Bonjour Estelle et sois la bienvenue sur Lecture-Mania

Merci!

1) Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, je m'appelle Estelle, j'ai 16 ans x 2, je suis mariée et maman d'un mini diable. J'étais dévoreuse de livres avant d'être auteur, autrement dit, avant de devenir schizo.

"Bonjour Esteeeelllle", répondent en chœur les neuf autres.

2) Mis à part l’écriture, as-tu d’autres passions ?

La lecture, indéniablement. L'astronomie, à mes heures perdues.

3) Comment travailles-tu ? Écris-tu tous les jours ? Sur ordinateur ou sur un carnet ?

En période d'écriture, j'écris tous les jours, même un petit peu. Si je ne le fais pas, il m'est toujours plus long et difficile de me replonger dans l'histoire.

Quand j'ai commencé, j'écrivais sur un cahier. J'ai vite abandonné l'idée et me suis forcée à travailler sur l'ordinateur, pour une question évidente de gain de temps.

Mon meilleur ami pour me mettre en condition est un casque audio antibruit. Il me permet de m'isoler de la réalité. Je n'écoute que peu de chansons différentes. Pour le tome deux, je n'étais accompagnée que de deux ou trois titres, les rares qui m'aident à me concentrer.

J'apprécie aussi l'odeur d'un encens qui brûle non loin de mon PC... l'évasion, toujours.

4) Que représente l’écriture pour toi ? Pourquoi écris-tu ?

Bonne question. Quand j'aurai la réponse... Nan je déconne.

J'ai commencé à écrire parce qu'on m'a dit que j'en avais les capacités.

Aujourd'hui, je continue pour vérifier cette théorie, mais surtout pour entendre des lecteurs me parler de mes personnages comme s'il s'agissait d'êtres bien réels. Ça a quelque chose de magique...

5) D’où t’es venu l’idée de Kayla Marchal ?

Je ne savais plus quoi lire... Et j'ai commencé à griffonner une liste des capacités et des défauts que j'aimerais trouver dans un personnage.

L'histoire et son développement sont venus au fur et à mesure.

6) As-tu fait quelques recherches pour ta série ?

Oui, bien sûr. Pour les lieux, même si je les modifie selon mon envie. Pour les différents animaux, même si les miens sont influencés par leur double nature humaine. Pour les armes, les scènes de combat et, le plus amusant pour moi, sur la manière de fracturer des portes.

Et encore, ce n'est qu'un aperçu de l'historique de mon moteur de recherche. Mais je ne peux pas trop cafter sur le tome deux, sous peine de spoiler.

7) Kayla Marchal sera une trilogie, mais penses-tu faire un spin-off sur un personnage ?

J'y ai déjà un peu réfléchi, mais j'ai vite arrêté. Penser ne me réussit pas toujours et je préfère me concentrer en priorité sur la trilogie.

Il sera toujours temps d'y penser quand j'aurai fini le troisième tome.

8) T’attendais-tu à recevoir cet accueil pour ton premier tome ? As-tu peur de décevoir tes lecteurs avec le tome 2 ?

En fait, je ne pensais même pas finir l'écriture du premier tome. Puis je ne pensais pas être éditée. Puis je ne pensais pas que ça plairait plus que ça. Puis il y a eu le PIL (prix Imaginales des lycéens). Je l'ai dit plus haut, penser ne me réussit pas.

Étrangement, je ne suis pas plus inquiète que ça pour le tome deux. Du moins, beaucoup, beaucoup moins que je ne l'étais avec le premier tome. Je pense avoir progressé question écriture, j'espère que l'histoire suivra et que les lecteurs se laisseront emporter par le tourbillon d'émotions que je leur ai concocté. En fait, j'espère qu'ils remarqueront le tourbillon d'émotions.

Ok, je panique.

9) Kayla Marchal a reçu le prix des Imaginales des lycéens de 2017, félicitations ! J’imagine que tu dois être très heureuse ?

Merci!

En fait, "heureuse" est un mot faible. Mes réactions à l'annonce du prix, à la remise du prix avec les lycéens, à celle avec les officiels puis à mes rencontres avec les lecteurs enthousiastes ont toutes été humides... très humides. Trop humides pour ma dignité. Mais on s'en moque. J'espère que ça a prouvé aux lycéens à quel point j'étais touchée.

C'est juste... surréaliste.

10) Parlons un peu de tes personnages, Kayla Marchal est une jeune femme qui n’a pas eu une vie facile, mais qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, voyais-tu ce personnage ainsi dès le début ?

Oui. J'avais envie de montrer que, quel que soit notre parcours, c'est à nous d'écrire notre histoire. Je ne supporte pas les gens qui s'apitoient sur leur sort. Prendre sa vie en main, aller de l'avant et se donner les moyens d'accomplir nos rêves... voilà la meilleure manière de trouver le bonheur.

Une fois, sur Facebook, j'ai vu une image passer qui résume ma pensée. Un bonhomme demande à un autre qui porte un bocal géant étiqueté "bonheur":

- Mais où as-tu trouvé ça? J'en cherche depuis toujours!

- Je l'ai fait moi-même, répond le bonhomme chargé.

J'ai trouvé cette image géniale.

Kayla n'a pas eu une vie facile, mais je veux qu'elle montre que rien ne l'empêchera de prendre le dessus.

Notre vie est ce que nous en faisons.

11) Savais-tu comment seraient tes personnages dès le premier tome ou as-tu fait des changements en cours de route ?

Pour être honnête, non. J'ai fait pas mal de changements. Que ce soit pour Max, Ian ou Jérémiah, tous ont évolué.

J'ai tendance à me laisser porter par l'histoire et les personnages. En fait, ils vivent leur vie et me surprennent régulièrement.

12) Tu connais mon faible pour Max (<3), t’es-tu inspirée de quelqu’un en particulier ?

Ah... Max.

Je sais, je sais.

Je ne m'inspire jamais de personnes réelles, sauf pour le physique. En général, je les pioche sur internet et les arrange à ma sauce. Max a comme un air de David Beckham... Quant à son caractère, je le voulais mystérieux. D'après ma propre expérience, c'est quelque chose de quasi irrésistible.

13) Quel personnage dans Kayla Marchal préfères-tu et pourquoi ?

Jérémiah. Je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être suis-je sensible au genre "grand ténébreux". Mais c'est certainement la raison qui m'a poussée à le faire évoluer de cette façon dans le tome 2.

14) As-tu un personnage que tu as moins préféré que les autres ? Et pour quelle(s) raison(s) ?

J'ai bien peur que répondre à cette question ne spoile ceux qui n'ont pas lu l'Exil...

Disons, le personnage méchant qui s'avère complètement taré.

Parce que j'ai eu beaucoup de mal avec le principe de se servir des gens qu'on aime pour assouvir une vengeance.

La vengeance ne sert à rien. Et je doute encore de son amour pour... la personne dont elle se sert.

Tout le monde suit?

15) As-tu d’autres projets après Kayla Marchal ?

Oui, j'en ai plusieurs, dont un plus sérieux que les autres.

Pour le moment, je garde cette idée dans un coin de ma tête. Je préfère me concentrer sur Kayla et grandir encore un peu comme auteur avant de m'y attaquer.

Maintenant, je vais poser des questions à la lectrice qui est en toi :

16) Quels genres littéraires aimes-tu lire ?

Urban fantasy en premier. De la romance aussi. Ma seule entorse va à Dan Brown. C'est un auteur qui me donne envie d'aller voir les lieux qu'il cite pour vérifier la part de réel et d'imaginaire de ses romans.

Il m'arrive de temps à autre de sortir de ce schéma, heureusement. BD, mangas, fantastique au sens large...

17) Quel fut ton dernier coup de cœur ?

Ce qui me vient en premier à l'esprit, c'est un quatrième de couverture.

J'ai acheté une BD de Deadpool, car je suis tombée amoureuse de ce que j'y ai lu.

Allez, je partage.

"Je suis Deadpool, et ceci est mon histoire. Enfin non, ceci est l'histoire de moi qui raconte mon histoire. Ou plutôt l'histoire de moi qui raconte mon histoire, racontée en BD par des gens dont le nom figure sur la couverture. En fait, ceci est vous, hallucinant ma voix dans votre tête en lisant les lignes écrites - par quelqu'un qui n'est pas moi - au dos de cet album."

J'ai tellement ri que je l'ai adoptée.

18) Quels sont tes auteurs préférés ?

Je n'en citerai que trois, ce qui est déjà pas mal...

Ilona Andrews, Patricia Briggs et Cassandra O'Donnell.

19) Quel auteur rêverais-tu de rencontrer ?

Dan Brown, Jules Verne et... et... (je réfléchis) et... Mary Higgins Clark.

Vous imaginez le trip? Ok, et le voyage dans le temps...

Ton portrait chinois en dix questions :

Une ville : Un truc super reculé dans le Massif central. Ne me demande pas, je n'en sais rien.

Un animal : Un chat, histoire de dormir 20h par jour et de passer le reste à observer l'humanité courir à sa perte avec un sourire entendu.

Une couleur : Plusieurs en fait. Du moment qu'elles soient profondes, intenses et avec un petit côté mystique.

Un film : "Au revoir à jamais". L'histoire d'une parfaite mère de famille et épouse dévouée qui a tout oublié de son passé. Puis elle se réveille en se découvrant douée pour manier le couteau, briser des nuques, monter des fusils à lunettes et tirer sur le conducteur d'une voiture en mouvement sur un lac gelé tout en patinant comme si elle faisait les JO.

Tout le monde en rêve, non?

Un acteur/une actrice : Bonne question. Je ne m'intéresse pas à la vie des acteurs, du coup, je préférerais te répondre par un rôle tenu au cinéma. Genre, Lara Croft. Ouais, j'aimerais être aussi bonne qu'elle... en archéologie, bien sûr. Oui, en archéologie.

Un livre : Je ne sais pas. Tu en connais un dont l'héroïne ne supporte pas le conflit, la méchanceté, le chou-fleur et qui réalise ses rêves presque par hasard?

Un auteur : Bah... Estelle Vagner. Elle a l'air super bien cette nana.

Une expression : "L'espoir fait vivre". Je la sors à tout bout de champ. D'ailleurs on la retrouve dans l'Exil.

Un personnage de dessin animé : Ranma 1/2. Dans le sens où je suis une femme, mais je ne peux résister à l'envie de montrer aux hommes que j'ai ma place parmi eux. Mon premier métier était d'ailleurs réservé à ces messieurs, sans aucune raison valable, à mon avis.

Ah, et parce que je trouve ce personnage vraiment drôle. J'ose espérer l'être un peu, moi aussi.

Un personnage de livre : Anita Blake. Non pas pour ses innombrables amants (c'est déjà compliqué d'en gérer un...), mais pour sa force de caractère. Je crois que ce personnage a même réussi à changer ma façon d'être. Je m'assume et m'affirme plus.

- Tu ne dois pas rester là, il va y avoir de la bagarre, tu sais... 

En réponse, il se frotte à moi, comme s'il était conscient de ma tristesse et qu'il voulait me réconforter. 

Au moins un qui était sincère. 

Mais avant que j'aie pu le mettre à l'abri, le silence se fait sur la place du village. Tous, comme un seul homme, nous dirigeons notre regard vers la forêt, sombre, majestueuse, immortelle, et à cet instant, peuplée d'ennemis en approche, suffisamment nombreux et sûrs d'eux pour ne pas s'inquiéter d'annoncer leur arrivée par le bruit de leurs pas.

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