• Sex in the Kitchen - Octavie Delvaux

     Sex in the Kitchen

     

    Octavie Delvaux

    Éditions la musardine

    335 Pages

     

    Sex in the Kitchen - Octavie Delvaux

      

     

    Résumé :

     « Charlotte, jolie brune de vingt-huit ans, partage ses journées entre son boulot répétitif de maquettiste, sa passion pour les recettes bios et son blog culinaire qui cartonne. Seule ombre au tableau : sa vie de couple soporifique. Intriguée par les aventures sexuelles de ses deux meilleures copines, Morgane, la fashionista nymphomane, et Déborah, la dominatrice-orthophoniste, Charlotte rêve secrètement d'ébats plus pimentés. D'un jour à l'autre, sa petite vie va basculer. Elle plaque son mec, un nouveau directeur aussi odieux qu'irrésistible débarque dans sa boîte et un mystérieux admirateur lui fait des avances carrément indécentes... »

     

    L’avis de Manue :

     

    Vous remarquerez que la trêve n’aura été que de courte durée ! Mais bon, ce livre m’a été gentiment prêté et la couverture ainsi que le titre m’ont interpellée. Je dois dire que si on ne me l’avait pas recommandé, je n’aurais probablement jamais jeté mon dévolu dessus. Il faut aussi avouer que le titre est cash : « Sex in the kitchen » à traduire par « sexe dans la cuisine » pour ceux qui sont nuls en anglais ;) voilà qui laisse dubitatif et songeur. Humm…. L’idée parait plutôt culotée et aventureuse, mais en même temps le parallèle n’est pas dérangeant. Je m’explique : il y a trois choses fondamentales dans la vie, et cette liste est universelle : la bouffe, le sexe et le sommeil. Alors, faire un rapprochement entre les deux premiers, on se dit tout de suite que ce roman va être de la bombe ! Les deux plaisirs ultimes ! Allez, qui n’a jamais essayé la chantilly, en dessert pour s’offrir le mont Blanc (ceux qui auront lu « Lexie Smart à la mémoire qui flanche » de Sophie Kinsella comprendront mon allusion, les autres lisez-le ^^). Et je dois dire qu’il sort effectivement des sentiers battus. Ça n’a pas grand-chose à voir avec les romans estampillés mommy porn. Parce qu’ici, il faut chercher la romance et elle n’existe pas vraiment, sauf à la toute fin et encore, je ne trouve pas vraiment ça romantique au sens ou moi je l’entends. Je n’y peux rien, c’est comme ça, la culbute ne suffit pas au romantisme, il faut plus, beaucoup plus : des émotions, des mots, des sensations qui parcourent le lecteur… Bon, il n’y a pas de recette universelle pour les affaires de cœur, je n’en ai pas le monopole, mais j’ai une idée assez tranchée sur la question, un point c’est tout. Bref, on est plus dans une comédie érotico-burlesque qu’une romance érotique pure et dure.

    Alors voilà que moi en me lançant dans ma lecture, j’ai déjà des images de cuisine et je m’imaginais déjà voir défiler des rouleaux à pâtisserie de toutes les couleurs :D …Bah en fait ce n’est pas vraiment le cas parce que la cuisine de l’héroïne ne va pas vraiment en connaître des vertes et des pas mûres si vous voyez où je veux en venir. La cuisine, ici, je pense, ne fait référence qu’à la passion de Charlotte pour cette dernière qui tient un blog culinaire en plus d’être assistante pour un magasine du genre nommé « Côté cuisine ». Bref, du coup, tout de suite, je me suis dit que le titre n’était qu’une sorte de slogan publicitaire paré d’une couleur rose vichy pour attirer les filles et lui donner un petit côté acidulé. Comme un bonbon qu’on a hâte de goûter. Pas de doute messieurs, abstenez-vous de lire ce roman, vous n’en ressortirez pas indemnes sauf si vous êtes fétichistes du latex, des fouets, des menottes, de la cravache et même des tire-bouchons, soyons fous !

    Charlotte est une jeune femme de vingt-huit ans passionnée par la bonne chère et qui se meure d’ennui dans son couple. Son homme ne l’a fait plus grimper au rideau et son pommeau de douche est devenu sa seule alternative. Petite coquine dans l’âme, elle rêve de connaître l’orgasme le plus palpitant de sa vie. Charlotte conserve en elle une multitude de fantasmes inavoués et faute de prendre le taureau par les cornes et de dévoiler son côté dévergondé, voilà que le pauvre type qui partage sa vie et surtout son lit, Bruno, lui, va voir sans honte si l’herbe est plus verte ailleurs ! Dommage, il ne sait pas ce qu’il rate l’abruti. Alors Charlotte l’envoie sur les roses (et toc, bien fait, goujat !) et décide de reprendre sa vie en main. Pour ça, elle a un entourage du tonnerre sur qui compter !

    Un livre de fille ne peut pas voir le jour sans différentes personnalités et à quelques égards, le roman prend des allures de « Sex and the city ». D’ailleurs, le titre y faisait penser inévitablement ! Alors pour venir en aide à notre Charlotte, nous avons ses meilleures amies. Déborah orthophoniste, mais surtout dominatrice à ses heures perdues. Là, je dois dire que son personnage m’a fait lever les yeux au ciel. Dans le genre, on en fait trop, on est en plein dedans. Une vraie terreur du SM, une caricature qui surtout agace. Alors certes, je n’y connais rien au SM, je n’ai jamais eu pour fantasme de contraindre un homme à se mettre un tire-bouchon dans le derrière (aïe), mais là je pense que les vrais pratiquants eux aussi ont dû grogner en lisant ça. Remarque pas de doute, ici, les hommes sont vraiment pris pour des objets sexuels. Ils n’ont pour seul but que d’assouvir les fantasmes de nos héroïnes. Pas de doute, c’est un roman 100% girly, pour toutes les femmes bafouées qui ont un jour rêvées de rendre la monnaie de leur pièce aux chiffes molles qui leur ont brisé le cœur ! Alors la Déborah elle sait y faire avec ses soumis, et là j’ai autant hurlé de rire parce que c’était drôle qu’à d’autres moments parce que c’était complètement cliché.

    Je m’explique Déborah maîtresse du SM a toute une panoplie de soumis prêts à se plier en quatre (et pas que !) pour ses bons soins (mouais… c’est relatif hein parce que finir avec une bouteille en verre dans les fesses ça peut avoir un côté dégradant, mais bon chacun son truc les mecs, je ne critique pas ^^). Nous découvrons « Poupette » mouhahaha alors lui il est très doué pour faire le ménage et surtout s’astiquer le manche à volonté, ensuite défile Soubrette, Bunny, La Barbaque et Boris (bon, lui c’est le moins pire) et certainement que j’en oublie. Sans compter qu’elle est la reine des dictons foireux du genre « hommes qui jouit homme pourrit » et d’autres merveilles du genre tout aussi risibles au fil du roman. Je vous laisse les découvrir. Si, si, si, j’ai de l’humour ! Je vous vois venir en vous disant « quelle vieille rombière la Manue, allez rigole, il y a pas mort d’homme ! ». Encore heureux ! Mais l’humour graveleux, c’est drôle quand s’est distillé à l’emporte-pièce et finement, mais pas quand ça devient du bourrage de crâne, là, c’est lourd et du coup ça plombe un peu le contexte érotique. Non, parce que moi, je lui rappellerai à la Déborah que certes femmes qui rit à moitié dans ton lit, mais que ça marche à condition d’y associer le charme… En plus, vous trouvez ça normal vous, des filles se réunissant autour d’hommes qui s’enfilent (pour être polis et je suis soft comparé au roman, faut voir ce qu’ils se mettent xD ) et où Déborah fait manier le fouet et tout le monde discute autour d’un verre comme si de rien était ? Ben voyons ! C’est vrai quoi ! Allons assistez à des partouzes pour boire un verre, c’est tellement plus cool ! En plus moi, des hommes entre eux ça ne fait pas, mais alors pas du tout monter la température. Question d’identification dans le roman, je suppose. Non, je ne suis pas homophobe bien au contraire ! En plus, ce n’est pas le sujet ici puisqu’il s’agit d’homme hétéro, bi ? se livrant à des actes SM donc rien à voir, pas d’amalgame attention je réponds par avance aux détracteurs qui aurait pu voir dans ma remarque ce qui n’a pas lieu d’être. Et il y a des romans gays qui valent la peine d’être lus pour les aficionados du genre ! Chacun ses choix, son mode de vie, je dirais juste une chose : chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.

    À côté de Déborah, on a Morgane fashonista dans l’âme qui collectionne les mecs comme on collectionne les paires de chaussures et qui vit en collocation avec Benjamin, le seul mec de la bande considéré par les filles comme asexué, puisque toujours puceau. Voilà en somme un joli tableau.

    Avec tout ça, Charlotte est bien parée à faire face à ses problèmes et Déborah, prêteuse, ne sourcille pas à lui refiler ses serviteurs dont Boris militaire qui va la mitrailler dans tous les sens pour son plus grand bonheur. Charlotte grimpe au septième ciel, mais du côté de son boulot voilà que Côté cuisine qui connaît des soucis financiers est revendu. Son nouveau patron en la personne de Romain Valladier attire toutes les convoitises, mais se révèle surtout être un sombre idiot qui passe son temps à introduire des termes anglais dans ses phrases pour faire style d’être « aware » mélange improbable entre Jean Claude Vandamne et Mia Frye. Je sais, ça laisse pantois ! Ah, les bilingues qui se la jouent ce que c’est agaçant !  Pas le genre de gars à m’attirer. Charlotte déprime donc, mais un sombre inconnu va la sortir de son statu quo et la voilà qui correspond avec lui par mail. Un jeu terriblement excitant et sensuel se met en place. Les yeux bandés, Charlotte ignorant son identité va réaliser les fantasmes de beaucoup de femmes. Jusqu’au bout, elle ignore qui est cet étalon qui la chevauche secrètement dans des lieux improbables et elle ne le découvrira qu’à la dernière page. Sauf que moi, bizarrement, je savais déjà qui c’était. Alors, je n’ai pas vraiment trouvé la surprise bluffante. Nan parce que je ne voyais qu’une possibilité pour que la Charlotte à la fin elle ne commette pas un meurtre donc la boucle était bouclée.

    Bon, alors parlons de choses importantes ! L’érotisme ? Je ne vais pas y aller par quatre chemins : les mots sont crus, ça y va, ça y va, on n’en loupe pas une miette. Du broute minou en veux-tu en voilà ! Le contrat est rempli même si à certains moments ça va loin, très loin. Nul doute, pas de fioriture, Octavie Delvaux assume jusqu’au bout. Elle y va franco sans langue de bois. C’est maîtrisé, assumé. Rien à redire.

    Bilan ? Un roman érotique qui tient ses promesses à bras le corps et qui s’en donne à cœur joie même si je déplore certains points. Le premier étant le personnage de Déborah qui pour moi n’a pas vraiment lieu d’être. Le second étant que l’intrigue autour de Côté cuisine et de Romain Valladier est trop pauvre, presque survolée, bâclée et que dès lors je ne vois même pas l’intérêt de l’inclure dans le roman. Pour moi, mieux aurait valu se concentrer sur celle de l’inconnu et pimenter encore plus les choses. Je pense que du coup ça aurait donné plus de poids au roman même si je l’avoue, ça aurait atteint le côté burlesque. Bon, j’ai aimé, mais sans plus. C’est à lire si vous avez envie de rire et surtout si vous vous êtes fait larguer par un c******.  Là, vous allez vous sentir plus légère, détente garantie les filles !

    Allez bon week-end les manias !

    Xoxo.

     

     

     

     


    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :