• Quand le destin s'en mêle - Sarah Mayberry

    Quand le destin s’en mêle

     

     Sarah Mayberry

    Éditions Harlequin

    288 Pages

     

    Quand le destin s'en mêle - Sarah Mayberry

     

     

     

    Résumé :

     

    Une nuit, une seule… Voilà tout ce que Charlie est prête à offrir à Rhys Walker, l’homme terriblement séduisant qu’elle a rencontré dans le restaurant de Sydney où elle fêtait le début de sa nouvelle vie. Parce qu’un homme comme Rhys ne peut certainement pas être intéressé par une liaison durable avec une fille comme elle – avec la vraie Charlie qui se protège sous sa robe de soirée chic et glamour. Après leur nuit magique, elle prend la fuite, ne laissant derrière elle qu’un mot griffonné à la hâte… Mais quelques semaines plus tard, Charlie fait une découverte bouleversante : elle est enceinte. Adieu, rêves de relation sans lendemains ! Déterminée à ne pas priver son enfant de l’amour d’un père, elle part annoncer la nouvelle à Rhys…

     

    L’avis de Manue :

     

    Me revoilà cette semaine avec une première. J’ai lu un roman Harlequin ! Youhoooouuuu… C’était vraiment pas gagné. La collection que je tenais à tout prix à éviter, c’était la collection Azur avec ses couvertures à mourir de rire tellement c’est cliché et niais, un genre de préliminaires pornographiques chic…Et puis le bleu ciel, moi, ça me donne envie de vomir, j’ai mal au cœur rien qu’en regardant la première de couverture. Sans parler des titres subtils et pleins de profondeurs… tels qu’« Entre les bras d’un milliardaire ». mouhaha. Avouez que les titres, ils n’ont pas été les chercher loin. On tourne autour du pot, c’est toujours la même chose, les mêmes mots clés : amant, passion, milliardaire, séducteur… À la limite, ils les intituleraient « Palpe-moi le cl*** », ce serait la même chose. N.B : Pour ceux qui ne savent pas ce qui se cache derrière le mot caché, désolée, je ne peux pas l’écrire en entier la décence me l’interdit :p. J’essaie tout de même de me fixer des limites. Pour parler le langage des d’jeuns si nuancé et aux sonorités charmantes (c’est du second degré), cette collection c’est un peu la baltringue de la romance xD

    Psst, petit aparté : heureusement qu’aucun auteur n’écrit dans cette langue souhaitons que la langue de Molière résiste. Imaginez dans quelques années un roman avec écrit : « Ryan, t’es un baltringue, t’es super relou, mais tu sais que je te kiffe à donf… Yo » xD Ouah, là, c’est sûr, ça va vous faire vibrer les filles. Prions pour que ça n’arrive jamais (c’est pas gagné quand on voit le niveau en orthographe des gosses maintenant. Déjà qu’à mon époque - et je suis jeune, une petite vingtaine- ;) ça commençait à merder… (*en mode défaitiste*).

    Bref, fort heureusement, il y en a d’autres collections, et celle sur laquelle j’ai jeté mon dévolu m’a conquise. Comme quoi, parfois, on y gagne à abandonner ses préjugés. Bon, en même temps, j’ai choisi une collection qui me paraissait la plus potable de la maison d’édition. Bon allez, avouez-le, Harlequin, c’est le spécialiste des histoires à l’eau rose gnangnan, un peu cul cul la praline enfin des romans qui s’adressent surtout à des femmes un peu prout prout, le genre adeptes du bio, fan de yoga, des galettes de riz et du lait de soja. Enfin, vous voyez le genre. C’est complètement cliché et je ne juge pas celles qui lisent les éditions Harlequin, loin de là, car maintenant je les comprends. Mais il faut avouer que c’est l’image qui leur colle à la peau, et que celle qui n’a jamais eu de préjugés me jette la première pierre :p Donc pour reprendre, j’ai opté pour la collection Prélud et sans l’ombre d’un doute à l’avenir j’observerais un peu plus leur parution parce que je pense qu’il y a pas mal de roman au catalogue qui peuvent être intéressants quand on prend le temps de bien s’y pencher. C’est ainsi qu’instinctivement à la lecture du résumé je n’ai pas résisté à l’envie de me jeter sur ce roman. Et j’ai fait un pari gagnant ! Le thème d’ailleurs y est pour beaucoup. Bon, c’est un thème assez commun et plutôt répandu, archi utilisé celui de la femme qui tombe enceinte accidentellement après un coup d’un soir. Le risque avec ce thème, c’est que c’est à double tranchant. Comme il y a déjà eu des milliers de romances inspirées du genre, on peut vite être déçue si l’originalité n’est pas au rendez-vous. Pour que le roman soit bien réussi, il faut qu’il surprenne. Alors, honnêtement, ce roman ne m’a pas surprise, la trame est classique, courue d’avance et certains points communs avec un roman en particulier m’ont troublée. Je vous en dirais plus, plus bas, mais en somme l’intrigue ne sort pas des sentiers battus et s’y enlise même, mais, parce qu’il a un mais : l’histoire est plaisante. Même si les évènements s’enchaînent parfaitement avec une facilité déconcertante il n’en reste pas moins que le sujet est maitrisé, l’écriture plaisante et fluide, les personnages touchants, approfondis et le contexte général du roman enclin à passer un bon moment de détente. Le roman est court et sans temps mort. C’est un vrai régal. D’ailleurs, je ne connaissais pas non plus le nom de l’auteur et en faisant quelques petites recherches sur la toile, je me suis finalement aperçue que Sarah Mayberry n’en était pas à son coup d’essai et d’autres de ses titres me tentent bien. J’ai vraiment accroché à son style à la fois léger et subtil, tout en nuance et parfois émouvant. J’ai eu le cœur serré et le sourire aux lèvres (la banane) à d’autres occasions. On se retrouve tour à tour en compagnie de l’héroïne puis du héro. Le lecteur ne se sent pas en marge et ça, c’est ce que j’aime. On n’est pas dans une lecture passive, on est pris à partie par les évènements.

    Trêve de blablas…alors : « Quand le destin s’en mêle », ça parle de quoi ?

    D’une rencontre. Mais encore ? Le roman débute sur le retour à Sydney de Charlie Long. Ayant démissionnée de l’armée, là voilà en proie avec la vie civile et toutes les possibilités qu’elle comporte. Charlie n’a pas de proche parent vivant et c’est vers Gina, une amie et ancienne collègue de l’armée, qu’elle va se tourner. Cette dernière va l’héberger gracieusement. Mais les débuts dans la vie civile pour Charlie commence mal parce qu’à peine met-elle un pied à Sydney qu’elle s’aperçoit que la compagnie aérienne à paumer ses bagages. La voilà donc contrainte le soir venu d’accepter de porter les vêtements de Gina qui se fait un malin plaisir de transformer Charlie en une vraie femme fatale. Au placard treillis et apparence de garçon manqué. Charlie est métamorphosée le temps d’une soirée au restaurant qu’elle ne risque pas d’oublier de sitôt. À quelques kilomètres de là se trouve Rhys Walker, jeune homme brillant bourré d’ambition qui vient de monter sa boite de consulting avec son meilleur ami Greg en pleine expansion, et pour fêter la signature d’un gros contrat, il décide de se rendre avec toute son équipe au bar d’un restaurant. C’est ici que Rhys va faire la rencontre accidentelle de Charlie. Il est sous le charme, elle est séduite. Désinhibée par l’alcool Charlie se sent d’humeur entreprenante. Totalement captivée et troublée par le désir qu’elle lit dans son regard, elle se montre très entreprenante, sensuelle et se laisse complètement aller. À tel point qu’elle lui dit texto qu’elle ne peut plus attendre et qu’elle veut sentir son corps nu, contre le sien, tout de suite. Une vraie chaudière ! Ne vous méprenez pas, on n’est pas dans une romance érotique, c’est très soft, une romance classique comme on les aime ! Alors l’inévitable se produit et ils couchent ensemble. Mais c’est bien connu qu’après minuit les princesses redeviennent des souillons. Le réveil est rude lorsque Charlie prend conscience de la merveilleuse nuit qu’elle a passée. Les cheveux en bataille, débraillée, elle préfère s’éclipser comme une voleuse au petit matin, car elle est certaine qu’une fois passée la nuit, et la magie de l’instant rompue, Rhys ne pourra que la repousser. Au réveil, celui-ci ne cache pas sa déception. Il pense ne jamais la revoir et va découvrir huit semaines plus tard qu’il se fourre le doigt dans l’œil. Les préservatifs ne sont fiables qu’à 98% et eux sont tombés sur les 2% restants. Rhys est sous le choc et lui et Charlie vont devoir apprendre à se connaître.

    Je m’arrête là avant de trop en dire. La trame n’a rien d’exceptionnel comme vous pouvez le constater à la lecture du petit topo que j’ai fait, mais j’ai vraiment bien aimé. Rhys est un homme sûr de lui, ambitieux, fonceur, habitué aux plus belles femmes. Il se voit déjà au volant d’une grosse cylindrée et ses affaires prospérant, il envisage d’acheter un appartement à un million de dollars. Mais voilà que ses plans sont compromis par la grossesse de Charlie. Cependant, quelque part, Charlie est la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Même s’il prend mal la nouvelle Rhys n’est pas le genre d’homme à abandonner ses responsabilités et il est fermement décidé à aider Charlie du mieux qu’il peut. Il se montre compréhensif et attentif. Quant à Charlie, c’est une femme forte en apparence qui dissimule une fragilité émouvante. Son passé y est pour beaucoup et on comprend mieux le manque d’estime d’elle-même dont elle souffre. J’ai beaucoup aimé également la famille de Rhys. Les Walker, c’est un peu comme la famille Beaumont d’ « Une famille formidable ». Une bande de joyeux lurons qui n’ont pas leurs langues dans leur poche, et du coup, j’ai beaucoup aimé les repas de famille. Ils sont la petite touche d’humour du roman et c’est bienvenu.

    Mais il y a une chose qui m’a dérangée. C’est les quelques similitudes que j’ai pu relever entre « Quand le destin s’en mêle » et « Smocking et Layette » de Jane Graves. C’est assez troublant. De un Charlie est militaire et garçon manqué et Bernie, elle, est garde du corps et garçon manqué. On note que leurs noms ont presque la même sonorité. De plus, toutes les deux ne sont pas féminines, ont dépassé la trentaine et ne pensaient pas avoir d’enfant. Toutes les deux vont d’emblée vouloir garder le bébé sans se poser de question. Bon, la différence ensuite c’est que Charlie veut un père pour son enfant d’où l’aveu de sa grossesse à Rhys alors que Bernie elle ne voulait pas du tout que Jeremy intervienne. Autre point, Rhys et Jeremy sont de la même trempe. Ils réagissent tous les deux un peu durement au début puis ensuite affirment leur volonté de s’investir coûte que coûte dans l’aventure. Hormis ces points, je n’ai pas relevé d’autres ressemblances. On pourrait dire que c’est assez bénin, mais moi, ça a fait tilt tout de suite dans mon esprit. Heureusement, ensuite j’ai été soulagée de voir que les deux histoires prenaient une tournure bien éloignée, et finalement, je ne saurais même pas les départager. Bon, OK, je mettrais un petit plus pour « Smocking et Layette » pour le côté peut être plus humoristique et sexy qui s’en dégage.

     Il y aussi une autre chose qui m’a agacé, c’est le surnom stupide que Charlie donne au bébé au début. Là, c’est 50 nuances de niais ! Devinez ? Elle surnomme son bébé le « haricot ». Pourquuuuuoooiiiii ? C’est quoi cette mode dans les romans ? Bon, je trouve ça moins stupide que le « petit pois » d’Anastasia Steel, mais franchement je trouve que c’est risible. Message perso aux auteurs : arrêtez les petits surnoms débiles : féculent, légumes, fruit, crevette ou autres… sérieusement, c’est une mauvaise idée. Ça fait niais et pour le coup, c’était pas du tout en accord avec la personnalité de l’héroïne.

    En conclusion, vous l’aurez compris, une lecture plaisante. Un mélange réussit d’amour, de passion, d’émotion, d’humour, de confiance et d’hormones. Lisez-le, vous ne pourrez pas être déçus ou alors c’est que vous êtes difficiles. C’est un classique du genre certes, mais remarquablement bien écrit.

    C’est tout pour cette semaine les manias. Bon week-end en ces derniers jours du mois de novembre.

    Xoxo.

     


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  • Commentaires

    3
    Dimanche 1er Décembre 2013 à 17:41

    *Manue* Oui c'est sûre que parfois ce genre de lecture détend, c'est bien quand on a envie de lire quelque chose pas trop prise de tête. La collection Azur je ne peux pas, mais Prelud m'a surprise agréablement et je ne connais pas encore la darkiss ni la mosaïc mais puisque tu en parles @Noisette2011, je vais m'y pencher !

    @Double Page, je comprends parfaitement moi aussi j'aime bien changé un peu de lecture de temps en temps enfin c'était la première fois que je tentais un Harlequin et pour le coup pas du tout déçue :) Donc à recommencer ! Je suis contente en tout cas que ma chronique t'aies plu et que les extraits t'aient donné envie de lire ce roman parce que vraiment c'est un bon roman ! 

     

     

     

     

    2
    Samedi 30 Novembre 2013 à 11:20

    J'ai beaucoup aimé ta chronique. Je suis d'accord avec toi, j'aime bien la collection Prélud. Comme dit Noisette, ca détends, ca fait du bien de temps en temps mais comme elle, je ne pourrais pas lire que ca non plus.

    En tout cas, l'extrait que tu avais mis sur facebook m'avait donné envie et le résumé et ta chronique m'ont donné encore plus envie.

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    1
    Vendredi 29 Novembre 2013 à 21:11

    J'ai bien ri en lisant ta chronique.

    J'aime bien leur collection prélude, darkiss et mosaîc.

    C'est clair que les couv d'Azur sont ... voilà quoi, c'est pas trop explicable. 

    Mais j'aime bien parfois lire ce genre de romance toute simple, ça détend. Mais je ne pourrais pas lire que cela. 

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