• Carrément in love 4 - Erin Mc Carthy

     



    Carrément in love

     

     Tome 4

     

    Erin Mc Carthy

    Éditions J’ai lu

    309 Pages

     

     Carrément In Love de Erin McCarthy

     

     

    Résumé :

     

    Pilote de stock-car émérite, Kendall Holbrook vient de faire son entrée aux Cup Series, l’un des plus grands tournois du monde automobile. Un mètre soixante sur talons, de longs cheveux blonds, un caractère bien trempé. Kendall est déterminée à prouver qu’une femme peut s’épanouir et évoluer dans un univers exclusivement masculin. Si son métier la passionne, elle n’a toutefois guère le temps pour l’amour ni l’envie, d’ailleurs.
    Car à l’âge de dix-huit ans, son petit ami, Evan Monroe, a détruit toutes ses illusions sur le sujet. Sauf qu’aujourd’hui, il est l’un de ses principaux concurrents sur la piste et s’est mis en tête de la reconquérir.

     

      

    L’avis de Manue :

     

    Pour mettre carte sur table et répondre à toutes les interrogations, non, c’est vrai, je ne suis pas logique de commencer par le tome 4 d’une série. Mais pour ma défense, j’ignorais que c’était une saga en plusieurs tomes ! Est-ce ma faute, si au détour d’une étagère bourrée à craquer de roman chez Cultura (loin de moi l’idée de faire de la pub) ma main s’est arrêtée sur celui-ci, seul abandonné au milieu de tous les autres comme un pauvre orphelin ? Mon cerveau a répété : « oui, oui, oui » (il faut bien tout ça pour que je me décide :p Je suis du genre à tergiverser pendant des heures. J’ai mis deux heures avant de sortir du magasin. J’ai mes petites habitudes. Moi psychorigide ? Que nenni, je suis prévoyante, c’est tout :p Donc, après avoir déterminée mon budget, je fais un premier tour de repérage. Ensuite, je sélectionne « les valeurs sûres », puis je refais le tour et compare les titres optionnels repérés… Bref, faut pas être pressée ^^), mais rien n’indiquait sur la couverture qu’il y avait d’autre tome ! Alors là qui est fautif, hein ? J’vous l’demande ! Ben oui, quand c’est comme ça, faudrait l’écrire en toutes lettres, noir sur blanc. Peu importe, passons. Je l’ai appris pendant ma lecture. Donc ennuyée d’avoir peut-être loupé quelque chose, je suis allée surfer sur le net. Finalement, soulagée, j’ai compris qu’il y avait plusieurs tomes, mais qu’ils se concentraient chacun sur des couples différents du roman. Alléluia, on est sauvé ! Donc vous faites pas de bile, je n’ai pas eu de mal à comprendre l’histoire, les tomes peuvent se lire indépendamment des autres à mon sens même s’il est plus intéressant de les lire à la suite les uns des autres (je le concède, c’est plus logique). Pour info, le titre anglophone de la saga est « Fast track ». Chaque tome nous immerge dans le monde des pilotes de stock-car. Par contre, le titre français, je me demande qui a eu l’idée parce que franchement, c’est ringard, Harlequin a de la concurrence en matière de titre has been. Remarque, c’est comme l’adaptation ciné du roman Trois mètre au-dessus du ciel de Federico Moccia, il a fallu que pour la version française du film, il l’intitule Twilight love, allez savoir pourquoi !

    C’est la première fois que je lis un roman de la catégorie Passion intense de J’ai lu pour elle, se serait peut-être bien de le préciser au passage.

    L’histoire met en scène deux pilotes de stock-car en compétition dans les Cup Series. L’un masculin, Evan Monroe 29 ans et l’autre féminin, Kendall Halbrook, 28 ans. Les performances du premier ne sont pas au beau fixe alors que celles de la seconde sont en bonne voie de progression. Mais ce qui fait l’originalité du roman, ce n’est pas que les sexes opposés s’attirent, ni qu’ils soient en compétition sur la piste, mais c’est surtout que Kendall et Evan sont deux ex-amants brouillés depuis 10 ans, toujours animés secrètement par la même flamme autant sur l’asphalte qu’en matière coïtale. Autour d’eux gravitent d’autres perso qui ont vu le jour dans les précédents tomes dont Thuesday la meilleure amie de Kendal dont j’ai apprécié l’humour piquant, Elec et Ève frère et sœur d’Evan, et puis les autres pilotes, Ryder et Suzanne couple divorcé remarié, Ty et Imogen…

    Bon, pour ceux qui ne connaissent pas trop l’univers des courses auto comme moi qui est restée bloquée sur la F1, vous avez vu Cars, Flash Mc queen, la Piston Cup ça vous dit quelque chose ? Bon, bah voilà maintenant, c’est plus clair. Faut prendre des références à son niveau ^^

    Certes, le résumé ne laisse aucun doute sur le fait que « Carrément in love » soit une romance érotique. Mais ce n’est pas pour cette raison que j’ai jeté mon dévolu sur le roman. Non, même si je concède avoir une affinité certaine pour le genre. C’est surtout, je l’avoue un peu honteuse, parce qu’en lisant le résumé et les premiers mots du roman, où on parle d’une blonde frisée pour décrire Kendall, j’ai eu l’image sulfureuse du couple glamour Tom Cruise/ Nicole Kidman dans le film « Jour de Tonnerre » (ok, c’est un film à nénette qui a suivi le style de Top gun, ça ne casse pas des barres, mais ça fait son petit effet). C’est stupide, mais cette image a fait son petit bonhomme de chemin dans mon esprit et je me suis fait mon petit film. Autant dire tout de suite que le récit n’a pas été du tout en adéquation avec mon imagination débordante, quoiqu’un poil extravagante.

    Franchement, je ne m’attendais pas à ce que les choses se passent aussi vite et se concrétisent sans effort. Le résumé promettait des étincelles, des retrouvailles ombragées et croustillantes. Le feu d’artifice n’aura pas duré longtemps. À peine les premières pages commencées, les héros mettent bien vite leurs rancunes de côté. C’est surprenant comme 10 ans d’éloignement peuvent être éludés en deux minutes de jouissance ! Mais ce n’est pas ça qui m’a le plus fait tiquer, c’est la raison (si on considère que c’en est une) pour laquelle Kendall et Evan, pourtant tellement épris l’un de l’autre à 18 ans, se sont séparés. Là, déjà, j’ai compris que les choses n’allaient pas se passer comme je pouvais l’imaginer. Mais bon, on n’a pas toujours ce qu’on veut, ça fait partie du deal, que l’auteur puisse surprendre le lecteur. Pour être surprise, je l’ai été, mais j’ai surtout grimacé d’incompréhension. Leur relation est très tumultueuse. Pourtant, dans les faits mêmes si les scènes sensuelles sont très imagées et surtout imaginatives dans le texte, je n’ai pas vraiment été captivée par ces dernières. La romance se met en place très vite, ça ne manque pas d’action, mais au moment où enfin la mayonnaise prend, où la relation entre les persos devient intéressante, voilà que Erin McCarthy décide de bouleverser la trame du roman. Ça ne poserait pas de problème si ça n’arrivait pas un poil trop tard, pour être précise, vers la fin. Parce que de fait, pour avoir un happy end, forcément il nous faut un nouveau rebondissement pour conduire au dénouement escompté et là encore en quelques pages l’affaire est réglée, en trop de peu de pages… Ce qui donne l’impression qu’émotivement Kendall a de gros progrès à faire. Elle paraît instable, capable de changer d’avis à tout instant sans demander son reste, ce qui pour ma part entame la crédibilité de la passion qui est censée les animer, Evan et elle.

    Ce qui est surtout d’autant plus dommage dans le roman, c’est que l’auteur n’ait pas véritablement utilisé l’univers de la course automobile, car honnêtement le thème du stock-car ne sert que de décor. Il sert ni plus ni moins d’arrière-plan. Ce qui m’a laissé comme un arrière-goût d’inachevé au sortir de ma lecture. C’est dommage de ne pas se servir du décor dans un roman pour donner plus d’intensité et de force au récit. J’attendais un peu de sueur, le bruit des pneus qui crissent sur le bitume, la piste qui chauffe, la température qui monte, la pression, le stress, le cœur qui bat à cent à l’heure, la tension, la compétition, le courage, la volonté de gagner, la rage de vaincre, la peur, l’incertitude, le danger, le défi, le rêve de gloire, le risque… tout ce qui a trait à la course, à la passion d’un pilote pour son métier. Tout ça, on n’en a qu’une vague impression. Parce qu’on ne devient pas pilote, on ne fait pas autant de sacrifice dans sa vie personnelle sans être animé par la passion et le besoin à tout prix de courir. Mais force est de constater que ce n’était pas au cœur des préoccupations de Erin McCarthy puisqu’on n’a pas vraiment de mise en scène sur ce plan-là de nos deux héros. Il n’y a pas proprement dit de narration d’une scène de course digne de ce nom , les quelques pauvres tentatives pour s’y référer sont trop brèves et expéditives pour susciter un intérêt. On a même davantage d’attention pour les heures de mannequinat de nos protagonistes que pour leurs talents de coureurs auto. Autrement dit, qu’on se soit trouvé dans l’univers du stock-car ou pas n’aurait pas changé grand-chose à l’affaire.          

    Certes, je sais que l’univers général de la course automobile F1 et compagnie a une image assez sulfureuse et sexy (ya qu’à voir Lewi Hamilton et Nicole Scherzinger pour preuve), et justement, pourquoi dans ce cas ne pas jouer le jeu à fond et s’en servir ? C’est comme en pâtisserie. Généralement, les bons pâtissiers reconnus font des entremets de dingue surtout parce qu’ils ont le génie de faire en sorte que le décor soit comestible ! Eh oui, parce que c’est tout l’intérêt, si ce n’est pas le cas, à quoi bon en mettre ? Parce qu’une fois qu’on se sera enquiquiné à retirer un à un les éléments du décor, la pâtisserie nous paraîtra nettement moins savoureuse qu’auparavant. On dit que la vue influence le goût. Il en est de même pour la lecture, le décor en facilite nettement la compréhension, lui donne un sens et surtout du poids. Sans lui, la narration paraît finalement bien légère.

    Le roman se lit vite. La plume est fluide, tellement fluide qu’elle est par moment précipitée. L’histoire manque de corps. On attend que le récit gagne en puissance, que les émotions, les personnages s’affirment, qu’ils donnent un petit coup de collier, se remuent, nous embarquent dans leur passion, se dévoilent, se mettent à nue et pas simplement au sens physique du terme. Ce sont des sportifs, Kendall et Evan sont bien placés pour savoir que dans ce domaine, il faut parfois se faire mal pour parvenir à se dépasser. On veut voir le lion sortir de sa cage, Rocky Balboa rendre coup pour coup… enfin l’œil du tigre quoi ! Risin' up, back on the street / Did my time, took my chances / Went the distance, now I'm back on my feet / Just a man and his will to survive... lalalala, voilà, c'est ça eyes of the tiger ! Moi, j'avais ça en tête mais c'était  pas dans la playlist de Erin McCarthy visiblement ! Mais non, ils paraissent bien sages comparés à d’autres romances du genre. C’est sympa, dans le sens mignon tout plein. Sauf que mignon, c’est bien pour parler des bisounours. C’est pas vraiment le terme adéquat pour parler d’une romance érotique.

    Au final, la romance reste légère, plaisante, divertissante, un chouia trop simpliste et pas assez explosive. Il n’y a pas de moment fort qui se détache du roman, quelques lignes dissimulées ci et là. Ça se lit vite, en quelques heures à peine. Malgré tout Kendall et Evan quoique un peu inconstants dans leurs choix suscitent l’intérêt pour leur relation dont on n’espère qu’une chose : qu’elle s’épanouisse. Mais au moment le plus love du roman, on a l’impression que tout se casse la gueule. J’ai même envie de crier au sabotage en me demandant ce qui a pris à Erin McCarthy de nous faire ça !

    Alors même si ce n’est pas la romance du siècle ni le coup de cœur attendu, ça reste une lecture sans prise de tête, qui remplit son rôle de divertissement et qui passe le temps sans migraine. Même si je n'ai pas été subjuguée par nos personnages, je n’en garde pas pour autant un mauvais souvenir, le roman a comblé ma principale attente : il m’a changé les idées le temps de quelques heures ensoleillées. Et je vais vous dire, en plus, j’ai beaucoup accroché avec d’autres persos notamment Ryder et Suzanne dont j’ai envie de connaitre davantage l’histoire. La suite consacrée à Thuesday, la meilleure amie de Kendall est aussi sur ma liste. Voilà tout pour ce soir ^^

    Je vous souhaite une excellente soirée les manias,

    Xoxo,

    Manue.

     

    P.S : J'accorde un point supplémentaire à Evan pour le moment le plus love lorsqu'il se met à nu devant tout le monde et chante I have told you lately that i love you de Rob Stewart ! Là, ça avait un petit côté film année 80, et on adoooooorrrrrreeeeee !

     

     

     

     

     

     

     




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  • Commentaires

    1
    Dimanche 23 Mars 2014 à 11:07

    Les points négatifs me refroidissent un peu. Je ne pense pas le lire à moins que j'en ai l'occasion par exemple... et bien si je le trouve en occasion ou qu'on me le prête ^^

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