans la vie, et cette liste est universelle : la bouffe, le sexe et le sommeil. Alors, faire un rapprochement entre les deux premiers, on se dit tout de suite que ce roman va être de la bombe ! Les deux plaisirs ultimes ! Allez, qui n’a jamais essayé la chantilly, en dessert pour s’offrir le mont Blanc (ceux qui auront lu « Lexie Smart à la mémoire qui flanche » de Sophie Kinsella comprendront mon allusion, les autres lisez-le ^^). Et je dois dire qu’il sort effectivement des sentiers battus. Ça n’a pas grand-chose à voir avec les romans estampillés mommy porn. Parce qu’ici, il faut chercher la romance et elle n’existe pas vraiment, sauf à la toute fin et encore, je ne trouve pas vraiment ça romantique au sens ou moi je l’entends. Je n’y peux rien, c’est comme ça, la culbute ne suffit pas au romantisme, il faut plus, beaucoup plus : des émotions, des mots, des sensations qui parcourent le lecteur… Bon, il n’y a pas de recette universelle pour les affaires de cœur, je n’en ai pas le monopole, mais j’ai une idée assez tranchée sur la question, un point c’est tout. Bref, on est plus dans une comédie érotico-burlesque qu’une romance érotique pure et dure.

    Alors voilà que moi en me lançant dans ma lecture, j’ai déjà des images de cuisine et je m’imaginais déjà voir défiler des rouleaux à pâtisserie de toutes les couleurs :D …Bah en fait ce n’est pas vraiment le cas parce que la cuisine de l’héroïne ne va pas vraiment en connaître des vertes et des pas mûres si vous voyez où je veux en venir. La cuisine, ici, je pense, ne fait référence qu’à la passion de Charlotte pour cette dernière qui tient un blog culinaire en plus d’être assistante pour un magasine du genre nommé « Côté cuisine ». Bref, du coup, tout de suite, je me suis dit que le titre n’était qu’une sorte de slogan publicitaire paré d’une couleur rose vichy pour attirer les filles et lui donner un petit côté acidulé. Comme un bonbon qu’on a hâte de goûter. Pas de doute messieurs, abstenez-vous de lire ce roman, vous n’en ressortirez pas indemnes sauf si vous êtes fétichistes du latex, des fouets, des menottes, de la cravache et même des tire-bouchons, soyons fous !

    Charlotte est une jeune femme de vingt-huit ans passionnée par la bonne chère et qui se meure d’ennui dans son couple. Son homme ne l’a fait plus grimper au rideau et son pommeau de douche est devenu sa seule alternative. Petite coquine dans l’âme, elle rêve de connaître l’orgasme le plus palpitant de sa vie. Charlotte conserve en elle une multitude de fantasmes inavoués et faute de prendre le taureau par les cornes et de dévoiler son côté dévergondé, voilà que le pauvre type qui partage sa vie et surtout son lit, Bruno, lui, va voir sans honte si l’herbe est plus verte ailleurs ! Dommage, il ne sait pas ce qu’il rate l’abruti. Alors Charlotte l’envoie sur les roses (et toc, bien fait, goujat !) et décide de reprendre sa vie en main. Pour ça, elle a un entourage du tonnerre sur qui compter !

    Un livre de fille ne peut pas voir le jour sans différentes personnalités et à quelques égards, le roman prend des allures de « Sex and the city ». D’ailleurs, le titre y faisait penser inévitablement ! Alors pour venir en aide à notre Charlotte, nous avons ses meilleures amies. Déborah orthophoniste, mais surtout dominatrice à ses heures perdues. Là, je dois dire que son personnage m’a fait lever les yeux au ciel. Dans le genre, on en fait trop, on est en plein dedans. Une vraie terreur du SM, une caricature qui surtout agace. Alors certes, je n’y connais rien au SM, je n’ai jamais eu pour fantasme de contraindre un homme à se mettre un tire-bouchon dans le derrière (aïe), mais là je pense que les vrais pratiquants eux aussi ont dû grogner en lisant ça. Remarque pas de doute, ici, les hommes sont vraiment pris pour des objets sexuels. Ils n’ont pour seul but que d’assouvir les fantasmes de nos héroïnes. Pas de doute, c’est un roman 100% girly, pour toutes les femmes bafouées qui ont un jour rêvées de rendre la monnaie de leur pièce aux chiffes molles qui leur ont brisé le cœur ! Alors la Déborah elle sait y faire avec ses soumis, et là j’ai autant hurlé de rire parce que c’était drôle qu’à d’autres moments parce que c’était complètement cliché.

    Je m’explique Déborah maîtresse du SM a toute une panoplie de soumis prêts à se plier en quatre (et pas que !) pour ses bons soins (mouais… c’est relatif hein parce que finir avec une bouteille en verre dans les fesses ça peut avoir un côté dégradant, mais bon chacun son truc les mecs, je ne critique pas ^^). Nous découvrons « Poupette » mouhahaha alors lui il est très doué pour faire le ménage et surtout s’astiquer le manche à volonté, ensuite défile Soubrette, Bunny, La Barbaque et Boris (bon, lui c’est le moins pire) et certainement que j’en oublie. Sans compter qu’elle est la reine des dictons foireux du genre « hommes qui jouit homme pourrit » et d’autres merveilles du genre tout aussi risibles au fil du roman. Je vous laisse les découvrir. Si, si, si, j’ai de l’humour ! Je vous vois venir en vous disant « quelle vieille rombière la Manue, allez rigole, il y a pas mort d’homme ! ». Encore heureux ! Mais l’humour graveleux, c’est drôle quand s’est distillé à l’emporte-pièce et finement, mais pas quand ça devient du bourrage de crâne, là, c’est lourd et du coup ça plombe un peu le contexte érotique. Non, parce que moi, je lui rappellerai à la Déborah que certes femmes qui rit à moitié dans ton lit, mais que ça marche à condition d’y associer le charme… En plus, vous trouvez ça normal vous, des filles se réunissant autour d’hommes qui s’enfilent (pour être polis et je suis soft comparé au roman, faut voir ce qu’ils se mettent xD ) et où Déborah fait manier le fouet et tout le monde discute autour d’un verre comme si de rien était ? Ben voyons ! C’est vrai quoi ! Allons assistez à des partouzes pour boire un verre, c’est tellement plus cool ! En plus moi, des hommes entre eux ça ne fait pas, mais alors pas du tout monter la température. Question d’identification dans le roman, je suppose. Non, je ne suis pas homophobe bien au contraire ! En plus, ce n’est pas le sujet ici puisqu’il s’agit d’homme hétéro, bi ? se livrant à des actes SM donc rien à voir, pas d’amalgame attention je réponds par avance aux détracteurs qui aurait pu voir dans ma remarque ce qui n’a pas lieu d’être. Et il y a des romans gays qui valent la peine d’être lus pour les aficionados du genre ! Chacun ses choix, son mode de vie, je dirais juste une chose : chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.

    À côté de Déborah, on a Morgane fashonista dans l’âme qui collectionne les mecs comme on collectionne les paires de chaussures et qui vit en collocation avec Benjamin, le seul mec de la bande considéré par les filles comme asexué, puisque toujours puceau. Voilà en somme un joli tableau.

    Avec tout ça, Charlotte est bien parée à faire face à ses problèmes et Déborah, prêteuse, ne sourcille pas à lui refiler ses serviteurs dont Boris militaire qui va la mitrailler dans tous les sens pour son plus grand bonheur. Charlotte grimpe au septième ciel, mais du côté de son boulot voilà que Côté cuisine qui connaît des soucis financiers est revendu. Son nouveau patron en la personne de Romain Valladier attire toutes les convoitises, mais se révèle surtout être un sombre idiot qui passe son temps à introduire des termes anglais dans ses phrases pour faire style d’être « aware » mélange improbable entre Jean Claude Vandamne et Mia Frye. Je sais, ça laisse pantois ! Ah, les bilingues qui se la jouent ce que c’est agaçant !  Pas le genre de gars à m’attirer. Charlotte déprime donc, mais un sombre inconnu va la sortir de son statu quo et la voilà qui correspond avec lui par mail. Un jeu terriblement excitant et sensuel se met en place. Les yeux bandés, Charlotte ignorant son identité va réaliser les fantasmes de beaucoup de femmes. Jusqu’au bout, elle ignore qui est cet étalon qui la chevauche secrètement dans des lieux improbables et elle ne le découvrira qu’à la dernière page. Sauf que moi, bizarrement, je savais déjà qui c’était. Alors, je n’ai pas vraiment trouvé la surprise bluffante. Nan parce que je ne voyais qu’une possibilité pour que la Charlotte à la fin elle ne commette pas un meurtre donc la boucle était bouclée.

    Bon, alors parlons de choses importantes ! L’érotisme ? Je ne vais pas y aller par quatre chemins : les mots sont crus, ça y va, ça y va, on n’en loupe pas une miette. Du broute minou en veux-tu en voilà ! Le contrat est rempli même si à certains moments ça va loin, très loin. Nul doute, pas de fioriture, Octavie Delvaux assume jusqu’au bout. Elle y va franco sans langue de bois. C’est maîtrisé, assumé. Rien à redire.

    Bilan ? Un roman érotique qui tient ses promesses à bras le corps et qui s’en donne à cœur joie même si je déplore certains points. Le premier étant le personnage de Déborah qui pour moi n’a pas vraiment lieu d’être. Le second étant que l’intrigue autour de Côté cuisine et de Romain Valladier est trop pauvre, presque survolée, bâclée et que dès lors je ne vois même pas l’intérêt de l’inclure dans le roman. Pour moi, mieux aurait valu se concentrer sur celle de l’inconnu et pimenter encore plus les choses. Je pense que du coup ça aurait donné plus de poids au roman même si je l’avoue, ça aurait atteint le côté burlesque. Bon, j’ai aimé, mais sans plus. C’est à lire si vous avez envie de rire et surtout si vous vous êtes fait larguer par un c******.  Là, vous allez vous sentir plus légère, détente garantie les filles !

    Allez bon week-end les manias !

    Xoxo.

     

     

     

     


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  • Le diable s'habille en Tartan 

    Le diable s'habille en Tartan - Teresa Medeiros

     

    de Teresa Medeiros

    Editions Miilady Romance

    429 pages

    21 septembre 2012

     

    Présentation de l'éditeur:

    Emmaline Marlowe est sur le point d’épouser le puissant chef du clan Hepburn afin de sauver sa famille de la ruine, quand Jamie Sinclair l’enlève. Ennemi juré de Hepburn, le ravisseur d’Emma est tout l’inverse de son fiancé : beau, viril, audacieux…

    Jamie s’attend à tomber sur une Anglaise timorée, pas sur une beauté troublante au caractère bien trempé. Les deux jeunes gens ne peuvent se permettre d’oublier qu’ils sont ennemis, pourtant leur attirance va troubler les règles du jeu.

     

     

     

    L'avis d'A-Lise

    Dans les sorties du mois de septembre 2012 chez Milady Romance, un petit Highlander se cachait. Cela faisait longtemps que je n’avais plus eu entre les mains une romance historique mettant en scène un Highlander. Ce fut donc avec plaisir que je suis partie à la rencontre de Jamie, personnage viril et charismatique qui avait tout pour plaire à la lectrice que je suis. Dès les premières pages, j’ai été emportée par le récit.

    Nous entrons rapidement dans le vif du sujet, ce qui donne envie de continuer notre lecture et de laisser de côté les tâches ménagères.

    Le style de l’auteur est vif et rythmé, la lectrice se laisse porter par une plume attrayante. Seulement parfois, le langage utilisé est un peu trop familier et contemporain pour ce genre de récit. Toutefois, c’est avec aisance que nous tournons les pages et que nous suivons les péripéties d’Emmaline, appelée Emma, notre héroïne. 

    Quant à la trame, elle est sympathique, mais un peu banale. Une jeune Anglaise enlevée par un barbare, c’est du déjà-vu. Toutefois, l’action est bien menée. De plus, il y a une intrigue** sous-jacente : la recherche de Jamie sur ses origines. Cette dernière est beaucoup plus intéressante et originale.

    Le point fort de ce roman est la psychologie des personnages principaux : Emma et Jamie. Emmaline est une jeune anglaise au caractère bien trempé. Obstinée et peu farouche, elle est loin de la jouvencelle apeurée. Elle nous apparait, dès son enlèvement, comme une femme forte et rappelle la femme moderne. Elle a un sens aigu de la famille et est prête à tous les sacrifices pour éponger les dettes de son père. Ce caractère fort donne du piment à la relation qu’elle entretient avec son ravisseur. Jamie pour sa part est le héro typique du genre : séduisant, viril et mystérieux. Mais il cache lui aussi derrière cette dose massive de testostérone un caractère fort et un leadership naturel, ainsi que des faiblesses causées par l’absence de ses parents. C’est une personnalité intéressante. La confrontation de ces deux caractères forts rend les dialogues piquants et un rythme soutenu à la narration !

     

    Cette romance possède tous les éléments d’une lecture plaisante : intrigue, trahison, personnalités fortes auxquelles il est aisé de s’identifier... C’est une vraie lecture-plaisir pour des moments de détente dans le canapé accompagné d’une grosse couverture et d’une bonne tasse de thé fumant. 

     

     


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