• Jeu de patience - L.Armentout

     



     Jeu de Patience

     

    Jennifer L.Armentrout

    Éditions J’ai lu  

    445 Pages

     

     

    Résumé :

     

    Ne jamais ôter son bracelet, être ponctuelle, ne pas attirer l’attention : tels sont les trois préceptes qu’Avery s’est imposé pour son entrée à la fac. Une stratégie que le séduisant Cameron Hamilton pourrait bien déjouer à coups de regard pénétrant et de sourire enjôleur. Patient et obstiné, lorsque Cam a jeté son dévolu sur quelqu’un, il ne recule devant rien, excepté peut-être le passé d’Avery, qui semble s’acharner à ressurgir… Ensemble, seront-ils capables d’affronter le souvenir de cette terrible nuit qui, cinq ans auparavant et à des kilomètres de là, a tout changé ?

     

    L’avis de Manue :

     

    Comme beaucoup, « Jeu de Patience » m’a fait penser à Beautiful Disaster de Jamie McGuire, surtout, je pense parce que ma lecture de ce dernier est récente. Donc forcément, c’était mon point de comparaison le plus récent en matière de New Adult. Alors, autant ne pas y aller par quatre chemins : l’un comme l’autre ne sont pas des coups de cœur, et ce qui est d’ailleurs plutôt drôle dans ce comparatif, c’est que le second souffre d’une surenchère alors que le premier lui au contraire est beaucoup trop lisse, vraiment plat, sans relief.

    Alors, je ne vais pas m’étaler sur le résumé, la quatrième de couverture le fait mieux que moi. Grossièrement, si je dois résumer, Avery a quitté la demeure familiale située au Texas pour venir étudier dans une petite fac sans prétention en Virginie occidentale. Avery est quelqu’un d’assez réservé, qui ne se mêle pas facilement aux autres et à la fâcheuse tendance à se renfermer sur elle-même. Elle a connu la vindicte populaire dans son lycée et ne veut pas revivre la même chose, raison pour laquelle elle entame sa première année de fac  à des milliers de kilomètres de chez ses parents, loin de ceux qui l’ont jugée et tant décriée. Sans compter que sa relation avec ses parents n’est pas au beau fixe. Hormis un compte bancaire bien fourni, ils ne sont pas vraiment doués pour la parentalité. Ils semblent davantage experts dans l'art de paraître en société et se montrer dans quelques clubs huppés. Leur fille n’a jamais été au cœur de leur préoccupation et inévitablement Avery en souffre. Ce qui est pire que de provoquer la haine, c’est de susciter l’indifférence. Avery en a d’ailleurs fait les frais au moment où elle avait le plus besoin d’eux. Elle porte ses blessures comme une croix. Elle semble coincée dans son passé et ne parvient pas à profiter pleinement de la vie. C’est sa première année de fac, elle devrait en profiter, mais ne s’y résout pas. Elle a peur. Elle vit dans la crainte. Avery reste dans l’expectative. Oui, mais voilà, au détour d’un escalier, le premier jour de la rentrée (en quelque sorte son jour de chance ^^), elle percute le beau Cameron (dit Cam pour les intimes) et de fil en aiguille noue une amitié avec ce dernier.

    "Jeu de patience" est un roman qui porte bien son nom, car il met autant les nerfs à rude épreuve du lecteur que de Cam, car l’évolution et la trame du récit sont assez lentes. Le roman souffre de lenteurs, mais surtout de longueurs. Le récit s’étire en évènement parfois de peu d’intérêt. Même si Avery est quelqu’un d’assez solitaire, elle s’est tout de même fait deux amis : Brit et Jacob. Ils apportent une touche de fraicheur et d’humour, surtout Jacob (personnage gay très stéréotypé), mais qui malheureusement n'ajoutent pas vraiment une valeur supplémentaire au roman. Ils sont les meilleurs amis de notre héroïne, mais leurs conseils sont de peu d’intérêt. À la limite, ils portent bien la chandelle.

    J’avoue que généralement les ambiances fac et tout le toutim je n’en suis pas friande. Je ne sais pas, ce n’est pas vraiment captivant la routine étudiante : cours d’amphi, déjeuners à la cafète et fêtes de corpos… Ce qui intéresse, c’est ce qui se passe autour !  Et tout comme les séries américaines qui en pâtissent et dont certaines ont décidé de sauter l’étape de la fac pour passer directement du lycée à la vie adulte, les romans c’est pareil à mon sens. Mais là, on ne sort pas vraiment de la fac avec Cam et Avery. Ce qui était moins décelable dans Beautiful Disaster où le côté étude était un peu plus gommé, ce qui n’était pas plus mal

    Jennifer L.Armentout met du temps à rendre enfin la relation entre Avery et Cam intéressante. Il ne se passe pas grand-chose dans la première moitié du roman, on est plutôt spectateur des états d’âmes de Avery qui manque de peps à mon sens. C’est un personnage assez morose, replié sur elle-même ce qui étant donné son passé est compréhensible, mais qui manque de vie. Elle paraît bien stoïque. Elle reste dans l’expectative et Cam ne parvient pas vraiment à y remédier. En fin de roman, elle semble avoir plus de confiance en elle, mais ça reste léger. Et si on attend que Cam la bouscule, on est déçu, car c’est un vrai gentleman ce gars-là. Il est beau séduisant, bien élevé, protecteur sans être étouffant ni autoritaire, il est le gars idéal et forcément la lectrice que je suis ne peut pas être insensible à son charme. C’est un ange tombé du ciel avec le corps d’un dieu ! Un homme comme il y en a peu si vous voulez mon avis. Mais placé face à une héroïne pas vraiment réactive, il aurait été bien de compenser du coup, parce que les deux ne nous conduisent pas vraiment sur le chemin de la passion. Il n’y a pas de remous. Leur histoire connait des débuts timides et même si à la fin, elle prend vraiment corps, ça arrive sur le tard.

    C’est une belle histoire d’amour, sans trop de vague, qui tient la route, qui est plaisante et se lit relativement facilement. Il faut l’avouer même si ce n’est pas la grande effusion de sentiment et que Avery ne sort pas les grandes eaux, (non elle ne suscite pas l’engouement !), le tout fonctionne bien. C’est addictif, on parvient à la fin sans trop de difficulté, mais sans être emballée des masses non plus.

    Le récit manque de rebondissement, je crois surtout que ça manque d’émotion. Je n’ai pas ressenti grand-chose, j’ai eu de la peine pour Avery, de la compassion ni plus ni moins. Mais je ne suis pas montée dans les tours, je n’ai pas été étonnée et si je ne le suis pas, de fait, je ne peux pas être totalement séduite. En matière de séduction, la méthode consiste généralement à mettre le paquet pour surprendre son prétendant. Là, je ne crois pas que c’était le but. On est dans une romance New Adult qui démontre encore une fois que l’amour permet de nous reconstruire, il peut nous sauver de nos tourments. Le message est passé, sauf que l’idée est archi répandue, mais ici on n’a pas d’élément nouveau, le petit plus qui permet de faire briller l’histoire et de la sortir du lot de la plupart des romances.

    Moi, en lisant le résumé, je pensais que ça allait être plus sulfureux entre Cam et Avery. Au final, les personnages sont bien sages. Préliminaires semble rester le mot d’ordre, on sait que le reste va arriver et quand enfin notre patience est récompensée, la scène est bien trop rapide et survolée pour en faire le moment phare du roman. Pourtant ça aurait dû l’être, on s’attendait enfin à une effusion, à des révélations intérieures, à un déferlement de sensations. Mais, là encore, c’est assez sage, mignon…

    Après réflexion, je me dis que Beautiful Disaster ne surfe pas vraiment assez sur la même vague pour être le meilleur élément de comparaison. Si l’on s’en tient à l’histoire, la rencontre, le passé de l’héroïne, les similitudes, moi je me dis qu’on est plutôt sur la même longueur d’onde que Dublin Street (oui, vous vous en souvenez  ? C’est mon grand coup de cœur !). L’ingrédient principal de Dublin Street, c’est Joss, elle ne laisse pas indifférente. Elle nous fait passer par mille émotions, elle est bouleversante. Avery, elle, ne suscite pas le même intérêt. On a du mal à vraiment la comprendre, on ne va pas assez en profondeur fouiller ses sentiments. Elle paraît apathique, elle est spectatrice. Ce qui était loin d’être le cas de Joss qui ne manquait pas de répartie et de caractère.

    Bref, Jeu de patience est une romance New Adult sans surprise, une histoire somme toute assez commune, qui fait son petit effet, car même si le couple Cam/Avery ne déchaîne pas les passions, leur histoire reste attendrissante. On a tout de même plaisir à assister à leurs moments de tendresse.

    Voilà, les dès sont jetés alors à vous de vous faire votre propre opinion les manias et bonne semaine ;)

    Xoxo,

    Manue.

     


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  • Commentaires

    1
    Samedi 19 Avril 2014 à 20:37

    J'ai eu un coup de cœur pour ce roman, je l'ai trouvé génial!!! *O*

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