• Marraine

    Auteur : Emilie Chevallier Moreux

    Format numérique

    213 pages

    Sorti le 29/10/2019

     

    Résumé : Il était une fois, une bonne fée qui se penchait sur le berceau des nouveau-nés afin de les inonder de bienfaits pour les siècles des siècles. Et comme le dirait si bien Ric, l’un de ses petits protégés : trop bonne, trop conne ! Mais quelle mouche a piqué Marraine Perrault pour qu’elle prenne pareils filleuls sous son aile ? Entre Peau d’Âne la mère maquerelle, Aurore la top-modèle siliconée, Cendrillon la veuve noire et Riquet l’alcoolique notoire, on ne peut pas dire que l’affaire soit une réussite. Pour couronner le tout, ses pupilles risquent fort de se dresser entre elle et ce bellâtre slave qui lui est – littéralement – tombé dessus dans un centre commercial new-yorkais.

    Parviendra-t-elle à se débarrasser de ces obligations qui l’accablent depuis si longtemps pour enfin trouver chaussure à son pied ? Pas si facile, quand on fait un petit 36…

     

    Avis de Chloé :

    Je tiens tout d’abord à remercier la maison d’édition Noir d’Absinthe pour ce SP.

    J’ai beaucoup aimé mais genre vraiment beaucoup. Reprenons du début : on suit (majoritairement de son point de vue) l’histoire de Marraine Perrault, qui s’avère être (ta ta taaaaa :) la fameuse fée-marraine des contes de Cendrillon, Aurore, Peau d’Ane et Riquet, sauf qu’on suit ses péripéties à notre époque, à New York. En parallèle, à chaque début de chapitre, on a un extrait de son passé et de comment elle a plus ou moins fini marraine de chaque personnage.

    De temps en temps l’on a aussi de courts chapitres offrant le point de vue d’un autre personnage.

    Le souci pour cette chère Marraine étant que, les années passant, chacun de ses protégés n’a fait que s’enfoncer dans les ténèbres et elle en a marre de devoir s’occuper d’eux comme s’ils étaient toujours des enfants, d'autant plus qu'elle a maintenant trouvé quelqu'un qui lui donne envie de vivre, enfin, pour elle-même.

    Tout d’abord, j’ai adoré cette revisite des contes, à la fois très originale puisqu’elle pousse l’adaptation jusqu’à transformer des héros des contes en monstres. D’autant plus que ce changement, ce passage, de gentils enfants en horrible adultes reste logique et expliqué. Seul petit défaut sur ce point pour moi : j’aurais aimé en savoir plus justement sur ce qu’ont vécu Aurore, Peau d’Anne, Cendrillon et Riquet pour qu’ils en arrivent à ce stade , avoir leur point de vue (peut-être pour un spin-off ?).

    Ensuite, l’intrigue était au point, très bien maitrisée et si j’ai pu assez facilement me douter de certains éléments, d’autres m’ont totalement surprise et pris au dépourvu, donc pour moi l’auteur a bien fait son boulot !

    De plus le style d’écriture est très facile à suivre et assez imagé pour que l’on s’immerge vite dans le livre. Résultat : on s’attache assez facilement aux personnages (dont la psychologie est d’ailleurs super bien travaillée et réfléchie, on ne se retrouve pas avec des personnages simplistes) et l’on suit avec plaisir l’intrigue.

    Bref, une très bonne adaptation de contes puisqu’elle est à la fois originale et bien écrite, je ne peux que vous recommander ce livre !


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  • Si loin de toi

    Auteur : Tess Sharpe

    Format papier

    504 pages

    R-jeunes adultes

    13 novembre 2014

     

     

    Résumé :

    Sophie Winters a failli mourir.
    Deux fois.
    Survivante.

    Blessée à vie, elle est accro aux antidouleurs.
    Droguée.

    Mina, sa meilleure amie, a été tuée sous ses yeux.
    Traumatisée.

    Personne ne croit à sa version des faits.
    Ni la police.
    Ni sa famille.
    Seule au monde.

    Elle se battra pour qu'éclate la vérité.
    Au nom de l'amour.
    Prête à tout.   

     

     

    Avis de Nikki :

    Un livre que j'ai eu plaisir à lire avec ses points positif et négatif.
     
    Sophie a failli mourir. Et depuis elle est accro à l'Oxy. Elle devient une droguée. Si bien que lorsque sa meilleure amie est tuée devant ses yeux et que le tueur planque des comprimés sur elle après l'avoir assommer, tout le monde croit qu'elle a replongé. Tout le monde pense qu'il s'agit d'une histoire de drogue et qu'elle est responsable de la mort de Mina. Y compris la police.

    Mais Sophie refuse de laisser l'assassin de Mina courir en liberté et dès qu'elle sort du centre de désintoxication, elle décide de mener elle même son enquête. Quitte à se mettre en danger. Quitte à en mourir.

    Ce livre a la particularité d'alterner entre moment présent et flash back à chaque chapitre. SI cette idée permet d'en apprendre davantage sur Mina et sur la réelle relation qu'entretenait les deux filles, le fait que les flash back ne se suivent pas compliquent les choses. Malgré les dates, on a du mal avec la continuité des évènements passés.

    J'ai bien aimé les sujets abordés par l'auteur tel que l'accoutumance au médicaments, la religion et l'homosexualité.... mais j'ai eu l'impression que ce n'était que survolé.

    Le fait que le personnage principal soit une ado brisée physiquement et psychologiquement apporte une touche différente au texte.

    Même si j'ai trouvé la résolution de l'enquête assez simple, j'ai accroché au fait que ce soit un Young Adult plus dur et touchant qu'habituellement.
        

     

     


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  • Le week end

    Auteur : Natasha Preston

    Format papier

    384 pages

    Livre de poche jeunesse

    Sorti le 26 juin 2019

     

     

    Résumé :

    « Ils pensent qu'ils sont invincibles. Ils pensent pouvoir faire et dire ce qu'ils veulent, sans jamais avoir à en assumer les conséquences. Ils ne m'ont pas laissé le choix. Il est temps pour eux de payer pour leurs péchés. »

    Un week-end entre amis, dans un chalet loin de tout,  c’est exactement ce dont Mackenzie avait besoin.  La bande se retrouve, impatiente que la fête commence.
    Un verre, puis deux.  Et la nuit tombe dans l’oubli.
    Au réveil, c’est l’horreur.  Deux d’entre eux sont morts,  sauvagement assassinés.  Aucune trace d’effraction ni signe de lutte.  Les cinq survivants n’ont d’autre choix que de se suspecter…
    Quelqu’un ne dit pas la vérité.  Et la première erreur de Mackenzie est de croire que ce cauchemar est terminé.

     

    Avis de Nikki :

    Mackensie, Aaron, Megan, Kyle, Josh et Courtney décident de passer un dernier weekend ensemble dans un chalet loin de tout et de faire la fête une dernière fois avant de partir à l’université. La bande est complet, enfin presque. Il manque Tilly et Gigi. Et il y a un invité surprise. Blake, le frère de Josh, que personne ne connaît réellement. Pas même Josh. L’un vit chez leur mère, l’autre chez leur père et les occasions d’être ensemble n’ont pas été nombreuses depuis le divorce.

    Ils sont 7 au départ. Le lendemain, deux d’entre eux seront mort. Assassinés. Pour la police, il n’y a pas de doute. Le meurtrier fait partie de la bande. Pour Mackensie, ce n’est pas possible. Elle ne croit pas une seule seconde que l’un de ses amis soit coupable. Ni que Blake le soit. Elle ne le connaît pas, mais elle a confiance en lui. Elle se sent attirée et en sécurité avec lui. Seulement, à force d’enquêter, elle découvre que chacun de ses amis a un secret. Quelque chose qui peut être vu comme un mobile. Et si elle savait que tout le monde avait de la rancœur envers Josh, elle n’avait pas imaginé qu’il y avait plus que ça.

     

    Ce livre est une découverte sympathique. Je ne connaissais pas l’auteur, et je pense me procurer rapidement l’un de ses autres livres qui, d’après les commentaires, semble plus abouti.

    L’histoire se déroule du point de vue de Mackensie. Après les meurtres de Josh et Courtney, elle commence à mener l’enquête pour découvrir des suspects et obliger la police à se concentrer sur d’autres coupables potentiels que ses amis ou elle. Mais voilà, quand on cherche la vérité, on découvre parfois des choses qu’on aurait préféré ne pas savoir.

    Les secrets sont distillés au fur et à mesure rendant tout le monde suspect. Si bien, qu’on ne sait réellement qu’à la fin qui est le coupable. J’ai tourné les pages à une vitesse folle afin d’arriver à la révélation finale. Et si je n’ai pas été complément convaincu par celle-ci, ce qui m’a réellement gêné, c’est l’épilogue qui contient un retournement de situation improbable et qui donne l’impression de repartir de zéro, qu’il y aura une suite. Cela donne envie de savoir ce qu’il va se passer pour les personnages après. Le livre aurait été meilleur en se stoppant au dernier chapitre.

     

    C’est donc un avis mitigé. Une bonne idée, une plume agréable, de la romance à petite dose et du suspense, mais une fin invraisemblable qui gâche tout.  


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  • De bien petits sacrifices

    Auteur: Frederique Arnould

    Format numérique

    130 pages

    Elixyria

    Sorti le 23 septembre 2019

     

    Résumé :

    Fantasy - Novella - 130 pages

     

    Dans sa fuite pour échapper à l'un des plus maléfiques sorciers, Léona, princesse de la cité Randlor, va découvrir l'amour, mais aussi l'esprit de sacrifice.

     

    Du chagrin d'un souverain à la détermination d'un commandant d'armée, le monde de Tansia va basculer dans les moments les plus sombres de son histoire.

     

    Avis de Nikki :

    Je remercie Frédérique Arnould et les éditions Elixyria pour ce service presse.

    L’histoire se découpe en trois partie.

     Dans la première, nous suivons la princesse Leona qui fuit son château pour échapper à un monstre, Krav, qui l’a pris pour cible. Après avoir parcouru les rues de la cité, elle se retrouve coincée et décide de plonger du haut d’une falaise dans la mer. Pour elle, il s’agit du seul moyen d'échapper à Krav. Mais, contrairement à ses attentes, elle survit grâce à un enchanteur, Liam Devise, qui lui promet de la protéger contre le monstre.

     

    La deuxième partie commence le jour suivant la fuite de Leona. Le commandant Garvin apprend la disparition de la princesse et décide de partir à sa recherche. Suite à ses découvertes, le roi prendra une décision radicale.

     

    La troisième partie se déroule des années plus tard autour de la princesse Aurine, sœur de Leona.  Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler les évènements qui ont lieu avant.

     

    Ce texte est une novella. Ce qui signifie que l’histoire est courte. D'autant plus qu'elle est découpé en trois partie. Mais il faut y voir une histoire autour du royaume qui se prolonge sur trois épisodes avec des personnages différents. Comme une mini-série. Le fait qu'elle soit constituée de 130 pages ne signifie pas qu’elle est incomplète. On découvre la manière dont le monde de Tansia sombre et on suit avec plaisir les liens qui unissent les personnages entre eux.

    J'avoue que même si je suis une adepte du format court, en fantasy, cela me gène plus en temps normal, mais ici, je n'ai pas trouvé qu'il en faille réellement plus. Si ce n'est que par certains moments, l'évolution aurait mérité quelques pages en plus.

    Frédérique Arnould a une plume qui colle parfaitement à la fantasy. Par ses descriptions et le vocabulaire employé, elle montre qu'elle maîtrise ce genre. Je lui tire mon chapeau.

     

     


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  •  

     

    Prologue 

     

     

    An 30 AV JC, Alexandrie.

     

     

        Cléopâtre s’immergeait dans un bain de lait d’ânesse. Des esclaves agitaient des éventails de papyrus, ce qui provoquait une légère houle à la surface du lait. Entourée de ses fidèles servantes, la Reine profitait des dernières heures qui lui restaient. Son eunuque s’approcha, demanda audience en s’agenouillant.

    — Ma Reine, nos soldats ont aperçu les hommes d’Octave. Non loin de l’île de Pharos. Ils vont bientôt accoster.

        Soupir. Encore cette punaise. 

    — Fait ce qu’il y a à faire, ordonna-t-elle. 

        Cléopâtre s’enfonça dans le lait opaque pour disparaître dans la blancheur quelques instants. Oublier, immerger dans cette lutte perpétuelle pour le pouvoir, pour garder ce trône si dangereux. Lâcher prise juste un instant. Puis, elle reparaît, plus Reine que jamais. Des filets de lait ruisselaient dans ses cheveux d’ébène.

    — Iras !

        Une servante, à la peau pâle et aux cheveux clairs s’approcha.

    — Apporte mon coffre.

        La jeune fille se releva et se dirigea vers la coiffeuse en cèdre pour y prendre une petite boite en sycomore, puis revint vers sa maîtresse.

    — Ouvre-le, s’il te plaît.

        Iras s’exécuta. Plaçant son pouce sur une extrémité et son index sur l’autre, pour exécuter une légère pression. Le coffret s’ouvrit et révéla un rouleau de papyrus. Cléopâtre vérifia le contenu et approuva. Son plus précieux trésor. La servante le referma et se redressa.

    — Tu sais quoi faire ?

        La jeune fille acquiesce. Oui, elle saurait quoi faire.

    — Je compte sur toi pour que personne ne le trouve.

        Iras s’inclina et reposa le précieux coffre sur la coiffeuse. Désormais, Cléopâtre était seule. Après la mort de Ptolémée, son frère qu’elle a épousé et César, le père de son fils, assassiné à Rome, elle était seule. Seule dans ce bain, seule sur ce trône d’Égypte. Elle rêvait parfois de son romain, enfermé dans sa tour. Antoine reviendrait, elle le savait, car rien ne pouvait les séparer, ni les différences, ni les guerres, ni les mariages arrangés.

        Octave peut s’échiner à faire de la Reine d’Égypte l’ennemie de Rome, qu’importe, il n’aura pas ses trésors, son or. Et puis, Antoine a promis, comme rédigé sur son testament, qu’il resterait avec elle. Qu’il allait revenir, qu’il voulait être enterré à Alexandrie, aux côtés de Cléopâtre, qu’il aimait. Qu’il allait défendre Césarion.

        Cléopâtre sortit de son bain. Elle avait des choses à faire.

        Cette Reine aimée de son peuple, prête à tout pour le protéger, mais qui ne rêvait que de l’amour d’Antoine…

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    I 

     

     

        Depuis quatre jours, un vent capricieux fait alterner grisaille et pluie, nuages et éclaircies. Un vrai temps d’automne. Théa marche d’un pas rapide sur le trottoir, à l’abri sous son parapluie rouge, pour arriver au plus vite devant sa librairie « Clochette et Grimoire ». La pluie est fine et glaciale.

    — Bonjour princesse ! lance une voix familière.

    — Bonjour Mr Gédéon ! s’exclame la jeune femme.

        La boulangerie de Mr Gédéon jouxte la librairie de Théa.

    — Prête pour demain ?

    — Oui. Mais Ophélie est plus excitée que moi.

        Sous l’auvent, elle fouille dans sa poche pour trouver sa clé.

    — Au fait, continue le vieux boulanger avec un sourire en coin, je suis allé chercher ce que tu m’as demandé hier. 

    — Déjà ? S’exclame-t-elle ravie 

        De plus loin qu’elle se rappelle, Théa a toujours connu Mr Gédéon. C’est chez lui que, écolière elle faisait ses premiers goûters avec des chocolatines et des gâteaux fourrés, avant d’aller dans la librairie avec son grand-père.  

        Il l’invite à entrer dans sa boulangerie et elle pousse un cri de joie : au fond du magasin, coincé entre les distributeurs de bonbons et le rayon frais des boissons, deux belles citrouilles attendent de leurs belles rondeurs orangées.  

    — Elles sont magnifiques ! 

    — Que comptes-tu en faire ? de la soupe tout l’hiver ? à moins que tu aies trouvé une bonne fée qui va les transformer en super voiture.  

        Théa lui sourit et chuchote comme une confidente : 

    — C’est pour la vitrine. Je voudrais la décorer pour Halloween avant de partir. 

    — Oh, c’est donc ça. Les enfants vont se déguiser et réclamer des bonbons. 

        Le vieux boulanger fait une moue. Théa lui serre le bras avec gratitude.  

    — Merci Mr Gédéon, dit-elle gentiment. Ce serait super si je pouvais finir la vitrine ce soir.  

        Elle jette un coup d’œil à la pendule derrière la caisse.  

    — Il faut que j’y aille, j’ai du boulot !  

    — Je ne risque pas d’oublier, depuis que tu as repris cette boutique, je n’ai jamais vu ma petite fille lire autant.  

        Théa sourit en silence. 

    — Tu as ce don de faire aimer les contes aux enfants et toi, tu les racontes comme Shéhérazade. Tu sais y faire avec les gosses.  

        Elle se retourne sur le seuil de la boutique, le sourire aux lèvres. 

    — Bonne journée ! 

        Après un petit signe d’amitié, elle court vers la librairie, ouvre la grille puis la porte vitrée heurte la jolie clochette accrochée. Elle pose son parapluie, défait son manteau et allume les lumières. Comme tous les matins, Dinah lance un triomphal miaou. Théa prend dans ses bras la chatte blanche à l’œil noir, qui se met aussitôt à ronronner.  

    — Puisqu’il paraît que tu es la réincarnation de la chatte d’Alice, lui murmure-t-elle, quand m’emmèneras-tu au Pays des Merveilles ?  

        Elle surprend son regard triste dans le miroir derrière le comptoir. Elle songe à son grand-père avec émotion. Cette boutique de livres pour enfants avait été toute sa vie. Bien avant que ce soit la mode, il avait ouvert ce lieu magique, où flottent encore les fantômes de Peter Pan, de Pinocchio et du Petit Poucet. 

        Théa s’est battu corps et âme pour rouvrir cette librairie. Elle y a mis toutes ses économies et son énergie pour la faire revivre.  

        La clochette retentit de nouveau. C’est Mr Gédéon avec les citrouilles. Il les pose sur le comptoir et retourne à sa boulangerie. En refermant la porte, après avoir chaudement remercié le vieux monsieur, elle embrasse sa librairie du regard. 

        Le parquet ancien, les étagères en hêtre, les jolies frises de couleurs vives, les dessins des enfants. Comme elle est chaleureuse et lumineuse sa boutique en ce jour de pluie.  

        Simplement, elle n’a pas oublié qu’un jour, elle a été une enfant qui aimait les histoires et les livres.

    Extrait : Ad Vitam de Valorie Blue

     Disponible en exclu

    sur Amazon

    en papier et numérique


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