Dublin Street

 Samantha Young

  Éditions J’ai Lu

412 Pages 

Résumé :

Quand Jocelyn Butler pénètre dans le magnifique appartement de Dublin Street, elle croit vivre un rêve. Un cadre somptueux, un quartier agréable d’Édimbourg, et une future colocataire des plus adorables. Ellie Carmichael est certes un peu trop enjouée et curieuse pour le caractère secret de Jocelyn, pour qui se lier d’amitié avec autrui a toujours été une épreuve, mais elle lui est aussitôt sympathique. Son frère, en revanche… Beau comme un dieu, mais aussi arrogant que déstabilisant, Braden Carmichael fait voler en éclats son fragile équilibre. Car en plaquant tout pour venir s’installer en Ecosse, la jeune femme espérait laisser derrière elle son passé tragique. Or la passion qui la lie bientôt au ténébreux Braden fait resurgir ses peurs les plus profondes, et les exorcise…

L’avis de Manue :

Le voilà en chair et en os mon gros coup de cœur du moment, que dis-je de l’année ! Je m’avance certainement un peu mais je prends le risque. Croyez-moi, ce roman en vaut vraiment la peine. Vous commencez à me connaître quand j’aime, je suis du genre à le crier sur tous les toits, c’est comme ça, j’y peux rien, vous allez devoir vous y faire ;) Et dire qu’en plus j’ai failli passer à côté parce que la couverture et le résumé me disait trop rien. Quelle monstrueuse erreur j’aurais faite ! Mais grâce à Lysa, la voilà réparée. OUF ! Alors Dublin Street, c’est une pure merveille littéraire. Un condensé de tout ce que j’aime, un incontournable du genre, le meilleur de sa catégorie ! Un mot ? Waouh, waouh…waouh ! Je sais ça en fait trois mais on m’a toujours répété que quand on aime on ne compte pas alors attendez-vous à ce que les compliments pleuvent. Mais je vous vois vous agacez sur votre chaise droit comme un i et les autres avachis sur leur canapé à se dire «  Super t’as aimé, machin truc muche, t’arrêtes de nous bassiner avec tes onomatopées à deux balles, alors, ALORS, pourquoi un tel coup de cœur Manue ? ». (Oui, je suis médium en plus xD). Houlà, pas d’impatience les amis, j’y viens, j’y viens !

Pourquoi un tel coup de cœur ? Qu’est-ce qui m’a tant plu ?

Eh bien tout. Et là, je vous sens déboussolés. Heureusement que je ne suis pas derrière l’écran sinon j’ai l’intuition que j’aurais mal au cuir chevelu. J’entends mes oreilles siffler alors entrons un peu plus dans les détails pour le bien de mes follicules autant que de mes pauvres tympans.

Dublin Street m’a fait vibrer, m’a envoûtée et pris le contrôle de mes émotions. Je me suis laissée petit à petit embarquée par l’histoire et j’étais plus que consentante ! Je suis passée du rire aux larmes et des larmes aux rires plusieurs fois et j’ai été déroutée. N’est-ce pas le but d’un roman quel qu’il soit ? Transporter le lecteur, l’amener à partager toute une gamme d’émotion ? Un bon roman, c’est comme une bonne musique. Pour faire une bonne mélodie, il faut des notes, des paroles, mais pas seulement, il faut aussi un rythme en résonnance avec les mots. Eh bien ce roman est comme une bonne musique, tout s’accorde parfaitement. Les évènements coulent de source mais d’une manière si captivante et poignante qu’on se laisse facilement emporter. Mot après mot on se laisse bercer par cette belle histoire jusqu’à en être bouleversée.

Dublin Street, c’est avant tout un étrange paradoxe entre le besoin d’être aimée et le peur d’aimer. Joss Butler est une jeune femme de 24 ans, belle, sensible qui rêve de se consacrer à l’écriture et qui en quittant les États-Unis après un drame familial pour l’Ecosse compte bien réaliser son rêve en écrivant son premier roman. Mais hormis ses rêves, ce départ pour Joss a surtout été un moyen pour elle de fuir ses sentiments, d’aller de l’avant sans regarder derrière elle. Mais n’est-ce pas comme ça qu’on finit par perdre l’équilibre et par chuter ? Joss paraît de prime abord être une femme forte, de caractère, seulement ses faiblesses ne sont pas apparentes. La perte de sa famille alors qu’elle n’avait que 14 ans l’a profondément bouleversée et Joss se refuse à ouvrir son cœur de peur de souffrir encore. Elle ne s’imagine pas que c’est en répondant à une annonce pour un appartement en colocation que sa vie va s’en trouver totalement chamboulée. Là, elle fait la connaissance de sa nouvelle colocataire, Ellie Carmichael, une belle, douce et pétillante jeune femme et de son superbe appartement dont Joss tombe tout de suite sous le charme. Oui, mais voilà, il n’y aura pas que de l’appartement dont elle va tomber sous le charme mais également du très sexy et ténébreux frangin d’Ellie, Braden Carmichael, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a le sang chaud mais surtout le cœur gros. Inexorablement leur rencontre va faire des étincelles. Braden va tout faire pour conquérir Joss, briser ses chaînes et la libérer de ses peurs. Il va devenir rapidement et totalement « in love » de Joss mais cette dernière n’a pas assez confiance en elle et porte une responsabilité trop lourde à assumer pour lui ouvrir son cœur. Il faudra à Braden redoubler d’efforts pour l’aider à surmonter ses démons et il ne fera pas toujours dans la dentelle pour notre plus grand plaisir. Braden n’est pas homme à laisser de marbre et encore moins à mâcher ses mots. Il sait ce qu’il veut et ce qu’il veut, c’est Joss.

Dublin Street, c’est un roman qui assume sa part d’ombre et qui finalement sublime une belle rencontre entre deux âmes passionnés sans tomber dans le pathos. L’histoire est simple et efficace. La preuve que pour faire un bon roman, on n’a pas forcément besoin d’en faire des caisses, qu’en trouvant les mots, on peut faire d’un roman un véritable diamant. Samantha Young à des doigts d’orfèvre. Sa plume est agréable, fluide, déroutante et agréablement enivrante. Nous avons ici un savant dosage entre l’amour, l’humour, la sensualité, l’espoir, les rêves, et les peurs que les épreuves de la vie mettent sur notre chemin. J’ai adoré à la fois les dialogues pimentés et bourrés d’humour et les scènes érotiques pleines de douceur et de désir sans avoir besoin de recourir au fouet, et à tous les autres joujoux SM. Moi, j’ai toujours détesté le martinet, ça me rappelle quand j’étais gamine et que ma mère l’agitait sous mon nez en guise de mesure répressive. Alors forcément, ça ne peut que mettre à mal la libido, mais je ne critique pas, chacun son truc après tout ^^ Nul doute ici pas de dominant addict au sadomasochisme ni aux vierges effarouchées. Et puis, c'est rafraîchissant pour une fois que tout ne tourne pas autour de la part d'ombre d'un personnage masculin mais que ce soit une femme qui mène un homme par le bout du nez, et toc ! (#en mode féministe).

Dublin Street est une romance sublime entre deux  êtres désireux l’un de l’autre et qui se tirent vers le haut. Joss est meurtrie pas son passé mais l’amour est le meilleur des remèdes. À eux deux, Braden et Joss sont la preuve qu’il suffit d’ouvrir son cœur pour vaincre ses peurs. Le bonheur n’est qu’à un battement de cœur. L’intrigue est simple, mais fouillée, remarquablement bien étudiée, les personnages sont travaillés, vivants, attachants. J’ai adoré les personnages secondaires. Tout s’enchaîne à la perfection. Personne n’est  laissé pour compte et surtout pas la belle et douce Ellie qui ne sera pas épargnée mais qui m’a émue de par ses sentiments pour Adam, le meilleur ami de Braden. Ellie est une perle qui non seulement traverse ses propres épreuves mais s’avère être un soutien de taille pour Joss. D’ailleurs, j’ai hâte de retrouver Ellie et Adam dans le tome 2 qui leur sera entièrement consacré. Ils méritaient bien ça ces deux-là !

En somme, Dublin Street vous l’aurez compris après cette critique dithyrambique est le mastodonte de la littérature érotique. The best of the best ! Alors un conseil, ne faites pas comme moi si vous ne voulez pas risquer de faire une nuit blanche, et dévorez Dublin Street en journée ! Bon, pour la nuit après vous faites ce que vous voulez, moi je ne veux rien savoir xD

 P.S : Psst ! Second conseil, courez l’acheter… Trois, deux, un…prêts….feu….partez ! :D