• Sept ans de désir - Sylvia Day

     



    Sept ans de désir

     

    Sylvia Day

    Éditions J’ai Lu

    379 Pages

     

     

     

     

    Résumé :

     

    Un soir qu’elle se promène dans le parc, Jessica Sheffield surprend les ébats d’Alistair Caulfield et de Lady Trent. Embusquée dans la pénombre elle observe la scène avec un mélange d’embarras et de fascination. Alistair l’aperçoit. Ils échangent un long regard. Entre ces deux mal-aimés, le désir est immédiat.

    Sept ans s’écouleront avant qu’ils puissent l’assouvir. »

     

     L’avis de Manue :

     

    Une fois n’est pas coutume, me voici de retour avec le petit dernier de Sylvia Day ! Bah oui, quand on aime on ne compte pas ! Surtout qu’en plus j’ai ouï dire que c’était LE livre qui avait inspiré la série Crossfire à notre Sylvia. Allons bon, c’était l’argument qu’il fallait pour faire mouche et exciter mes petits neurones. Alors c’est avec beaucoup d’entrain que dès sa sortie je me suis jetée dessus. Et là, dès les premières pages, je sens que ça va pas être de la tarte c’t’affaire.

    Hummmm… « Sans ce livre jamais je n’aurais écrit Crossfire. » disait Sylvia Day. Vraiment ? Dis donc Sylvia, t’as pas le nez qui s’allonge là ? Non, mais je sais que t’as une imagination fertile et j’adore tes écrits, mais quel est le rapport ? Même après ma lecture je ne vois toujours aucun lien entre les deux, je n’ai ni retrouvé l’ambiance si propre à Crossfire ni vu une quelconque similitude entre les personnages ou vraiment très lointaine. Bon après l’imagination ça ne se commande pas. Excuse-moi, mais bon, ça sent le coup marketing et je me suis fait avoir comme une bleue sur ce coup-là. Bon même si dès le début ça m’a agacée, j’ai pris sur moi et je suis allée au-delà de mon agacement. Après tout, je me suis dit « donnons-lui une seconde chance ».

    Bref, voilà donc que je découvre que loin d’être une romance contemporaine digne de Crossfire, de ses personnages torturés et sulfureux, nous voilà dans une romance historique érotique. Bon, OK les queues de pie ça te branche Sylvia, c’est un choix respectable et j’ai déjà lu des romances historiques très épicées alors tout est possible du moment qu’on arrive à mélanger harmonieusement toutes les données. Et c’est là que ça pêche malheureusement.

    Donc nous voilà dès le début en compagnie de Jessica, une femme sûre d’elle, assez fière et intimidante qui est sur le point de se marier. Lors d’une soirée mondaine alors qu’elle promène son chien et le perd là voilà qui surprend Alistair en train de détrousser Lady Trent et le petit sait y faire visiblement. Il est un peu plus jeune qu’elle, mais surtout Alistair est connu pour être d’un caractère difficilement contrôlable, dernier de sa fratrie, bref il n’y a pas grand-chose à attendre de lui. Mais malgré cela, la scène à laquelle elle assiste la bouleverse et va réveiller en elle ses désirs. Enfin, en gros elle va mouiller sa petite culotte quoi ! Bouleversée ( pfff quelle effarouchée ! Moi, Sylvia, j’aurais bien vu un plan à trois ! Quoi ??? Au moins ça aurait rehaussé ta note finale :p), elle s’enfuit des bois et se retrouve nez à nez avec son fiancé, Benedict, homme charmant à qui elle confie sans tarder ce qu’elle vient de voir et à qu’elle point cela l’a troublée. En gros, elle lui fait comprendre qu’au lit elle ne veut pas être traitée comme une épouse, mais comme une amante. Pas si innocente que ça !

    Bon, ça commençait pas trop mal, tout de suite Sylvia Day nous met dans l’ambiance, mais le hic c’est que ça ne continue pas forcément comme ça, enfin si, mais c’est redondant. On retrouve Jessica et Alistair sept ans plus tard alors que Jessica est veuve. Ayant hérité d'une plantation en Jamaïque, Jessica décide de s’y rendre et pour cela il lui faut un bateau bien évidemment. Mouais... l’avion ce n’était pas ça à l’époque, dommage, je préfère quand les persos s’envoient en l’air xD Là voilà qui se retrouve sur le gros bateau  d’Alistair. Finalement, petit est devenu grand et il est devenu bel homme, bien bâti, bien pourvu autant dans le pantalon que dans le porte-monnaie. Il est à la tête d’une flotte de navire. Alors, je ne vais pas vous faire un dessin. Elle, lui, sur un navire, coincés au milieu des flots, forcément il n’y a pas trente-six mille choses qu’on peut faire ! Jessica se montre au début aussi accueillante qu’un iceberg. Mais elle ne va pas résister très longtemps au charme de notre apollon, et lui, il va nous la faire fondre de bien des manières. C’est chaud, c’est bien écrit, sensuel, charnel…

    Oui, mais bon au bout d’un moment on s’emmerde. C’est dommage l’histoire manque de rythme, de cadre, de repères…

    D’ailleurs, on sait que c’est une romance historique, mais on ne sait pas vraiment à quelle époque, pas de repère, de date, pas de référence à l’histoire… aucun indicateur et c’est plutôt troublant. À quoi bon écrire une romance historique si c’est pour pas l’intégrer dans le cadre ? Je sais bien que c’est censé être érotique, mais l’un n’empêche pas l’autre ! Enfin, à ce compte-là autant pas s’embêter et rester dans le monde moderne. Je sais qu’on n’attend pas non plus d’un roman qu’il devienne un manuel d’histoire et de géographie, mais bon si la seule géographie qu’on a est vaginale, je n’en vois pas l’intérêt. Alors d’accord, on a quelques mots d’époque enfin moi me faire fesser en entendant mon amant grogner « diantre » ou être sur le point de jouir en m’écriant « déversez votre foutre en moi » (si, si, si véridique !) et bien ça me fait plus marrer qu’autre chose. C’est trop cliché. Sylvia Day n’a pas voulu s’encombrer avec les détails ni les nécessités du genre et ça se sent. Ça manque terriblement au roman et du coup il en perd en profondeur, c’est bien dommage. En plus, Jessica part en Jamaïque. Alors là forcément je me dis la Jamaïque : un pays chaud, exotique… ça va être explosif ! Bah non rien ! Basta on coupe là l’histoire ! Ils copulent généreusement sur les flots et ensuite on les retrouve plus tard sur la terre ferme en Angleterre avec la grisaille qui va avec, merde alors ! On brise le rêve du lecteur comme ça ! En fait, il n’y a pas de problématique, pas d’obstacle, leur relation vire comme sur des rails, ce n’est pas vraiment captivant. Allez Sylvia, t’es pourtant la spécialiste, t’as pas pu nous déterrer une ex ? Je ne sais pas moi, sinon un danger, enfin une intrigue un peu folichonne et pas que cochonne ! Bon d’accord on apprend que le père de Jessica était un monstre, une brute épaisse qui n’hésitait pas à porter la main sur elle et sur sa sœur, et celui d’Alistair un sombre idiot qui n’a jamais su le considérer à sa juste valeur, mais bon nous c’est pas ça qu’on veut, on s’en fout ! Si ça expliquait un comportement un peu lunatique, enfiévré, passionné OK, mais bon…Non, mais c’est pas possible ça ! Ils sont de retour, ils s’aiment… tiens maintenant ce sont de vrais bisounours, super ! Nous revoilà avec du je t’aime en veux-tu en voilà ! Tiens, maintenant, ça me rappelle "Enlace-moi". Enfin, ils n’ont décidément pas le charisme de Gideon et Eva.

    En somme, ils se rencontrent, se retrouvent, couchent et s’aiment, on ne peut pas faire plus classique dans le genre. Définitivement, les trucs historiques, c’est pas le domaine de prédilection de Sylvia Day. On a presque la sensation qu’elle s’y perd là-dedans et finalement le lecteur lui aussi se sent perdu. On se demande où l’auteur veut nous conduire et la chute arrive trop vite et d’une banalité tout aussi navrante.

    Par contre, j’ai trouvé l’histoire secondaire plus passionnante avec Hester, la sœur de Jessica, son mariage malheureux et Michael le beau-frère de Jessica et accessoirement meilleur ami d’Alistair ! Oui, mais Sylvia Day n’est pas amie avec les personnages secondaires et ne leur consacre pas assez de pages. Sans compter que le roman se termine sans l’ombre d’un accomplissement d’une quelconque relation entre Hester et Michael. C’est rageant.

    En définitive, non ce n’est pas le roman de l’année ni le meilleur roman qu’ait écrit Sylvia Day. Pour autant, il n’en est pas déplaisant. C’est bien écrit, ça passe le temps, ça remplit globalement le contrat d’une romance érotique, mais ça manque de saveur. C’est comme en cuisine, parfois il suffit de quelques grains de sel pour sublimer un plat. Visiblement, Sylvia Day avait vidé sa salière. Je l’ai lu, mais je ne le relirai certainement pas plusieurs fois comme j’ai pu le faire pour Crossfire. Pas de doute, c’est vraiment un roman bien à part de Crossfire et pas aussi entraînant que son cousin.

    Bon week-end les manias :) !

    Xoxo.

     






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  • Commentaires

    2
    Ophelie langlet
    Dimanche 8 Décembre 2013 à 15:13
    Merci pr l article! Il me donne qd meme envie et au moins je ne me ferais pas de plans sur la comete :)
    1
    Samedi 7 Décembre 2013 à 17:02

    Je ne connaissais pas :)

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