• Rush - Maya Banks

     

    RUSH

     

    Maya Banks

    Éditions Milady

     576 Pages

     

     

     

    Résumé :

    Gabe Hamilton est l’un des hommes d’affaires les plus en vue de New York. Il obtient toujours ce qu’il veut. Or, l’objet actuel de son désir lui est interdit : la troublante Mia, la jeune sœur de son meilleur ami et associé. Un fruit défendu qui ne cesse de l’obséder.

    Mia rêve de Gabe en secret depuis toujours. Jamais elle n’aurait pensé attirer l’attention de cet homme aussi inaccessible qu’envoûtant. Et quand il lui offre de signer un contrat d’un genre très particulier, elle ne peut s’empêcher d’accepter. Tandis qu’elle se laisse entraîner dans l’univers dangereusement excitant de Gabe, elle découvre à quel point il peut se montrer exigeant... à tous points de vue.

    Entre irrésistible attraction et sentiments naissants, le petit jeu qui s’instaure entre eux risque de leur coûter bien plus qu’une simple liaison passagère…

     

     

    L’avis de Manue :

     

    Alors, on va commencer par le très courant bonne année, bonne santé et tutti quanti, bon voilà, je vous souhaite un millier de bonnes choses, rencontrer un mec pour les célibataires si possible avec un compte en banque à la Christian Grey, l’engin de Gideon Cross et le physique de jeune premier de Henry Cavill… Oh, ça va ! On peut avoir le droit de rêver, non ? Héhé, non parce qu’après l’augmentation de la TVA j’arrive à croire qu’un jour faudra payer pour faire la grosse commission et pourquoi pas, avoir le droit de respirer, ben oui soyons fou ! Paraît que plus on est de fous plus on rit.  Au moins, rêver, c’est toujours gratuit, ça fait du bien au moral, alors profitons-en ! J’dis ça parce que moi depuis que je me suis plongée dans les Charley Davidson, j’ai été contaminée par les rêves olé olé de notre héroïne, je vous raconte pas^^… maintenant, j’ai hâte d’aller au lit xD

    Bref, je ne vais pas vous refaire un résumé du roman parce que l’histoire est assez simple. En trois phrases : Mia, petite sœur de Jade élevée par ce dernier après la mort de leurs parents est devenue une belle fleur de 24 ans. Gabe l’associé de Jade et Ash ses meilleurs amis, rêve telle une abeille de la butiner. Une soirée suffit à chambouler les neurones de notre bel étalon qui y voit là le moment de lui faire des propositions magnifiquement indécentes et Mia d’abord choquée se laisse vite amadouer et monter par notre beau et puissant étalon. (si, si, si Gabe sait y faire avec les femmes, lui il connaît la lettre G).

    Si, si, si elles sont longues mes phrases, mais ça en fait bien trois : p

    Alors ? Vous voyez qu’il n’y a rien de compliqué là-dedans ! Bon, allez la petite touche intéressante, c’est que Gabe a quatorze ans d’écart avec Mia et qu’avec ses 38 ans d’expérience, il est d’une maturité sensuellement attrayante pour notre presque innocente Mia. Sans dire que bien évidemment, ça fait des années qu’elle est secrètement sous le charme, l’aime en secret… idem pour lui … et blablabla. C’est un peu toujours la même chanson. Attention, ce n’est pas une critique, car certains auteurs savent le faire très bien, mais là, il m’a manqué quelque chose, une touche personnelle, une pointe d’étonnant, une volonté de se différencier et d’imposer son style peut-être ? Car au final Maya Banks ou pas, on n’a pas vraiment l’impression qu’elle se démarque, impose sa patte. Or, dans un genre où il y a de plus en plus de concurrence c’est un peu marche ou crève.

    Alors j’ai trois remarques négatives à faire sur ce roman :

    De une, l’histoire du contrat, signé entre les deux parties, ça passe plus, mais vraiment plus. Ça m’horripile, ça me vrille les nerfs, ça m’exaspère, que dire… j’en peux plus… STOP ! À croire que les auteurs n’ont plus d’imagination ! Ohé, faudrait pas nous prendre trop pour des imbéciles ! Non, là, vraiment j’ai envie de lui faire bouffer son fichu contrat à Gabe. L’histoire est déjà assez ressemblante avec 50 nuances sans avoir besoin de copier les idées des copines. Sans parler que ces torchons me font marrer, ça n’a aucune valeur juridique,  c’est juste niais et gamin à l’opposé de la maturité que le héro est censé faire ressentir à la lectrice exigeante que je suis. En plus, je les vois bien devant un tribunal avec ça… Mouhaha « Madame la Juge, je demande réparation, elle a refusé d’être fessée ! ». Bouhouhou, la vilaine :p C’est vraiment risible. Dans 50 nuances, ça passait encore parce que c’était plus à titre informatif qu’autre chose, mais Gabe lui il ne déconne pas. Il faut dire qu’il sort d’un mariage compliqué, accusé d’avoir forcé sa femme à des pratiques pour le moins pas communes, traîné publiquement dans la boue dans les médias, donc notre Casanova prend des pincettes sur les termes de leur accord. Bon, je l’avoue, je suis plus coulante avec EL James, mais elle est passée la première, c’est comme ça… Ce n’est pas pour autant que le roman était bien écrit, mais l’histoire à compenser ce gros point négatif dans la construction de la narration à mon sens. La première fois, comme on est inexpérimenté, on est toujours plus clément depuis j’ai eu l’occasion de lire des tas de romances érotiques alors j’ai pu peaufiner mon analyse, ce que j’aime, n’aime pas…

    De deux, les personnages sont survolés, pas assez approfondis, fouillés, je ne sais pas leurs traits, leur passé n’est pas assez développé. Ça manque d’approfondissement. Prenons Jocelyn et Braden de « Dublin Street », il n’y a pas d’intrigue rocambolesque, je vous l’accorde, mais de la passion, des craintes, de l’amour, de la colère… enfin des réactions, des palettes d’émotion, des tonnes de remarques acerbes, des souvenirs, des détails donnés au compte-goutte, un enchaînement bien mené qui en font un bijou et je suis fâchée contre Maya Banks parce le terreau était bon pourtant ! Mais voilà, elle a oublié l’engrais. Elle aurait pu faire tellement mieux. Elle avait tout sous la main. Elle aurait pu tirer tellement plus de ces deux personnages parce qu’avec leur passé respectif, il y avait moyen de faire quelque chose de dix fois mieux… C’est rageant de se dire : « Ah, là, il va se passer quelque chose, forcément sinon pourquoi nous parler de ça… ? », et puis rien ! Et dans ce roman, j’ai eu plusieurs fois cette réaction alors forcément on a la sensation en tournant la dernière page de rester sur notre faim.

    Sans parler que le roman débute lorsque Mia remet son contrat et son consentement. Là, aussi quel est l’intérêt de débuter par une scène prétendument clé du roman, de revenir dans le présent au moment où ils vont se croiser pour que vingt pages plus tard seulement, on relise la même chose ? Généralement, les auteurs font ça quand il s’agit de la presque fin du roman, là pas compris, le suspens s’envole vite…

    D’ailleurs, l’élément qui m’a le plus agacé, c’est la femme de Gabe. Bon, elle n’a que deux scènes dans le roman autant dire que dalle ! Elle vient mettre son grain de sel, elle tente de revenir dans sa vie, elle a besoin d’argent, elle menace même son ex-mari alors forcément on s’attend à quelque chose, une réaction, des complications, une confrontation Mia ex-femme Godzilla, et puis rien, nada… Il lui fait peur et elle disparaît sans demander son reste. C’était vraiment utile de perdre son temps à la faire intervenir celle-là ! J’en arrive presque à regretter Corinne Giroux, j’ai dit presque ! Si c’est pour la rayer en deux mots à peine de la vie de Gabe, quel intérêt ? Oui, j’assume, j’aime les histoires compliquées pleines de passion !

    De trois, Gabe est très…trop protecteur… Christian Grey et Gideon Grey sont des spécialistes dans ce domaine, mais là, ça donne un côté infantilisant à Mia et ça gâche le côté femme fatale qui fait tourner toutes les têtes… En plus, la Mia, elle est toute sage, pas du genre à se rebeller comme Eva ou à dire « non » comme Ana alors du coup ça force le trait. Genre, elle boit en boîte de nuit, elle est un peu éméchée et prend un taxi pour rentrer chez elle qui la dépose juste devant son immeuble. Allez, il lui reste quoi ? Deux mètres à franchir à tout casser ? Et là, Gabe lui saute dessus. Bah oui ! Je suis bête, c’est évident ! Dieu c’est ce qui aurait pu lui arriver ? C’est dangereux les taxis, tout le monde le sait^^ Le Gabe, il a dû regarder les films de Luc Besson… No comment ! Pis en plus, pour ne rien gâcher la Mia lui donne raison en s’effondrant devant la porte de son immeuble. Pffff…le cliché de la demoiselle en détresse dans toute sa splendeur… Le contraire aurait été étonnant. Là, si ce n’est pas prendre les femmes pour des moins que rien ! Moi, à sa place, je lui aurais dit : « Écoute mon gars, t’es mignon, mais tu commences à me les briser sévère ». Mouais, le hic pour sûr, il serait parti en courant devant tant de féminité xD

    Une pointe de machisme bien placée n’aurait pas été de refus non plus. Hé oh mollo les féministes hein, je ne tire pas à boulets rouges sur les droits des femmes, je dis juste que parfois et je l’avoue ça peut être sexy… Attention, je ne parle pas des eunuques capables de dire à bobonne de passer la serpillère, je parle des machos craquants… ceux qui ne se prennent pas vraiment au sérieux… Bref, j’arrête là, je crois que c’est pas très clair, mais je m’y perds moi aussi :p Qui a dit que les femmes étaient compliquées ? 

    Bon, un petit point positif pour deux scènes qui ravivent l’intérêt du roman, scènes très sexy. Je ne peux pas préciser lesquelles sans spolier, mais bon ça donne un peu de piment.

    Alors, là au final, c’est bien écrit, bien construit c’est vrai, mais c’est passablement divertissant. Ce n’est pas une lecture qui m’a marquée… Dommage, ça aurait pu être une pépite pourtant… Parce que c’est sûr que passer son temps à s’interroger lors de sa lecture sur le pourquoi du comment l’auteur a écrit ça, qu’est-ce que ça apporte, pour finir par répondre : rien ! Forcément, ça nous détourne de l’histoire. Sans compter que l’histoire en elle-même donne l’impression d’être un condensé, un mixte issu par petite touche d’un tas d’autres romances érotique : le contrat, les parents morts, l’écart d’âge, les pulsions SM, le beau gosse chef d’entreprise, la petite sœur qu’on veut protéger à tout prix… Je ne sais pas Jace, je le vois un peu comme le frère de Christian Grey et Mia comme sa sœur qui porte le même prénom d’ailleurs soit dit en passant. Gabe un mélange de Gideon et Christian et sa femme un mixte entre Corinne Giroux de la série Crossfire et Magdalene Perez. La mère de Gabe, elle me fait penser à celle d’Eva. Je force le trait mais tout ça pour dire que j’ai eu une impression de déjà lu ! 

    Pour info, il y a une sorte de suite avec Ash et Jace, parce que je ne vous l’ai pas dit mais ces deux-là en plus sont des adeptes des plans à trois ;) Ah bah voilà qui ravive mon intérêt tout à coup, de l’inédit, le plan à trois ^^ Tu vois Maya, c’est pas compliqué quand on veut, suffit juste d’un peu de bonne volonté ^^

    Je crois que je vais quand même m’arrêter là.

    Bon, après tout ça, c’est pas tout, mais je vous laisse. Passez un bon week les manias !

    Xoxo.

    Manue. 


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