• Service Compris

    TITRE :  Service Compris
    AUTEUR : Thomas Andrew
    EDITÉ PAR : Juno Publishing             
    SORTIE : 4 Décembre 2019

    Résumé :

    Quand ma meilleure amie m’appelle en catastrophe, en précisant que « c’est une question de vie ou de mort », moi, Henry, je fais comme tout le monde : je plaque mon restaurant, saute dans le premier avion pour échouer dans un village paumé de Bretagne. Mais lorsque je comprends que c’est un grossier stratagème pour m’offrir une chose surréaliste, je n’ai plus aucune échappatoire. Le déluge d’emmerdes s’abat sur moi avec le retour de mon désagréable ex-mari et un concours de chefs cuisiniers locaux.

    Non, vraiment... je n’aurais pas dû décrocher ce fichu téléphone !

     

    Avis de Ivy Noha : 

    Henry est un chef étoilé exilé à Montréal après un divorce houleux et difficile avec Adrien. Il y vit comme un reclus, pas de petit ami, pas d’ami ni de famille, juste une ville inconnue et son restaurant. Après 1 an à ce rythme, Henry revient en France pour passer quelques jours avec sa meilleure amie Coraline, mais quand celle-ci l’emmène à Plouflectel un petit village balnéaire au fin fond de la Bretagne et lui présente son nouveau restaurant qu’il est censé avoir acheté de son plein gré, les choses s’annoncent compliquées. Si on ajoute l’ex-mari comme voisin, l’homme à tout faire un peu insistant, un concours culinaire et un mystérieux et sexy marin hipster, Henry a tous les ingrédients pour avoir un fiasco sur les bras… A moins qu’Henry fasse les bons choix.

    Service Compris par Thomas Andrew est une comédie romantique, drôle et loufoque. C’est mon premier livre par cet auteur et j’ai passé un agréable moment à le lire.

    Henry n’est pas au mieux de sa forme émotionnelle après son divorce. Un an qu’il a quitté son infidèle de mari, mais cela ne veut pas dire qu’il aille mieux. Quand il se retrouve embarqué au fin fond de la Bretagne, propriétaire d’un restaurant qu’il ne voulait pas, à gérer sa meilleur amie et ses lubies, son ex-mari et un concours qu’il est persuadé de perdre, Henry est à deux doigts de l’explosion en plein vol. Cela est sans compter sur Doryan, le marin pêcheur, qui l’aide à relativiser et surtout lui ouvre les yeux sur ce qu’Henry a besoin dans sa vie… de l’amour.

    Henry est une version de Bridget Jones au masculin. Il a son Daniel Cleaver, son Marc Darcy, des amis dingues et surtout c’est le roi de la poisse, des galères et des graaaaaaaaaaaands moments de solitude humiliants. Il n’est pas simple à vivre, il se plaint et râle beaucoup, il est toujours marqué au fer rouge par son divorce. Doryan est plus tempéré, plus mûr aussi. Il a eu un vrai traumatisme et connu une cruelle perte ce qui explique sa réserve face à Henry, mais petit à petit l’un et l’autre baissent leur garde avant de passer à côté de leur bonheur. J’ai adoré Doryan, il m’a touchée, et puis la version bretonne d’Aquaman (dixit Jason Momoa) moi je prends sans soucis.

    J’ai bien aimé l’écriture de l’auteur, c’était explicite, détaillé, mais pas rébarbatif, le rythme était soutenu et dynamique ce qui ne laissait pas place à l’ennui, au contraire, j’étais dans l’histoire dès le départ et j’y suis restée jusqu’à la fin.

    Ce livre est très drôle, c’est Bridget Jones et How I Meet Your Mother en version gay et breton. C’est drôle et loufoque, un peu cliché oui, mais ce n’est pas le plus important, les scènes comiques étaient bien écrites et faisaient leur effet, à savoir moi qui éclatais de rire sans crier garde.

    C’est une jolie comédie romantique très drôle, les sentiments des personnages sont peu développés certes, mais ce n’était pas le but recherché de l’auteur je pense. S’il voulait rester sur un schéma classique de comédie romantique toute en légèreté et humour alors ce fut un pari réussi pour ma part, j’ai passé un agréable moment très sympathique avec cette petite bande complètement tarée.

    Je vous le recommande, ça vous mettra le sourire !

    ***Le SP a été fourni par Juno Publishing. Mon avis est une opinion honnête du livre***


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  • Hope

    Auteur : Mélanie Baranger

    Livresque Edition

    Format Papier

    280 pages

     

    Résumé :

    Hope, une jeune mère célibataire, cumule deux emplois afin de subvenir aux besoins de sa famille. Malgré cet aléa, la jeune femme mène une vie tranquille jusqu’au jour où des évènements inattendus viennent perturber son quotidien.

    Qui est le mystérieux inconnu qui lui fait livrer de somptueux cadeaux ? Et surtout, qui se cache derrière la photo angoissante qu'elle reçoit, d’elle et de sa fille ?

    Entre intrigue, humour et romance... L’amour finira-t-il par trouver son chemin dans la vie de Hope ?

     

    Avis de Nikki :

    Pour bien comprendre, j'ai commandé ce livre en ne voyant que la première de couverture et la phrase d'accroche. Je suis tombé amoureuse de la couverture. Mais, du coup, le fait de ne pas avoir lu le résumé, je pensais qu'il s'agissait d'un drame, un genre que j'affectionne.
    En commençant à lire, j'ai eu du mal à accroché sur les premiers chapitres qui mettent en place l'histoire. Rien à voir avec la manière d'écrire de l'auteur ou l'histoire. Juste un ressenti dû à mes attentes.
    Tout change quand le récit prend un tour différent, quand la routine de Hope change. L'arrivée d'Adrian bouscule la vie d'Hope. Sauf que ce n'est pas juste cette rencontre qui va tout chamboulé.
    Qui est cette personne qui offre des cadeaux à la jeune femme ?

    Qui se cache et l'observe dans l'ombre ?


    Qui lui envoi ses photos ?


    Un côté policier s'intègre à l'histoire. Ce qui commencé comme une histoire de Cendrillon moderne prend un tour différent et plus compliqué qui n'a pas était pour me déplaire. Bien au contraire.
    Une lecture au final assez sympathique.

     


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  • Solitaires

    Solitaires

    De June Robin

    Lips & Co éditions

    Collection Lips & Roll

    Format broché 

    317 pages

    Sortie le 01 août 2019

     

    Résumé :

     

    « Une petite voix au fond de moi me lance une alerte « garçon dangereux », mais je n’arrive pas à l’écouter. »

    Les apparences sont souvent trompeuses, c’est pour ça qu’il ne vaut mieux pas s’y arrêter !

    Depuis leur première rencontre explosive, Lilly fond devant le Marley responsable, honnête et prévenant, même si l’autre visage qu’il affiche lui hurle de partir en courant : un homme aux multiples conquêtes, « émotionnellement indisponible ». De son côté, la jeune femme se méfie de tout et de tout le monde depuis des années, et sa carapace est difficile à percer.

    Mais quand on veut, on peut, et ces deux-là, c’est évident qu’ils se veulent ! Entre confidences et attirance, le destin de ces êtres brisés pourrait bien changer...



     

    L'avis de Nanou :

     

    Lilly est une jeune femme réservée. Suite à un épisode déchirant de son passé, elle s'est refermée et se méfie de tout le monde, tout le temps. Les deux seules personnes en qui elle a confiance sont Phil et sa femme Nina, qui ont toujours été présents pour elle. Ils ne veulent qu'une chose : son bonheur.

    C'est donc par pur hasard (bon OK le hasard s'appelle Phil) qu'un soir Lilly rencontre Marley, un jeune homme beau, charmant, mais beaucoup trop sûr de lui à son goût. Leur rencontre ne peut qu’être mouvementée avec le répondant ainsi que la langue bien pendue de Lilly. Et si l’aisance de Marley n’était en réalité qu'une façade ? Et si derrière ses sourires ravageurs se cachaient une âme en peine ?

    Deux solitaires peuvent-ils prétendre à l'amour ? C'est ce que Lilly et Marley vont découvrir.



    Grâce à la fluidité de la plume de l'auteure, on se laisse embarquer de la première à la dernière page.

    On y apprend qu'il ne faut pas se fier aux apparences, car elles sont souvent trompeuses.

    On y découvre aussi des personnages abîmés par la vie qui conservent au fond d'eux l’espoir d’un avenir meilleur, l'espoir de trouver l’être aimé, celui ou celle avec qui ils couleront des jours heureux.

    Les émotions sont très présentes et bien décrites. On s'imagine facilement à la place des personnages. On rit, on crie et on pleure avec eux.

    « Solitaires » est le genre de roman qui captive et ne laisse pas indifférent !

    J'ai vraiment passé un très bon moment de lecture !

    Je remercie les Éditions Lips & Co pour leur confiance.

     


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    Chapitre 1

     

    La pénombre recouvrait la cité de Randlor depuis un long moment. Un léger brouillard flottait dans l’air comme pour annoncer une sombre soirée. Un silence lourd s’était installé. Pas une lumière ne filtrait à travers les volets ; les rues désertes donnaient l’impression d’une cité fantôme. Seul le reflet des flammes des flambeaux dansait sur les pavés, laissant des ombres inquiétantes prendre possession des lieux.

     

    Un capuchon sur le visage, un sac dans le dos, la princesse Léona courait dans les couloirs de son château. Si auparavant, elle le faisait pour s’amuser avec sa petite sœur, cette fois, c’était par dépit. Elle passa à côté des cuisines, s’arrêta brusquement en percevant un drôle de bruit. Elle se tourna, observa l’obscurité. Son cœur bondit, son sang se figea. Son visage était livide, son souffle haletant. L’espace d’un instant, elle fut paralysée par la terreur. Elle reprit rapidement le dessus sur ce sentiment. Elle refusait de se laisser déborder, elle voulait rester maître de ses émotions, de ses actes. Elle poursuivit son chemin, ne sachant pas ce qui l’attendait une fois à l’extérieur.

     

    Une silhouette se détacha dans le corridor. Son propriétaire était élancé presque squelettique. Ses longs doigts fins terminés par de grands ongles acérés remuaient avec excitation. Un rire guttural retentit, raisonnant dans chaque pierre qui constituait le château. L’individu observa Léona sans bouger jusqu’à ce qu’elle disparaisse dehors. Il la suivit d’un pas pressé, sûr de lui. Ce jeu du chat et de la souris l’amusait, mais il ne fallait pas que cela dur. Il avait faim… Songer au sang de la princesse le mettait dans tous ces états. Il devait être divin, fruité, gorgé de lumière comme un vin qui a poussé sous le plus beau des soleils.

     

    Léona quitta la cour sans même jeter un regard derrière elle. Elle ne pensait qu’à fuir cette merveilleuse cité dans laquelle elle avait passé ses dix-huit premières années. Les yeux remplis de tristesse, le cœur déchiqueté par la peur, elle fuyait. Jamais elle n’avait connu Randlor si effrayante. D’ordinaire, les rues débordaient de joie, d’individus. Le rire des enfants résonnait comme une douce mélodie. Là, le vent qui soufflait par bourrasque criait tel animal fou. Les façades de pierres des maisons agrémentées de glycine ou rosier embaumaient l’air d’une délicieuse senteur de fleur qui à cette heure de la nuit laissait place à la puanteur des ordures posées négligemment sur le pas des portes. Tout semblait si différent que Léona crut à un mauvais rêve. Ce ne pouvait pas être Randlor, cette belle cité dont l’apanage de richesse attirait bon nombre de visiteurs juste pour sa splendeur.

     

    Léona réprima un frisson. Elle tenta de garder le souvenir exquis de ce merveilleux endroit. Tout ça devait être un tour pendable de ce monstre qui la pourchassait. Il voulait la déstabiliser, lui faire perdre ses moyens. Elle ne devait pas laisser la terreur lui enlever ça…C’était si difficile de lutter, si dur de repousser la mort.

     

    Elle renifla, augmenta la cadence. Elle devait faire vite si elle ne souhaitait pas être découverte. Elle s’imaginait succéder à son père, diriger Randlor avec fermeté et bonté à la fois. Elle pensait devenir une souveraine que tout le monde aimerait. Tout ceci n’était plus qu’un rêve lointain puisque le destin lui réservait un autre chemin.

     

    Elle songea à sa sœur de huit ans. Un étau de chagrin lui comprima la poitrine. La petite serait anéantie d’apprendre sa disparition, elles qui étaient si complices malgré leur différence d’âge. Léona n’avait pas eu le temps de lui laisser une lettre pour lui expliquer la situation.

     

    D’un sens, elle n’en avait pas besoin, Aurine serait très vite au courant de ce qui s’était passé. Léona aurait souhaité lui dire d’être courageuse, de ne surtout pas verser de larmes, de se souvenir d’elle avec sourire. Elle ne pouvait imaginer que sa sœur la pleure. Ce n’était pas concevable pour cette petite fille si gaie. Elle ne voulait pas que sa mort gomme la joie de vivre d’Aurine. Sa disparition tragique devait la rende plus forte.

     

    La princesse avait bravé tous les interdits pour faire plaisir à sa cadette quelques années au paravent. Si rien ne s’était vraiment passé comme elle l’avait prévu, elle était sortie plus unie de cette épreuve. Elle esquissa un petit sourire en pensant qu’elle prenait la bonne décision. Aurine verrait en ce geste fou, un acte de courage.

     

    Haletante, Léona courait dans les rues qu’elle avait tant de fois foulées. Elle commença par se diriger vers les portes, se rétracta en songeant qu’elles étaient closes. Les gardes ne consentiraient certainement pas à les lui ouvrir. Ils se feraient un devoir de la reconduire au château. Tout comme son père, le roi Philipe, ils pensaient sûrement qu’elle y était en sécurité. C’était sous-estimé ce monstre. Il avait réussi à pénétrer dans sa chambre. Elle avait eu de la chance de pouvoir y sortir en vie.

     

    Elle ne gardait qu’une coupure au bras de leur première rencontre, quelques bleus et de nombreuses griffes sur le visage. Il faut dire qu’il avait pris plaisir à la gifler, à enfoncer ses ongles dans sa peau. C’était comme un jeu pour lui. Elle devenait sa poupée ; il se plaisait à la malmener.

     

    Elle avait eu beaucoup de mal à le repousser. Heureusement pour elle, le baldaquin de son lit était tombé sur son agresseur lorsqu’il avait utilisé sa magie. Ainsi, elle avait attrapé une cape, un sac et s’était précipitée dans les corridors. Elle aurait pu courir chercher de l’aide… À quoi cela aurait-il servi ? Elle était certaine qu’elle ne lui échapperait pas longtemps. En cet instant, elle gardait l’espoir de pouvoir faire quelque chose contre lui. Une idée qu’elle s’était mise en tête en s’enfuyant de sa chambre. Elle se convainquait qu’elle serait celle qui viendrait à bout de cet odieux personnage.

     

    Son cœur s’emballa en percevant des bruits de pas. Elle prit à gauche près du fournil, à droite après une boutique de tissus. Elle ne savait plus où aller. Elle était prisonnière dans sa propre cité. Comme un rat fuyant un prédateur, elle tournait en rond, complètement perdue. À bout, elle se colla contre un mur, glissa jusqu’au sol. Les mains plaquées contre ses yeux, elle ne pouvait plus retenir sa peine. À quoi bon lutter ; il finirait par la retrouver, elle ne pouvait pas indéfiniment courir. Le mieux était peut-être de l’attendre.

     

    Elle sursauta lorsqu’un chat gris bondit près d’elle. Il se frotta à ses jambes, miaula comme pour l’inciter à le suivre. La princesse observa l’animal, sentit son cœur se réchauffer. Sans savoir pourquoi, elle se leva. Après une seconde d’hésitation, elle emboîta le pas de cette bête. Ce dernier la conduisit sur la falaise, seul rempart naturel qui protégeait Randlor d’éventuels agresseurs.

     

    Petite, elle adorait venir à cet endroit pour contempler les embruns des vagues se fracassaient sur la pierre. Elle s’asseyait sur un rocher, admirait la palette de bleu de ce tableau. La mer se confondait avec le ciel si bien que l’horizon devenait infini. Le bruit de l’eau l’apaisait, l’enivrait au point de lui faire tout oublier. Cette musique douce, légère aspirait à la sérénité.

     

    Aujourd’hui, tout paraissait différent, elle aurait souhaité être ailleurs. Elle supportait difficilement ce son criard qui lui vrillait les tympans. À chaque vague qui s’écrasait sur le rocher, son cœur s’emballait comme pour lui annoncer sa fin imminente. Plus décidée que jamais, elle s’y précipita, voyant en ce lieu son unique chance.

     

    Elle entendit le tocsin retentir. Il ne lui restait plus beaucoup de temps avant qu’on la retrouve. Affolée, elle pressa l’allure, ils avaient découvert sa fuite, elle devait faire vite. La pluie se mit à tomber. Le sol devenait glissant, la visibilité quasiment nulle ; elle avait perdu la trace du petit animal. Ses yeux divaguaient en tout sens cherchant le chat avec angoisse. Avait-elle rêvé ? Voilà qu’elle devenait folle.

     

    Son souffle s’accéléra. La fraîcheur de la nuit l’enveloppa pour engourdir un peu plus ses membres. Elle jeta un regard par-dessus son épaule, une erreur. La silhouette qu’elle aperçut dans la brume la déstabilisa au point de la faire chuter.

     

    — Vous ne m’échapperez pas, Léona, tonna la voix de son poursuivant. J’ai toujours retrouvé mes proies où qu’elles se cachent. Cela rend juste le jeu plus attractif.

     

    — Les hommes de mon père vont arriver, tenta-t-elle de l’intimider.

     

    — Croyez-vous que cela m’arrêtera ? Vous êtes à moi. Qu’importe ceux qui se mettront sur mon chemin, je parviendrai à mes fins.

     

    Il ricana de sa voix effrayante, lança une salve d’éclairs qui s’écrasa sur la roche. Des centaines de débris s’élevèrent avant de retomber sur la princesse. Les battements de son cœur s’intensifiaient, engourdissait son raisonnement. Si bien qu’elle douta de sa décision. Que pourrait-elle contre lui ? Elle ne savait pas si elle était capable de le vaincre ni même comment elle devait faire. C’était que pure folie d’essayer de lui échapper.

     

    Perdue, elle se sentait prise au piège. Elle avait espéré un plus de temps pour pouvoir trouver un moyen de le combattre, il en était tout autrement ! Elle observa avec angoisse le filet de sang qui coulait le long de sa cheville, se releva avec difficulté avant de continuer sa route en boitant. Elle ne voulait pas baisser les bras. Elle devait aller jusqu’au bout même si elle ne parvenait pas à son but.

     

    Les bruits des vagues se faisaient de plus en plus nets. Elle ne devait pas être loin du bord. Elle hésita, voyant ces chances réduites à néant. Elle devait accepter l’échec. Elle ne pourrait rien contre lui. Elle se retourna vers le prédateur, lui fit face avec un large sourire. La peur avait quitté ses yeux pour laisser place à la détermination. Elle s’interdisait de lui offrir sa mort, c’était à elle de décider.

     

    — Je refuse d’être votre victime, lança-t-elle sûre d’elle.

     

    — Je ne vous en laisse pas le choix.

     

    — Et bien, je me l’octroie.

     

    Les bras tendus, la tête haute, elle se jeta dans le vide sans pousser le moindre cri. Elle tomba, bercée par le vent qui soufflait et la douce mélodie de l’eau. Ses cheveux bruns volaient autour de son visage, sa robe se gonfla comme un ballon. Elle aurait dû être triste au lieu de quoi elle éprouvait une intense satisfaction. Elle entendit un hurlement de rage de son prédateur, se sentit plus légère. Elle avait eu le dessus sur cet infâme personnage, même si cette histoire ne finissait pas comme elle l’imaginait. Elle sourit devant les images heureuses de sa vie qui défilaient sous ses yeux. Son ultime pensée était pour Aurine, sa petite sœur. Elle aurait tant souhaité la serrer dans ses bras une dernière fois, tant aimé lui dire de rester forte.

     

    Le choc avec la mer ne fut pas aussi douloureux qu’elle l’aurait cru. Elle s’enfonça dans les eaux sombres et sauvages comme dans un matelas moelleux. Le froid la saisit rapidement, engourdit totalement son corps. Elle ferma les paupières comme si elle s’endormait après une journée éreintante. Elle ne sentit pas le souffle lui manquer. Elle partait soulagée de savoir qu’elle échappait à ce monstre, à cette fin horrible que le destin lui imposait. Mais elle était déçue de ne pas avoir emporté avec elle cette infâme créature.

     

     

    Alors, vous avez aimé ?

     







    Disponible sur toutes les plateformes de ventes









     


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  • Thomas

    Auteur Jeremy Henry

    Maison d’Edition : Juno Publishing

    Format numérique

    Sortie : 3 Octobre 2019

     

    Résumé : 

    Thomas redouble sa Terminale, dans une ville inconnue, un environnement inconnu, un lycée inconnu. Le jeune homme n’a pas choisi ; le destin s’en est chargé à sa place.

    Bien malgré lui, il est rapidement entraîné dans sa nouvelle vie. Il tombe même amoureux… de son professeur principal, le beau M. Marchand.

    Entre son existence d’avant, ce qui l’a conduit ici et les conséquences de ses actes, il devra effectuer des choix, des sacrifices, grandir.

     

    Avis de Ivy Noha :

    Thomas redouble sa terminale, il n’a jamais pu passer son bac suite à une agression qui l’a plongé dans le coma.

    3 mois après cette horrible nuit, Thomas fait sa rentrée dans un nouveau lycée, dans une nouvelle ville avec de parfait inconnus.

    En une nuit, Thomas a tout perdu et il n’est pas sûr de pouvoir retrouver ce qu’il avait avant… enfin c’était sans compter sur Florian.

    Thomas par Jeremy Henry, est mon premier livre par cet auteur. Je peux le dire haut et fort, Thomas est mon coup de cœur de cette année. Il est définitivement dans mon top 3 2019, si ce n’est le numéro 1.

    Après avoir été victime d’une terrible agression, Thomas doit réapprendre à vivre avec ses cicatrices physiques et mentales. Il a 18 ans et est censé avoir l’avenir devant lui, mais Thomas n’est que l’ombre de lui-même, le fantôme du jeune homme épanoui qui assumait sa sexualité et qui il était avant cette nuit.

    Dans son nouveau lycée, Il rencontre Florian... Son prof principal. Florian n’a que 24 ans, à peine plus âgé que ses élèves, et son attirance pour Thomas complique sérieusement sa carrière. Il refuse d’entamer une relation avec lui, pas tant qu’il est son élève, mais le destin (et aidé par ses amis aussi), lui ouvre une porte qu’il ne pourra pas refermer si facilement.

    J’ai adoré ce livre, les personnages sont fantastiques, drôles, complexes, beaux. Ils ont rendu possible l’impossible. Un prof et son élève, tous deux gays dans un lycée catholique conservateur… tout était en leur défaveur, mais ils ont déjoué les pièges, ils ont surmonté leurs peurs, et surtout ils y ont cru. En eux et leur amour.

    Je suis tombée amoureuse des personnages, de tous les personnages, y compris les secondaires, en particulier le couple Killian/Malik. Je suis tombée amoureuse de l’auteur, de son écriture simple, dynamique et fraîche. Il a abordé des sujets peu évidents avec sobriété et pudeur. Il ne s’est pas attardé sur les sujets les plus lourds, il a su les présenter sans les rendre pesants ce qui aurait transformé l’histoire en gros drame bien pathos (ce que je déteste) s’il l’avait fait. Il est resté en surface sans être superficiel. J’ai adoré son humour et ses jeux de mots.

    Je ne lis pas de romance française et encore moins du H/H, je lis de la VO surtout en littérature gay, je suis habituée à lire qu’en anglais et c’est mon premier vrai roman gay 100% français et ce fut un véritable coup de foudre. Les scènes de sexe sont explicites, et super bien écrites, j’ai eu chaud, genre super chaud, chose que je n’aurais pas cru possible en fait.

    Ce livre est beau, doux, drôle et hot. Il a été ma petite bulle de bonheur dans mon quotidien un peu compliqué et juste pour ça, je remercie l’auteur pour cette petite pépite.

    C’est le genre de livre que l’on garde sous le coude, et qu’on relit quand on a coup de cafard.

    Je ne peux que vous encourager à le lire. Moi j’ai gagné un nouvel auteur que je vais suivre à coup sûr.

     

    ***Le SP a été fourni par Juno Publishing. Mon avis est une opinion honnête du livre***


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