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    Sexe, mensonges et banlieues chaudes

     

    Marie Minelli

    Éditions La Musardine

    178 Pages

     

     

     

    Résumé :

     

    Sara vit à Neuilly avec son fiancé, Amaury de Saint-Sauveur. Entre les brunchs avec ses copines futiles et son boulot à la fondation pour les Femmes du monde,  dirigée par sa belle-mère, elle ne se sent pas à sa place et décide de gagner sa liberté. Afin de décrocher le job de reporter TV qui la mènera à l'indépendance professionnelle,- elle se fait passer pour une Marocaine vivant en Seine-Saint-Denis. C'est là que son chemin croise celui du mystérieux Djalil... Et si son salut se trouvait de l'autre côté du périph' ? Peut-elle décemment quitter sa vie confortable à Neuilly pour aller vivre avec ce banlieusard qui ne lui promet rien ?

     

    L’avis de Manue :

     

    Tout d’abord la moindre des choses avant de débuter cet avis, il me semble, c’est de remercier les Éditions la Musardine qui dans le cadre d’un service presse m’ont permis de lire cet ouvrage. Les Éditions la Musardine pour ceux qui s’en souviennent, je les ai découverts en lisant « Sex in the Kitchen » de Octavie Delvaux. Même si mon avis avait été mitigé, j’avais apprécié cet univers alors j’avais hâte de me plonger de nouveau dans un de leurs romans et c’est maintenant chose faite !  Alors, je dois dire que « Sexe, mensonges et banlieues chaudes » est certes dans la lignée de « Sex in the Kitchen », mais pour moi, il s’en démarque nettement dans le sens où j’ai trouvé ce roman bien meilleur que son cousin, et ce par plusieurs aspects que je ne vais pas tarder à évoquer plus bas !

    « Sexe, mensonges et banlieues chaudes », c’est une comédie érotique et romantique, mais c’est surtout de mon point de vue ma dernière perle en date. Ce n’est pas un coup de cœur. Certes, un coup de cœur a davantage de critères subjectifs qu’objectifs, mais c’est un roman que j’ai lu d’une traite, je n’ai pas pu m’arrêter, comme aimantée, page après page, captivée, voire même charmée par la plume de l’auteur. On peut dire sans crainte que j’ai lu ce roman comme si j’étais dans une course poursuite effrénée, à tel point que j’avais du mal à retrouver mes esprits à la fin (surtout pour m’arrêter de rire !).  Je ne voulais pas le lâcher. J’avoue que mes classifications sont floues, mais pour vous donner un ordre d’idée : il a y a le coup de cœur, le kick (presque coup de cœur), le « lu d’une traite » (dont vous l’avez compris fait partie ce roman) et puis les autres en partant du : « j’ai adoré », à « moyen », à « passable », à « peu faire mieux », et ce jusqu’à ceux « à éviter » ! Ici, on est donc en troisième position ce qui est un bon classement à mon sens, non ?

    L’histoire débute fort avec un prologue détonnant qui a tout de suite piqué ma curiosité, mais qui m’a mis d’entrée de jeu dans l’ambiance, car il m’a fait rire. Ça annonce la couleur ! Dès lors, le ton était donné et ma lecture lancée ! Sara petite fille à papa pourrie gâtée s’ennuie ferme dans sa petite vie de mondaine d’autant plus qu’elle a écopé d’un fiancé fils à papa également (bah oui on évite l’embarras de faire un mariage de mauvaise fortune tel est la coutume entre gens aisés de la bonne société) avec un nom à coucher par terre (Amaury de Saint Sauveur, c’est pompeux, hein ?), mais qui comble de malchance ne parvient pas du tout à la faire grimper aux rideaux. En même temps, comment avoir un orgasme avec un type qui lorsqu’il monte au septième ciel crie dans vos oreilles : « Vive la France ! » ? No way !

    La vie de Sara n’est qu’une succession de brunch, d’évènements mondains, de fêtes, de soirées VIP, de frotti-frotta avec la jet-set, de soirées de bienfaisances, sans dire qu’elle travaille pour la fondation de sa belle-mère surnommée  HSS (Hombeline de Saint Sauveur) une mégère pince sans rire, l’archétype de la bonne femme friquée au faîte des bonnes manières, capable de vous plomber une journée avec ses discours cérémonieux. Bref, coincée entre le fils, la belle-mère qui lui vrille les nerfs, le beau-père qui soit dit en passant ne vaut pas mieux, autant dire que la vie de Sara n’a rien d’exaltant. L’aventure ne fait définitivement pas partie de son quotidien autant d’un point de vue social que culturel. Pourtant, au-delà de sa bonne fortune sur laquelle elle ne crache pas (loin de là, elle y va à la dépense), Sara n’est pas seulement une petite fille à papa comme toutes ses copines (d’ailleurs certes en publique les "pleins aux as" font les coincés, mais on découvre qu’en privé il y a beaucoup de dépravés), elle est pétillante, drôle, révoltée, pleine de vie et d’humour. Elle n’a pas sa langue dans sa poche, sait faire semblant, mais ne se fait pas d’illusion sur la réalité du monde auquel elle appartient. Inévitablement, elle se sent oppressée, comme prisonnière d’une existence qui n’est pas la sienne. La pauvre ne supporte plus son American Express, ses 250 mètres carrés à Neuilly, ses vacances à Saint Barth… c’est vrai que ça doit être dur lol. Sur ce point, elle m’a fait penser à Rose. Vous vous dites Rose, qui ? Bah Rose dans le film « Titanic », le plus loooovvve de tous les temps parce qu’on sent la même envie de se défaire de son monde, le même besoin de liberté. Elle n’a qu’une envie : déployer ses ailes et s’envoler ! Sur ce coup-là, j’ai eu la chanson de Maitre Gims en tête Zombie : « tu n’es que l’ombre de toi-même, ta raison se déchire, tu défies tes désirs, laisse-toi tomber, retire ces chaînes qui te freinent, qui te freinent… ». Sara est décidée à retrouver sa liberté, mais lorsqu’elle est sur le point de se faire passer la bague au doigt le chemin parait encore sinueux.

    Sara va à ce moment-là vraiment prendre conscience de ce qui l’attend et ne va pas ménager son petit monde. Autant son fiancé qu’elle n’hésite pas à bousculer que sa mère. C’est ainsi que sur un coup de tête, elle postule de manière anonyme pour un poste de journaliste pour France Télévisions sans savoir qu’elle va faire connaissance avec des banlieusards. Le changement, c’est maintenant, et pour Sara il est déjà en train de s’amorcer. Djalil, un collègue, mais surtout sublime rebeu ne manquera de lui faire prendre le virage qu’elle attend à notre plus grand plaisir. Il va lui faire tourner la tête, mais surtout faire vibrer ensemble le cœur et le corps.

    J’ai beaucoup rit, tellement rit qu’au sortir de ma lecture j’avais la banane. Je crois que c’est la première fois qu’un roman parvient autant à me faire rire alors je tire mon chapeau à Marie Minelli pour son humour piquant parfois incisif, mais toujours très juste, ses jeux de mots brillants et ses allusions toujours bourrées d’humour. Parce que Marie Minelli n’y va pas de main morte pour décrire le microcosme parisien, le petit monde de privilégiés qui habitent Auteuil, Neuilly, Passy…Enfin bref, tous ceux qui ont eu la chance de naître avec une petite cuillère en or dans la bouche, mais surtout un balai coincé dans le c** et qu’on qualifie souvent comme étant de la « haute ». Le genre de personnes pour lesquelles Amex black, Porche, Vuitton, Burberry, Chanel, Yves Saint Laurent, Ladurée… Monaco, Saint Barth, Courch’, New York... n’ont aucun secret. Des personnes qui surtout évoluent dans un monde où tout n’est qu’apparence et non-dit/profits et soirées de bienfaisance, où la vérité c’est que c’est celui qui baisera l’autre le premier qui aura les plus beaux atours.

    Nul doute, je vais vous dire : ce roman claque sa mémé. Pourquoi ? Eh bien cela tient à trois points essentiels : la lecture est fluide, d’un humour savamment dosé et orchestré, mais surtout l’histoire est originale, inédite même dans le sens où c’est du jamais « lu ». Je veux dire, la plupart du temps quand on ouvre un roman, on se dit : « ah ça c’est un Twilight revisité, un Fifty Shades of Grey sauce Disney… il y a encore des tas d’exemples, mais là en fouillant dans ma mémoire, je n’ai aucune référence qui me vient à l’esprit. Certes, j’ai évoqué « Sex in The Kitchen », mais à part le genre, il n’y a pour moi pas matière à comparaison parce que d’une manière indéniable Marie Minelli a une plume bien à elle, reconnaissable. Elle a un regard et un recul sur la société et c’est d’ailleurs grâce à cela qu’elle fait de cet ouvrage un roman brillant. Après quelques recherches sur (attention le savoir va se chercher loin) : Wikipédia (parce que j’aime bien en savoir plus à propos des auteurs que je lis), il s’avère qu’elle est l'arrière-petite-nièce de Helena Rubinstein et la petite-cousine des fondateurs de la marque de chaussures Minelli. Fille d'une ex-mannequin et d'un diplomate, elle vit à Neuilly-sur-Seine depuis sa naissance, ce qui lui a inspiré son roman "Sexe, mensonges et banlieues chaudes". Je comprends mieux pourquoi de fait, elle maîtrise autant son univers, il n’a plus de secret pour elle. Ainsi, je comprends pourquoi j’avais l’impression qu’il y avait du vécu dans ce roman. On ne saura jamais jusqu’à quel point, ça reste le secret de tous les auteurs parce tous y mettent un petit quelque chose d’eux dans leurs écrits mais ici clairement on le décèle d’autant plus que Marie Minelli fait allusion dans le roman à Helena Rubinstein, je ne peux pas croire que ce soit anodin, dont plus de doute pour moi à ce sujet.

    J’ai relevé au fil de ma lecture plein de petits liens qui sont faits avec l’actualité du moment et qui prêtent à sourire. Bon, il y a beaucoup de termes, je l’avoue qui peuvent peut-être gênés ceux qui ne sont pas spécialistes de cet univers, peut-être trop parfois. Ça aurait mérité à certains moments des notes de bas de page, je pense. Moi, je n’ai pas été gênée, mais j’ai pensé à ceux qui allaient se demander de quoi on parlait. On fait même dans le roman des allusions à Game of Thrones, pour les plus jeunes pas de soucis d’autant que je suis fan, mais pour ceux qui détestent la Fantasy et ne regardent pas, ils ne peuvent pas comprendre !

    Ici, on ne se moque pas, on souligne ce qu’il peut y avoir de risible dans l’élite parisienne, on reste très troisième degré, et cela fait un bien fou sans compter qu’il n’y a pas beaucoup d’ouvrages qui s’y attaquent. Et puis, soyons honnêtes, nous les filles on aime bien des fois se pencher sur l’actualité people même s’y on jure par vents et marées qu’on ne lit pas les torchons comme « Public », qui ne sont que des vils racontars, des fouille-merdes … Bref, vous m’aurez compris, on est bien trop intelligentes pour lire ce genre de débilités sans intérêt sinon de faire mousser une fois de plus ceux qui en font la couv :p (Oui, oui je vous vois venir, moi, je n’en lis que pendant la grosse commission, je le jure sur… sur… bah sur le mag Public tient !).

    Oups, j’ai oublié un point capital : L’EROSTIME ! Comment dire ???? Je m’attendais à ce qu’il y en ait plus, je n’ai vraiment compté que trois scènes vraiment érotiques. Bon, outre le fait qu’elles ne soient pas nombreuses, il faut reconnaître qu’elles sont de qualité. La plume est sublime, mais lors de ses passages, elle l’est davantage. C’est sensuel, excitant même, Marie Minelli sait manier le sujet et sait surtout ce qui nous, les femmes, nous fait fantasmer. Elle a l’art d’utiliser les mots autant pour faire rire que gémir et Sara vit des expériences à ce sujet très... très chaudes ! Attention à vos petites culottes les filles xD

    Bon, ok, si on se fie au titre, on a le sexe, les mensonges, or au niveau banlieues chaudes, je suis plus mitigée. Je m’explique : on fait une immersion totale chez les Parigots friqués, mais au niveau de la Seine Saint-Denis, on ne peut pas dire que le lecteur y met les pieds. Je m’attendais à ce que la rencontre des deux opposés de ces deux milieux fasse des étincelles, mais ça n’a pas été le cas. À part Djalil et les autres collègues de Sara, c’est tout ce qu’on obtient de l’univers du 93. On ne passe pas vraiment de l’autre côté du périph’. Dommage, parce que dans ce titre, on s’attendait à ce que ça chauffe, en même temps, j’avais peur des caricatures et stéréotypes, là on n’a pas pris le risque de s’y frotter. J’avais peur  qu’on tombe aussi dans un conte de fées version la belle et le banlieusard, heureusement ce n’est pas le cas non plus. Ouf ! Ce qui m’a fait un peu tiquer  à la fin, c’est que l’histoire se termine vite, Sara s’éprend bien vite de son Djalil sans qu’on sache trop pourquoi. Quelles autres qualités possède-t-il à part celle de la faire jouir ? À mon sens pour qu’on puisse parler également de romantisme, il faut que les sentiments soient mis en avant ce qui n’est pas le cas ici, ils restent au second plan. Si on fait le compte, Djalil et Sara n’ont pas échangé beaucoup de phrases ensemble ^^ On dit que le regard fait beaucoup, on va dire que c’est le cas ici. Bon, certes, à un moment, il n’avait pas besoin de parler, mais bon du coup pour le côté « romantique » du roman, on repassera.

    Cela n’empêche malgré cette petite observation négative que j’ai passé un très bon moment. « Sexe, mensonges et banlieues chaudes » est un roman drôle, frais, bien ficelé qui nous file le sourire, mais surtout qui nous fait rire ! C’est détonnant, surprenant, mais surtout ça vous donne la frite jusqu’à la fin de la journée. Pas moyen de rester insensible à moins que l’univers mondain et les people qui ont le vent en poupe dernièrement vous soient totalement inconnus. C’est une immersion dans l’érotico moderne qui fait du bien et qui ne peut pas laisser de marbre. Un roman féminin comme on les aime et comme on voudrait en lire plus souvent, qui ne se prend pas au sérieux et qui mérite d’être lu, parce c’est drôle, vraiment drôle !

    D’ailleurs, pour ceux qui ont encore envie de rire, Marie Minelli a un blog ici : http://lesfillesbiennavalentpas.wordpress.com/marie-minelli-la-musardine/, et elle publie aussi des articles sexos pour le Huffington Post  comme celui-ci par exemple : http://www.huffingtonpost.fr/marie-minelli/sexe-nouvelles-tendances-2014_b_4548922.html, où elle fait allusion à Game of Thrones dans l’article également, pas de doute Marie Minelli apprécie cette série !

    Voilà, comme d’habitude je papote, je (re)papote, mais cette fois je vous laisse, bon dimanche les manias,

    Xoxo,

    Manue.

     

    P.S : Je ne peux pas m’empêcher, mais en lisant le roman, j’ai pensé à ce sketch des inconnus les rois de l’humour : «  salut, tu vas bien … » ahhhhh j’adore, mdr.

     

     


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    Unbroken

     

    Melody Grace

    Éditions Prisma

    285 Pages

     

     

    Résumé :

     

    Juliet est tombée folle amoureuse d'Emerson l'été de ses 18 ans dans la maison appartenant à ses parents en bord de mer. Après une relation passionnelle, le beau ténébreux la laisse tomber subitement. Quatre ans plus tard, Juliet a poursuivi ses études, surmonté tant bien que mal cet abandon et construit une relation équilibrée avec un garçon très bien, gentil et attentionné. Ses relations avec sa famille ne sont pas au beau fixe depuis qu'elle a perdu sa mère, autre cicatrice encore ouverte, mais elle refuse d'y penser et s'est forgé une carapace protectrice en se murant dans l'oubli et en avalant cachet sur cachet.

    Quand son père veut vendre la maison de la plage, Juliet y retourne trier ses affaires et, comme elle le craignait, croise Emerson qui habite toujours là. Un simple regard et toute la passion ressurgit subitement. Sincère ou manipulateur, Emerson va tout faire pour récupérer la jeune fille, aux prises avec un dilemme déchirant : choisir entre les deux garçons…

     

     
    L’avis de Manue :

     

    Voilà un roman d’une maison d’édition que je ne connaissais pas. Ce qui m’a séduit en premier lieu dans ce roman, je l’avoue, c’est la couverture à la fois sensuelle et promesse d’une romance pleine de passion ! Et puis, quand j’ai retourné le roman pour lire la quatrième de couverture, la lecture du résumé a achevé de convaincre la romantique dans l’âme que je suis.

    On plonge dans le point de vue de Juliet qui équipée de carton s’apprête à retourner dans la maison de vacances familiale à Cedar Cove pour la vider avant de la vendre. Quatre ans plus tôt, lors d’un été mouvementé, Juliet a perdu sa mère. Aujourd’hui, parvenue malgré tout à se reconstruire après ce terrible drame, Juliet a conscience que faire le ménage sur son passé lui sera difficile, mais elle n’a plus le choix, son père veut vendre la maison, alors un pincement au cœur, elle prend la route pour tenter de faire le tri dans leurs vieilles affaires. Mais elle redoute davantage de retrouver ses vieux souvenirs, car perdre sa mère ne fut pas la seule tragédie qui eut lieu cet été-là, quatre ans plus tôt, parce que Juliet a aussi perdu son grand amour en la personne d’Emerson. Rien qu’à la seule pensée de le revoir, son cœur s’affole. Pourtant, sa mère l’avait mise en garde contre ce genre d’amour passionné, aussi déchaîné qu’un ouragan qui ravage tout sur son passage, car à la suite de leur rupture inattendue et brutale, Juliet fut dévastée par le chagrin. À tel point qu’elle pensait ne jamais s’en remettre avant Daniel, son fiancé qui ferait tout pour la rendre heureuse. L’amour qu’elle ressent pour Daniel est comme une brise légère, ça n’a décidément rien à voir avec ce qu’elle a pu partager avec Emerson parce qu’elle a confiance en Daniel, leur relation est simple, presque sécuritaire pour elle. Daniel sera toujours là pour elle alors qu’Emerson lui a tourné le dos au pire moment de sa vie.

    Alors, on se doute bien qu’en retournant à Cedar Cove, Juliet va croiser la route d’Emerson. Tout de suite, on s’interroge sur les raisons de leur rupture. On ressent la tension entre eux, on se doute des sentiments qui les habitent encore et qui émergent petit à petit. Mais la personnalité d’Emerson est encore plus troublante. On se demande pourquoi il souffle autant le chaud et le froid, s’il tient vraiment à Juliet. Comment a-t-il pu lui tourner le dos au moment du décès de sa mère alors qu’ils étaient en proie à une passion dévorante ? Tout ça ne colle pas, il y  a forcément eu un évènement déclencheur et on ne cesse de s’interroger là-dessus. Rien ne semblait pouvoir les atteindre, ils avaient des projets, Juliet se voyait déjà passer le reste de sa vie avec lui, elle lui était toute acquise, et puis il l’a éconduite brutalement sans plus d’explications.

    Le retour de Juliet à Cedar Cove rouvre de vieilles blessures, forcément, ils poussent nos héros à se replonger dans leur passé, à s’interroger sur leur relation. Inévitablement, ils en viennent à se rapprocher et si le fait de se revoir leur est très difficile, il n’empêche qu’il y a toujours autant de passion entre eux. On la décèle à travers leurs disputes successives, leurs cris parfois hystériques, les sensations qu’éprouve Juliet chaque fois qu’elle se trouve près de lui, ne pouvant s’empêcher d’être attirée par Emerson. C’est comme s’ils avaient toujours été connectés. Leur amour les dépasse, mais surtout dévaste tout sur son passage, car même si Juliet pour le bien de tout le monde et surtout pour protéger sa relation avec son fiancé tente dans un premier temps de garder ses distances, elle finit par se montrer vulnérable en présence d’Emerson et met sa relation avec Daniel en péril. Elle se sait plus où elle en est, ce qu’elle ressent vraiment… Juliet est perdu et elle ne trouvera des réponses à ses questions qu’en élucidant la raison de leur rupture, qu’en levant le voile sur ce qui s’est vraiment passé quatre ans plus tôt pour qu’Emerson l’abandonne alors qu’il était tant épris d’elle, pour qu’il dise toutes ces choses horribles et se comporte comme le pire des salopards. Mais la réponse pourrait être douloureuse…

    Melody Grace nous concocte là une romance New Adult à la fois passionnante et intense… Plusieurs fois, j’ai eu les poils qui se sont hérissés tout comme Juliet en la personne d’Emerson. Il faut dire que ce dernier en impose. La tension sexuelle est présente et surtout intense. Emerson et Juliet sont des âmes sœurs. On se dit que rien ne peut les empêcher de se rapprocher, de se toucher, de s’aimer… Il n’y a pas de temps mort dans cette romance, les tableaux s’enchaînent, on a hâte d’en savoir plus, d’aller plus loin dans leur relation. J’ai tourné les pages sans m’arrêter, mais en arrivant à la fin je me suis dit ; « Oups ! Dommage, c’était trop court ! », car oui malgré le charisme des personnages principaux, j’ai regretté qu’on n’aille pas voir au-delà des apparences, que psychologiquement Melody Grace ne nous ait pas embarqués plus loin. J’aurais voulu en savoir plus, comprendre davantage les réactions des personnages, avoir plus d’explications quant à leurs réactions. On survole le passé, c’est dommage, car cette période était pourtant la plus intéressante et elle n’est pas vraiment exploitée. D’autant que comme on n’a que le point de vue de Juliet, on se contente de quelques souvenirs disséminés ci et là.

    Déçue de ne pas avoir assouvi totalement ma curiosité, car moi, je me posais encore des questions en tournant la dernière page. Alors, je sais qu’il existe un tome dédié au point de vue d’Emerson et qui aborde quatre ans plus tôt l’été de leur rencontre, mais le hic, c’est qu’il est en VO et que du coup ça ne me dit pas trop. Non pas que ce soit insurmontable pour moi, mais je n’aime pas dans un roman en plus de m’interroger sur l’histoire avoir à comprendre certains mots parce que forcément, il y a toujours des petits mots ou tournures de phrases dans une langue étrangère sur lesquelles on va buter, je ne suis pas bilingue dont je reste à mon modeste niveau d’anglais :p

    Bref, vous l’aurez compris, nous sommes ici en pleine romance New Adult addictive, pleine de tension sensuelle, qui nous embarque au cœur d’un tourbillon passionné d’amour et d’attirance qui relie Emerson et Juliet. Pas de doute, Emerson est l’ouragan qu’il fallait pour sortir enfin Juliet de sa torpeur. Leur relation est belle, parfois sauvage, pleine de passions, de sensations et de frissons. Une belle histoire d’amour issue de prime abord d’un amour de vacances qui a pris des tournures de romance à la Roméo et Juliette.

    En conclusion, une romance New Adult qui séduit et tient ses promesses même si on déplore que l’auteur ne soit pas allé dépeindre ses personnages plus en profondeur. Ça manquait d’un petit quelque chose pour que ce soit le grand frisson, mais j’en ai eu un tout petit, c’est déjà ça ^^

    Bonne journée et bon week-end les manias,

    Xoxo,

    Manue. 


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  • Les stagiaires de Samantha Bailly

     

    Les Stagiaires

    de Samantha Bailly

    Editions Milady

    350 pages

     

    Présentation de l'éditeur:

    Ophélie, Arthur, Hugues et Alix viennent tous d'horizons différents. Leur seul point commun : ils rêvent de travailler chez Pyxis, entreprise spécialisée dans l'édition de mangas et de jeux vidéo, pilier dans le secteur de l'industrie créative. Une réalité s'impose rapidement : beaucoup de candidats, peu d'élus. Désormais, le stage est devenu une étape obligatoire pour ces jeunes qui sont à la croisée des chemins dans leurs vies professionnelles et affectives. Provinciale tout juste débarquée, Ophélie a laissé derrière elle petit ami et logement, et doit faire face aux difficultés de la vie parisienne. Etudiant en école de commerce, Arthur est tiraillé entre les grands projets qu'on a pour lui et son envie de mettre la finance entre parenthèses. à leurs côtés, Alix, passionnée de mangas, ne jure que par ses sagas favorites, et Hugues, graphiste, teste ses limites dans les soirées électro... Dans une atmosphère conviviale, travail et vie privée s'entremêlent. Pourtant, une question demeure en fond sonore : qui restera ?
    Quand la "génération Y" entre en collision avec le monde du travail : un récit marquant dans lequel beaucoup de jeunes adultes se reconnaîtront.

     

    L'avis d'A-lise:

    Grâce à notre partenariat avec Milady, j'ai eu l'opportunité de lire le nouveau roman de Samatha Bailly intitulé« Les stagiaires ». Merci à la maison d'édition de nous avoir envoyé ce livre et merci à son auteur pour sa petite dédicace!

    Ce roman nous plonge dans les méandres de la vie professionnelle française. En effet, à la fin de leurs études, nos protagonistes cherchent un lieu où effectuer un stage en entreprise. Nous suivons une bande de quatre jeunes étudiants entrant dans la vie active dans une boite de jeux vidéo et de mangas.

    Ce livre se lit à une vitesse assez déconcertante. En effet, le style de Samantha est d'une grande fluidité et permet une lecture vive et entrainante. Le langage utilisé est frais et jeune, ce qui renforce la fluidité de la lecture.

    Par ailleurs, ce roman a une particularité: il y a deux narrateurs. Nous partageons le quotidien de nos quatre stagiaires en suivant le point de vue de deux d'entre eux. Cette double narration donne du rythme et permet de mieux cerner Arthur et Ophélie.

    Ces deux personnages sont attachants. Ils vivent des choses que beaucoup de jeunes vivent actuellement. On retrouve les difficultés à trouver un emploi, les difficultés à trouver un logement décent...J'ai l'impression que beaucoup de jeunes peuvent s'identifier à l'une ou l'autre personnalité de ce roman. Personnellement, j'ai quelques années de plus que les personnages et le système belge étant différent, il m'a été difficile de m'identifier à eux. Mais je pense que d'autres lecteurs pourront le faire aisément.

    Cependant, les personnalités restent parfois un peu stéréotypées. Nous avons la fille bien élevée, le séducteur, la bimbo, la geekette, etc. J'aurais apprécié un peu plus de fantaisie, mais ces personnages sont réalistes et bien représentatifs de leur génération...

    Quant au contenu, j'avoue l'avoir trouvé un peu creux. Certes, il nous "montre" les difficultés rencontrées par les jeunes pour trouver travail, mais avec la conjecture actuelle, nous le savons tous. Néanmoins, je pense que ce livre a pour but de divertir et non de parler d'un fait de société. Donc, je ne lui en tiens pas rigueur et l’apprécie. L'intrigue est bien menée et on sent un réel vécu. Est-ce que l'auteur a vécu cela? Peut-être.En tout cas, c'est assez réaliste.

    En quelques mots, ce roman n'est pas le livre du siècle, mais il n'en a pas la prétention. C'est un roman divertissant avec lequel on passe un agréable moment en compagnie de personnages sympathiques, au rythme d'une écriture fluide et aérée. Une bonne lecture quand on a envie de se vider la tête et de passer un bon moment!

     

     

     


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  • Insaisissable tome 3 Ne m'abandonne pas

     

    Insaisissable tome 3 Ne m'abandonne pas

    De T. Mafi

    398 pages

    Editions Michel Lafon

     

     

    Résumé :

      

    Je suis insaisissable. Je veux t’appartenir. Je ne te fais pas confiance. Je m’en remets à toi. La terre tremble. Mon cœur aussi. Je leur serai fatale. Je te suis vitale. Le monde se meurt. Je meurs sans toi. Le Point Oméga a été détruit. La rébellion est écrasée et Juliette ignore si ses amis, ou même Adam, l’homme qu’elle aime, ont survécu. Sa volonté de renverser la dictature du Rétablissement n’en est que renforcée. Elle est prête à tout pour y parvenir, jusqu’à faire appel à son ennemi de toujours : Warner, le séduisant commandant du secteur 45. Tout les oppose, mais ils ne peuvent agir l’un sans l’autre, la survie de leur monde agonisant en dépend. Lui seul peut enseigner à Juliette comment maîtriser ses immenses pouvoirs… mais il attend d’elle bien plus encore.

     

    Avis de Lysaline :

      

    ATTENTION, ne lire la chronique que si vous avez lu le tome 1 et 2 ! A vos risques et périls sinon ;)

    J'ai eu l’immense plaisir de lire en avant-première le dernier tome de cette trilogie que j'affectionne tout particulièrement. Je remercie les éditions Michel Lafon pour ce partenariat.

    On retrouve Juliette en mauvaise posture. Elle est seule dans les appartements de Warner, son pire ennemi. Il lui apprend alors la destruction totale du Point Omega, là où se trouvaient tous les amis de Juliette. Elle refuse de le croire, pas tant qu’elle ne le verra pas de ses propres yeux. Là, commence ce tome trois.

    Juliette change beaucoup. Elle décide enfin de se battre, au lieu de pleurnicher et de s'apitoyer sur son sort. Je la préfère comme ça à 200%.

    Par contre, un personnage (que je ne citerai pas pour ne pas spolier) m'a énormément déçu, j'ai même souhaité qu'il ne s'en sorte pas à la fin !
    On découvre Warner sous un autre jour (déjà dans le spin off on remarque qu’il n'est pas ce qu’il paraît être).

    On commence à l'apprécier, on découvre peu à peu sa vraie nature. Juliette, aussi, le remarque, mais a du mal à accepter que son ennemi intègre finalement son camp, voire plus…
    La plume de l'auteure est toujours aussi sublime. On passe de chapitre en chapitre sans s'en rendre compte. C'est poétique, magnifique, romantique !
    T.Mafi a su faire évoluer ses personnages avec brio, même si certains devraient se remettre en question.

    Bref, j'ai tout aimé dans ce livre. Juste un petit bémol : la fin était un peu trop simple à mon goût. Il y a "peu" de mort dans le bon camp, c'est étonnant, vu le danger qui guettait pourtant le combat final.

    ATTENTION SPOILE : … et j'aimerais avoir une suite, car la fin laisse une mini ouverture, du moins, c'est ce que j'ai ressenti. (Comment Juliette va-t-elle se débrouiller pour rallier tous les camps ? Comment va-t-elle diriger ?) FIN DU SPOILE

    **** Sans l’ombre d’un doute, je vous conseille cette trilogie : elle vaut le détour ! Perso, c'est un coup de cœur ! ****

     


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