• PROLOGUE

     

     

    Elle appuya longuement sur la sonnette et regarda la trace moite de son doigt disparaître avec lenteur. Poussant la lourde porte en bois massif, elle trébucha bêtement en entrant sous le grand porche.

    « Oh, mais ce n’est pas vrai, je fais vraiment n’importe quoi ce matin », pensa-t-elle, agacée…

    Les vieux pavés rendaient le sol inégal et traître, mais ce n’était pas la première fois qu’elle se rendait dans ce cabinet médical et elle aurait dû s’en souvenir. En fait, depuis son réveil ce matin, il lui semblait que tout allait de travers. Elle se sentait nerveuse, de mauvaise humeur sans trop bien savoir pourquoi.

    Sans doute la fatigue du voyage et le début d’un « jet-lag » qui promettait d’être terrible…

    Elle se dirigeait vers l’escalier, puis se ravisa et entra finalement dans le vieil ascenseur qui sentait un peu le renfermé, mais qui ne manquait pas de charme avec son style vieillot et désuet.

    — Trop endormie pour l’escalier ce matin, tant pis !  murmura-t-elle comme pour excuser sa faiblesse. Les portes se refermèrent dans un craquement sinistre et l’ascenseur s’éleva lentement, grinçant et brinquebalant de façon peu rassurante. La montée lui parut étrangement interminable. Elle avait l’impression de manquer d’air, tant la chaleur était étouffante dans ce petit espace si réduit. Les portes se rouvrirent enfin, dans un ultime effort. Elle inspira une grande bouffée d’air frais en sortant précipitamment.

    Elle fut soulagée d’« Entrez sans sonner » chez son médecin comme le stipulait le petit écriteau cartonné suspendu à la porte d’entrée. Une secrétaire qu’elle ne connaissait pas l’accueillit un peu froidement, lui indiquant la salle d’attente.

    — Le docteur va vous recevoir dans un instant, lui annonça-t-elle d’un ton laconique, en refermant la porte d’un claquement sec.

    Presque aussitôt, elle entendit un bruit de pas précipités. Dans son dos, une autre porte s’ouvrit brusquement, et laissa place à un docteur nettement plus avenant que sa secrétaire.

    — Bonjour, dit-il en souriant, mademoiselle Léna ROSE c’est bien ça ? Entrez, je vous en prie…

    Léna, surprise de ne pas reconnaître sa doctoresse habituelle, marqua un temps d’arrêt, puis sourit à son tour, en expliquant un peu contrariée :

    — Mais en fait, j’avais pris rendez-vous avec le docteur Montclair.  

    — Mais oui, bien certainement je comprends, mais il se trouve que le docteur est en congé ces jours-ci. Je la remplace pendant quelque temps… Mais si vous souhaitez repousser votre rendez-vous…

    — Non, pas de problème, le coupa presque Léna, je la verrai la prochaine fois, ce n’est pas gênant du tout.

    Elle entra dans le cabinet en essayant de faire bonne figure, malgré sa légère déception…

    Le docteur lui, avait retrouvé sa bonne humeur et commença à l’examiner avec un professionnalisme qui finit par la rassurer.

    Elle aimait beaucoup le docteur Montclair et l’aurait revue avec plaisir après ces longs mois passés aux Etats-Unis. Les examens gynécologiques n’étaient déjà pas vraiment une partie de plaisir, alors autant les « subir » avec une femme compétente, qui la connaissait bien et avec qui s’était nouée, au fil des années, une certaine complicité féminine.

    — Bien, tout semble être tout à fait normal. Comment vous sentez vous ces derniers temps ? Pas de fatigue anormale ? Vous n’êtes pas bien épaisse vous savez, ajouta-t-il en fronçant légèrement les sourcils.

    — C’est vrai que je n’ai pas un appétit d’ogre en ce moment, mais ça va, pas de soucis particuliers. Mais en revanche, je vais avoir besoin de renouveler mon ordonnance de contraceptifs…

    — Entendu, rien ne s’y oppose dans votre dossier médical, répondit-il en s’installant à son bureau, afin de remplir une ordonnance.

    Pendant ce temps-là, Léna s’était rhabillée rapidement, puis assise à nouveau en face du docteur, attendant tranquillement la fin de l’entretien.

    Relevant lentement les yeux vers elle, tout en continuant à sourire paisiblement, le médecin lui tendit l’ordonnance remplie, puis reposa son stylo devant lui.

    C’est alors qu’il lui posa une question qui la figea sur place, en la glaçant littéralement de peur :

    VOTRE ACCOUCHEMENT S’EST-IL BIEN PASSE MADEMOISELLE, Et comment se porte votre bébé ?

    Sentant sa peau se hérisser lentement, Léna plongea un regard plein d’effroi et d’incompréhension dans les yeux gris, impassibles et bienveillants du médecin.


     

    1  RENCONTRE HIPPIQUE 

     

     

    Il faisait une chaleur étouffante ce jour-là, comme les jours précédents d’ailleurs. Léna prit le temps de fermer les volets en laissant les fenêtres ouvertes, avant de sortir en coup de vent, claquant la porte derrière elle.

    Elle allait démarrer sa voiture, lorsqu’elle réalisa qu’elle avait oublié sa cravache à la maison.

    Elle ressortit précipitamment du véhicule, en laissant tourner le moteur, et se mit à courir vers sa porte d’entrée.

    « Je vais finir par être en retard si ça continue comme ça, et le jour du concours en plus, bravo !  Mathieu va me tuer ! »

    Mat, son prof d’équitation était très sympa et extrêmement compétent, mais les jours des concours il avait tendance à stresser un peu.

    « Et à nous communiquer son stress d’ailleurs » se dit-elle en pinçant les lèvres.

    En regagnant son véhicule, cravache en mains, Léna constata que le ciel s’assombrissait soudainement. D’énormes nuages noirs tournoyaient de façon inquiétante dans le ciel. On avait l’impression d’être en fin de journée, alors que c’était le tout début de l’après-midi.

    Et pourtant, pas un souffle de vent.

    « La météo n’avait pas prédit ça, il me semble, se remémora-t-elle, espérons qu’il ne va pas pleuvoir, ça gâcherait tout ! »

    La voiture démarra en trombe, suivie par un nuage de poussière, qui retomba lentement derrière elle, tel le rideau d’une scène de théâtre.

    Bien évidemment elle arriva la dernière. Mat applaudit lorsqu’il la vit cavaler pour rejoindre le groupe de cavaliers, déjà attentifs aux consignes données pour le bon déroulement de l’épreuve.

    — Merci pour ta ponctualité Léna, tu montres l’exemple aux plus jeunes, bravo la maîtresse d’école !

    Léna encaissa la moquerie en grimaçant un peu. Elle n’aimait pas du tout qu’on remette en question ses qualités professionnelles. Et depuis le temps, ça, Mat le savait bien…

    « Bon d’accord, l’équitation ce n’est pas mon point fort, mais en revanche, avec les petits et leur éducation, je ne suis pas si mauvaise » se dit-elle pour se rassurer et s’apaiser un peu…

    Néanmoins, ravalant sa mauvaise humeur, elle s’inséra dans le groupe afin d’écouter le reste des consignes concernant la dernière épreuve de l’année. C’était un concours interne au club, donc sans grande importance, mais tous les concours comptaient pour Léna, même si en général, elle finissait toujours parmi les derniers…

    Elle était pourtant sportive et plutôt vive, mais l’équitation, qu’elle adorait plus que tous les autres sports qu’elle pratiquait, lui posait de sérieux problèmes.

    — Tiens ton dos ! Plus souple le bassin ! N’agite pas tes mains ! Ne t’agite pas comme ça ! Rentre tes pointes de pieds ! Lui répétait inlassablement et patiemment, Mat pendant les reprises collectives. En balade, heureusement, elle se débrouillait un peu mieux, mais aujourd’hui, il s’agissait un CSO (Concours de sauts d’obstacles) et non d’une simple promenade malheureusement.

    Le tirage au sort lui désigna « Ouragan » comme cheval. Et même si elle l’adorait, comme son nom le laissait présager, ce n’était pas une bonne pioche pour un concours !

    Elle se dirigeait vers les boxes, quand son attention fut attirée par le comportement étrange d’un homme. Il semblait flâner sans but au beau milieu des chevaux que l’on commençait à préparer. Elle ne le connaissait pas et ne l’avait encore jamais vu au club. Il semblait anormalement calme dans cette atmosphère d’effervescence, alors que tout le monde autour de lui s’agitait et se pressait en tous sens… Il donnait presque l’impression d’être au ralenti.

    Il lui tournait le dos et même si elle ne pouvait distinguer son visage, elle admira sa silhouette sportive et son allure générale.

    Il était vêtu tout en noir, jean et tee-shirt à manches longues, moulant, ce qui lui allait très bien et le rendait extrêmement séduisant, mais qui semblait quand même un peu bizarre pour une fin Juin presque caniculaire.

    Léna éprouva étrangement le besoin irrépressible de se retourner plusieurs fois avant d’atteindre le box de son cheval, ce qui finit par la faire trébucher en chemin.

    Elle entendit un rire derrière elle.

    — Tu vas finir par tomber à le reluquer de cette façon ! Je ne sais pas d’où il sort celui-là, mais il est beau comme un dieu, pas vrai ?

    C’était Valérie sa meilleure amie, qui en profita pour lui donner une bourrade dans les côtes en passant près d’elle. Visiblement, elle avait suivi le regard appréciateur de Léna.

    ça serait cool si c’était notre nouveau prof, pas vrai ? Mais ce n’est pas le moment de te déconcentrer ma belle, ajouta-t-elle en prenant un air faussement sérieux, au boulot !

    — Arrête un peu ton délire, répondit Léna en riant, vraiment n’importe quoi…

    Ouragan l’attendait paisiblement dans son box. Elle commença le pansage et sa préparation pour le travail. Elle avait beau brosser avec soin ses longs crins gris clair ce cheval gardait toujours un air ébouriffé. Elle appréciait d’ailleurs ce côté hirsute qui lui donnait un air rebelle et sauvage. Elle savait que ça allait être difficile avec lui. Sous une apparence calme et sereine, il pouvait s’emballer à tout instant et à n’importe quel moment du parcours, si l’envie lui en prenait.

    — Tu n’as pas intérêt à faire l’imbécile aujourd’hui, le menaça-t-elle à tout hasard, en lui flattant quand même la croupe. Elle l’aimait, le trouvait magnifique et était toujours heureuse de le monter.

    Elle se dirigea d’un pas décidé vers la carrière d’entraînement, où certains chevaux s’échauffaient déjà avec application, sous la direction de leurs cavaliers, qui semblaient d’ailleurs tous très concentrés.

    Elle allait monter à cheval quand elle se rendit compte qu’elle avait à nouveau oublié sa cravache, devant son box cette fois-ci.

    — Tu pourrais me tenir Ouragan un instant ? demanda-t-elle à un petit garçon, venu aider pour le déroulement de l’épreuve. Il lui répondit à peine en s’emparant vivement des rênes, et elle s’aperçut qu’il scrutait le ciel d’un air anxieux. Elle leva la tête et observa le ciel à son tour. Il y avait comme une chape de nuages sombres, qui continuaient à s’amonceler en tournoyant, au-dessus du club. Là-haut, c’était la tempête et au sol, pas la moindre brise. Mais toujours cette chaleur écrasante…

    — Ne t’inquiète pas, avec un peu de chance, ça ne sera qu’un orage sec, tu verras ! lui lança-t-elle, se voulant rassurante. Et elle ajouta d’un ton enjoué, voyant qu’il continuait à observer fixement l’étrange manège des nuages :

    — Regarde, les chevaux ne sont même pas nerveux, eux ! Elle le quitta et courut récupérer sa fameuse cravache en maugréant contre son étourderie.

    Elle mit un peu de temps pour la retrouver, quelqu’un l’ayant ramassée par erreur, et rangée dans la sellerie.

    Lorsqu’elle se rendit à nouveau dans la carrière, en accélérant le pas, elle croisa à nouveau Valérie, qui lui fit un énorme clin d’œil :

    — « Keep cool » ma belle, lui glissa Val, en la bousculant presque.

    Sur le moment, Léna ne comprit pas le message de son amie. Mais en rejoignant son cheval, elle s’aperçut que l’homme en noir, au comportement étrange, qu’elle avait remarqué tout à l’heure, avait pris la place du petit garçon. C’était lui qui tenait sa monture à présent. Surprise, elle marqua un temps d’arrêt, et l’observa à la dérobée.

    Il caressait lentement son cheval, en prenant tout son temps, sur tout le corps, et lui parlait doucement à l’oreille. Il avait une attitude presque sensuelle avec l’animal. Léna ressentit aussitôt un léger trouble.

    Ouragan semblait sous le charme. Il était anormalement calme, comme hypnotisé par l’homme qui tenait ses rênes. Ses yeux semblaient vrillés aux siens. En fait, Léna avait l’impression que son cheval était devenu complètement immobile, comme pétrifié. Ses oreilles semblaient figées, même ses yeux, grands ouverts, fixant toujours l’homme en noir, ne clignaient plus…

    « Vraiment bizarre, comme attitude… » songea Léna. Elle éprouvait une légère anxiété en se rapprochant de l’homme et de l’animal. Elle inspira profondément :

    — Bonjour… et merci d’avoir gardé mon cheval…

    L’homme ne se retournait toujours pas, continuant tranquillement à caresser Ouragan, mais elle l’entendit parler :

    — Bonjour Léna, avez-vous retrouvé votre cravache ?

    Il parlait avec lenteur. Il avait une voix à la fois virile, douce, et sensuelle.

    Il se retourna enfin et plongea profondément ses yeux dans ceux de Léna. Elle ressentit instantanément une sensation étrange. Une très agréable torpeur l’envahit, mêlée à une certaine anxiété. Elle aurait souhaité rester ainsi sans fin : les yeux rivés à ceux de cet homme qu’elle n’avait encore jamais vu. Elle se délecta de leur couleur gris vert qui lui donnait l’impression de plonger dans un lac de montagne en plein hiver. Sans aucun doute, cet homme était en tous points son idéal masculin. Dans un ultime effort, elle inspira à nouveau à fond, ce qui l’aida enfin à sortir de son état léthargique. Elle prit une nouvelle bouffée d’air, et essaya d’affermir sa voix :

    — Il faut que j’y aille, j’ai vraiment besoin de m’entraîner avant l’épreuve.

    Il souriait toujours et continuait à la regarder avec ses yeux pénétrants. Elle l’entendit parler à nouveau, mais eut l’impression étrange que ses lèvres ne bougeaient pas, comme si sa voix résonnait directement dans sa tête.

    « Tout va bien se passer, Léna. Faites confiance à Ouragan, laissez-le vous guider aujourd’hui ». La main de l’homme effleura doucement la sienne lorsqu’elle lui reprit les rênes et elle eut la surprenante impression qu’on la brûlait.

    « Parfois, il suffit juste d’y croire », ajouta-t-il, les lèvres toujours closes dans un sourire dévastateur.

    En s’éloignant, les jambes molles, comme si elle avait ingurgité coup sur coup, plusieurs pina colada, Léna entendait toujours ces dernières paroles résonner dans sa tête, sans fin.

    « Mais qu’est qui m’arrive ? se demanda-t-elle. Il faut absolument que je me reprenne, sinon je vais complètement rater ce concours… »

    Elle était le numéro 7, et n’avait plus beaucoup de temps pour échauffer et préparer son cheval à l’épreuve. Ce dernier semblait étrangement très calme et attentif, malgré l’agitation qui régnait autour d’eux.

    Une fois à cheval, se mettant au travail dans la carrière d’entraînement, elle se rendit rapidement compte qu’Ouragan faisait preuve d’une obéissance surprenante. Il répondait à ses demandes instantanément, sans qu’elle ait besoin d’insister.

    — Eh bien ! lui dit-elle. Tu es dans un bon jour, toi ! Quelle chance !

    La jeune femme entendit Mat l’appeler de sa voix de stentor :

    — Léna, à ton tour ! En piste !

    Elle dirigea avec application son cheval sur la ligne de départ et se prépara au pire…

    Au signal, Ouragan pris le galop remarquablement et se dirigea vers les obstacles de façon très optimisée. Léna n’en croyait pas ses yeux, Mat non plus d’ailleurs. Lorsqu’elle passa devant lui, dans un galop bien cadencé, maîtrisant parfaitement un cheval rond et docile, il en avait la bouche grande ouverte de stupéfaction.


     

     

    Extrait : Mystère de ville Tome 1 : L'élue d'Isabelle David Martinez

    Disponible en version papier

    et numérique


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  • Le secret de Lomé Tome 3 : La Destinée de Lomé

    Le secret de Lomé

    Tome 3 : La Destinée de Lomé

    De Alexiane de Lys

    Editions Michel Lafon

    Format broché

    444 pages

    Sortie le 28 novembre 2019

     

    Résumé :

     

    Un destin à accomplir.
    Un peuple à libérer.

    Lomé et Iollan ont quitté Bâl'Shanta et arrivent sur Terre, à la recherche du sang d'Audran, le plus puissant de tous les dragons. Là, Lomé doit faire face à une vérité bouleversante : ses proches la croient morte depuis des mois. Mais d'autres secrets, bien plus anciens, l'attendent – des révélations qui changeront sa vie pour toujours et lui prouveront qu'elle n'a jamais été celle qu'elle pensait être.
    Quand le moment vient pour elle de retourner à Bâl'Shanta avec Iollan, Lomé doit prendre la décision la plus difficile de sa vie : une fois qu'elle aura quitté la Terre, elle ne pourra plus y revenir... Mais si ses proches ont fait le deuil de Lomé, est-elle prête à les abandonner à jamais ?



    L'avis de Nanou :



    Pour commencer, je remercie les éditions Michel Lafon et Camille pour ce service presse.



    Dans ce troisième et dernier opus, nous retrouvons Lomé et Iollan en mission sur Terre, à la recherche du sang d'Audran. Mais c'est une mission loin d’être facile et surtout semée d’embûches.

    Les rebondissements sont nombreux et remettent beaucoup de choses en question, mais nous obtenons également certaines réponses.

    Nous allons de révélations en révélations. Entre imprévu et suspense, l'auteure nous tient en haleine !

    Sa plume addictive nous entraîne dans son univers riche et bien détaillé, sans fausse note et où l'on ne peut que se laisser emporter.

    Les personnages ont changé depuis le premier tome, surtout Lomé qui a beaucoup évolué.

    J'ai passé un très bon moment de lecture.

    Je conseille sans hésitation cette trilogie à tous les fans de romans fantastiques !



     



     


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  • Souffle d'une vie Partie 1 de Olivia Sunway

    Souffle d'une vie

    Partie 1

    De Olivia Sunway

    Editions Temporelles

    Format numérique

    324 pages

    Sortie le 9 septembre 2019

     

    Résumé :



    Je n'avais jamais eu de coup de foudre avant de revoir Morgan Thomas au détour d'un rayon de supermarché. Je l'avais cherché des mois sans succès, jusqu'à le croiser de nouveau lors d'une soirée où nous avions été agressés. C'est à partir de ce moment-là que ma vie avait commencé à être chamboulée. Accusée de meurtre et confrontée à des choses extraordinaires et incompréhensibles, je luttais pour continuer à vivre une vie normale.

     

    L'avis de Nanou :

     

    Ayant adoré la série « Au Nom de l'Harmonie », je ne pouvais que me jeter sur ce spin-off !

     

    Nous faisons la connaissance de Vicky et Carole, deux sœurs orphelines qui mènent une vie normale et s'entraident.

    Lors d'un passage au supermarché, Vicky retrouve par hasard Morgan, un ami d'enfance. Leur rencontre est de courte durée, mais suffisante pour que le coup de foudre frappe Vicky.

    Pendant plusieurs mois, elle va essayer de le retrouver en vain.

    Lors d'une soirée avec sa sœur Carole, Vicky croise une nouvelle fois Morgan. Pendant leur échange, un SDF les menaces armé d’un couteau.

    À partir de ce moment, tout va très vite. La vie de Vicky s’en trouve bouleversée à jamais. Non seulement elle apprend que Morgan est lieutenant de Police, mais également qu'elle et sa sœur possèdent des dons de guérisseuses.

     

    La plume de l'auteure fluide et addictive nous entraîne dans son univers dès les premières pages.

    Les rebondissements sont nombreux et l'intrigue très bien menée. Une fois la lecture commencée nous sommes tenu en haleine tout du long.

    Les personnages sont attachants et très bien décrits. J’avoue qu'à la place de Vicky, j'aurais sûrement craqué avec toutes ces révélations.

     

    Même si ce roman n'est pas un coup de cœur, j'ai passé un super moment de lecture. Je suis ravie d’avoir retrouvé un peu de l'univers de « Au Nom de L'Harmonie ».

     

    Si vous aimez les romans ou magie et amour se mêlent, n’hésitez surtout pas à vous laisser embarquer dans cette histoire .

     

    Je remercie, Olivia Sunway, qui m'a gentiment proposé ce service presse.

     


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  • A la nuit, je mens

    Kara Thomas

    Format broché

    Castelmore

    320 pages

    13 juin 2018

     

    Résumé :

    « Il existe dans ce monde des choses pires que les monstres. Et elles parviennent toujours à me retrouver… »

    Tessa, dix-sept ans, revient après huit ans d’absence à Fayette, la petite ville de Pennsylvanie où elle a grandi. Elle en est partie quand sa famille a éclaté, après qu’elle et sa meilleure amie Callie ont témoigné contre Wyatt Stokes, le tueur en série surnommé «  le Monstre de l’Ohio River  ».

    Mais revenir dans sa ville natale force Tessa à affronter les doutes qu’elle a tus pendant toutes ces années  : que s’est-il réellement passé la nuit du dernier meurtre  ?

    En cherchant à répondre à cette question, Tessa va exhumer bien des secrets, sur Callie, sur sa famille et sur les meurtres. Or plus elle se rapproche de la vérité, plus elle se rapproche d’un danger mortel auquel elle ne pourra pas échapper…

     

     

    Avis de Nikki :

    Deuxième livre que je lis de cette auteur et j'ai encore eu un coup de cœur. Ici, elle aborde le sujet des erreurs judiciaires, des remords a travers le personnage de Tessa qui a témoigné enfant sous la pression de la police contre un homme dans le cadre du meurtre de la cousine de son amie. Alors que les années ont passé, elle revient dans sa ville natale avec une idée qui ne cesse de la hanté? Et si elle avait fait enfermé un innocent ?

    Je n'ai rien vu venir concernant la fin ou du moins pas grand chose. Juste une des révélation qui n'a pas été une grande surprise mais l'auteur a réussi a me cacher la plus grande partie.

    Des personnages réalistes et intéressants. Des secrets bien gardés et une enquête bien menée.


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  • Prologue

    En 2050, comme les climatologues l’avaient prédit, le réchauffement climatique provoqua une montée des eaux qui affecta le paysage du monde entier modifiant la répartition des populations. Afin que la Méditerranée soit préservée, pour des raisons économiques et culturelles, la France et l’Espagne décidèrent de fermer le détroit de Gibraltar pour éviter que l’Océan Atlantique fasse grimper le niveau d’eau de la mer. Les deux pays pensaient ainsi échapper aux inondations et plutôt que de changer leur mode de vie et de consommation, ils empirèrent le phénomène. Pendant plusieurs années, ils purent profiter, contrairement aux autres pays du monde, d’une bonne croissance économique, d’investissements fructueux et virent immigrer sur leurs terres des familles riches recherchant la stabilité.

    Seulement, les dispositifs prévus par les autorités n’avaient fait que retarder l’inévitable. Après des années de confinement et de tensions, la digue du détroit n’avait pas tenu provoquant des inondations catastrophiques. Des millions de mètres cubes d’eau se répandirent et plusieurs territoires furent retrouvés sous les eaux, ou morcelés. Cela modifia à jamais la carte de la France et donna prétexte à de nombreuses régions de réclamer leur indépendance.

    L’Aquitaine fut la première à se dresser contre le pouvoir étatique. Dix années de manifestations, d’affrontements entre civils et militaires entraînant des milliers de morts pour que finalement, le gouvernement accepte et daigne examiner les autres demandes. Un autre territoire en saisit l’opportunité.

    Dans le sud de la France, une contrée d’à peine cent kilomètres carrés fut retrouvée séparée du continent. Sa population, menée par le charismatique et riche chef du parti indépendantiste, Léon du Cid, s’empressa de revendiquer son indépendance sans faire de bain de sang. En négociant directement avec le président et en consultant le peuple, il obtint les pleins pouvoirs. Il put transformer son territoire comme il le souhaitait et modeler une administration à son image. Il décida d’instaurer une monarchie modérée dans ce petit Royaume dénommé à présent le Royaume du Cid.

    Sa famille entra dans l’Histoire et eut pour but de rester au pouvoir le plus longtemps possible. Léon fit construire son Palais Royal à Orcgrime, anciennement Salon-de-Provence.

    Il mourut en 2102, laissant son fils aîné, Léopold, lui succéder. La vie aurait pu être paisible sans les crises politiques successives frappant le royaume. En effet, la popularité de la famille royale, pourtant à son apogée des mois auparavant, décrut avec l’absence d’héritier mâle dans la descendance. Même si le changement était angoissant, le peuple s’était satisfait des réformes, du retour à la discipline et de ce tournant politique. À un point que la famille du Cid ne contrôlait plus la liesse populaire autour d’eux. Tout le monde les vénérait, les présentant comme les sauveurs de la patrie, ceux qui avaient permis d’acquérir l’indépendance.

    Rentrant dans le jeu de la tradition monarchique, ils s’impatientaient de ne pas voir l’héritier tant attendu. Celui capable de les guider, celui qui poursuivrait l’œuvre de Léon. Fragilisé, même Léopold songea à passer le pouvoir à la branche cousine des Cid : Les Fouquet. Toutefois, en 2103 tout semblait encore possible...

     

     

    Chapitre 1

    Dans la verrerie d’Orcgrime, la jeune Morgane Di Vitris s’activait sur la chaîne de recyclage du verre depuis l’aube.

    Elle triait les bouteilles intactes de celles qui demeuraient cassées ou fendues. C’était long et fastidieux, mais moins pénible que de travailler juste à côté des fours ou de manipuler des outils.

    Après six heures de travail, elle s’octroya enfin une pause pour manger et regarder son téléphone. Elle avait manqué un appel de sa meilleure amie, Céline. En la rappelant, elle se souvint du SMS envoyé par la jeune femme la veille qui lui demandait confirmation pour un événement particulier.

    — Céline, désolée je travaille beaucoup en ce moment.

    — C’est bien le 26 avril ? Il faut absolument que tu me confirmes pour mon article !

    — C’est exact. Tu veux toujours qu’on se voie après le boulot ?

    — Je ne sais toujours pas ce que je vais mettre, ah pardon je n’ai pas écouté. Tu disais ?

    — Laisse tomber, on se voit au mariage.

    — Bye ma cerise, déclara Céline avant de raccrocher.

    Elle avait pris l’habitude de la surnommer ainsi, le fruit rouge rappelant la coloration actuelle des cheveux de Morgane.

    La jeune femme soupira et se motiva pour les six heures supplémentaires qu’elle allait devoir accomplir dans cette usine qui faisait la gloire du Royaume. Grâce à toutes ces petites mains travailleuses, tout le verre utilisé par l’industrie

    et les particuliers était recyclé entièrement. À proximité de la verrerie, le centre de tri servant à donner une seconde vie au plastique était devenu un lieu touristique depuis que les journalistes du monde au grand complet avaient rapporté un taux d’efficacité proche des quatre-vingt-dix pour cent. Le travail y était mieux payé, les avantages nombreux, toutefois, l’embauche ressemblait à un parcours du combattant. Morgane avait tenté sa chance, mais avait échoué et dut se rabattre sur la verrerie. Elle se remit à sa tâche en évitant de songer à l’autre vie qu’elle aurait pu mener.

    Dans la petite ville ouvrière d’Etiennat, la journée du 15 avril 2103 s’achevait.

    La famille de Morgane Di Vitris traversait des heures sombres. Le patriarche, Charles Maurice, était endetté pour la vingtième année consécutive. Huit ans auparavant, il avait demandé à sa fille aînée d’interrompre ses études pour aller travailler à l’usine afin de subvenir aux besoins de la famille. Il avait été très satisfait d’apprendre son contrat avec la verrerie. Cependant, ce sacrifice n’était plus suffisant et au crépuscule, il réunit toute sa tribu autour de l’unique table de cet étroit appartement.

    Morgane venait de rentrer du travail et s’installa, comme d’habitude, à la droite de son père, suivie par sa petite sœur, Juliette, vingt-deux ans, Léonore, seize ans, Alphonse, treize ans, Antoine, neuf ans et la benjamine, Léah, quatre ans qui s’assit sur un tabouret.

    Leur mère, Anne-Marie, était partie juste après la naissance de la dernière sans donner de nouvelles. Depuis, leur père s’efforçait de faire au mieux. Dans le Royaume du Cid, la vie était chère, mais il refusait de s’en aller. Charles y avait vécu toute son existence. Sa fille aînée, Morgane, avait déjà évoqué l’idée de s’éloigner de cette ville étriquée, seulement elle souhaitait voir la situation financière de la famille se redresser. Elle ne voulait pas partir tout en sachant que sa toute petite sœur de quatre ans n’allait rien avoir à manger dans son assiette.

    Pour le dîner, Juliette avait préparé une jardinière de légumes et une tarte aux poireaux.

    Alors que le patriarche expliquait la dure réalité financière à ses enfants, Morgane lui rappela qu’elle pouvait encore doubler ses heures à la verrerie. Seulement, Charles avait bien peur que ce ne soit plus suffisant.

    — Morgy, tu te souviens il y a huit ans ? Je t’avais proposé le mariage ou le travail ?

    — Oui, papa et je te répète que jamais je ne me marierai.

    Je préfère même annuler mon unique semaine de vacances pour travailler encore plus.

    Charles soupira en lui rappelant que d’ici quinze jours, sa sœur Juliette allait se marier avec un jeune noble du Royaume, pour combler une partie de la dette familiale.

    C’était une pratique courante et légale. Les femmes issues de bonne famille avaient du mal à concevoir des enfants, qui plus est, des garçons, tandis que les autres n’avaient aucune difficulté à fonder une fratrie nombreuse. Le peuple avait compris cela bien avant la mort de Léon du Cid et espérait que Léopold renie son épouse pour se marier avec une roturière pouvant lui donner un héritier. Cependant, les rumeurs propageaient désormais l’idée qu’il était prêt à céder sa place faisant fi des attentes populaires.

    Le repas se finit en silence et Charles partit dans la nuit sombre tandis que son fils Alphonse terminait la vaisselle.

    L’aînée vérifia dans la soirée qu’ils avaient tous fait leur devoir et aida Alphonse qui rencontrait encore quelques difficultés de lecture.

    Morgane alla border ses frères et sœurs et ne manqua pas de féliciter Juliette. Certes, c’était un mariage arrangé entre deux familles, mais la jeune femme était tombée amoureuse de cet homme qu’elle n’avait vu qu’une seule fois. Elle n’avait pas peur de quitter ce petit appartement dans lequel elle avait tous ses repères, au contraire, elle allait vivre dans une grande maison avec des personnes à son service.

    Juliette semblait passionnée par ce qui l’attendait, pour autant, Morgane ne l’enviait pas. Le faste, le luxe et l’argent ne faisaient pas partie de ses aspirations.

    Elle retourna dans le salon, se coucher sur le canapé en réfléchissant aux valises qu’elle allait devoir préparer pour toute la petite famille. Elle prenait son rôle d’aînée très à cœur. Dans dix jours, ils partiraient pour Parisi, célébrer le mariage.

     

     

    Extrait : Rattrape-moi de Maritza Jaillet

    Disponible en version papier

    et numérique


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