• Beautiful Disaster - Jamie Mc Guire

     

    Beautiful Disaster

     

     

    Jamie Mc Guire

    Éditions J’ai lu

    384 Pages

     

    Couverture de Beautiful, Tome 1 : Beautiful Disaster

     

      

    Résumé :

     

    Travis Maddox est sexy, bâti comme un dieu et couvert de tatouages. Il participe à des combats clandestins la nuit, et drague tout ce qui bouge le reste du temps. Exactement le genre de mec qu'Abby doit éviter si elle veut reprendre sa vie en main. Mais Travis insiste et lui propose un pari. Si elle gagne, il renonce au sexe pendant un mois. Si elle perd, elle s'installe chez lui pour la même durée. Ce que Travis ignore, c'est qu'il a affaire à bien plus joueur que lui. Une fois toutes les cartes abattues, seront-ils vraiment prêts à suivre les règles établies ?

     

     

    L’avis de Manue :

     

    Dans la série NewAdult, je voudrais le joker ! Pourquoi le joker me direz-vous ? Eh bien parce que le joker dans un jeu de cartes, si vous ne le savez pas encore, c’est une carte maîtresse, celle à qui l’on peut donner la valeur que l’on souhaite et à vrai dire, j’hésite encore à l’heure où j’écris pour évaluer « Beautiful Disaster ». Au début, je me disais que si je n’aimais pas au moins je pourrais faire un jeu de mots pourri en disant que c’était un beau désastre (ouais, je sais elle est facile celle-là xD), mais ce serait malhonnête. J’ai lu le roman en deux jours, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il addictif, construit de manière à nous entraîner au fil des pages dans les multiples péripéties de nos personnages et si le titre ne se réfère nullement à la qualité de l’ouvrage en terminant ma lecture j’ai compris que ce qui était désastreux, c’était surtout la relation très particulière qu’entretienne Abby et Travis.

    Abby et Travis, au départ, c’est censé juste être l’affaire d’une belle histoire d’amitié. Abby est une jeune femme avec un caractère bien trempé, pas du genre à se laisse mener par le bout du nez et qui n’a nullement envie d’être une conquête de plus sur le tableau de chasse de Travis. Lui, c’est avant tout le colocataire et accessoirement cousin de Shep, le petit ami d’America, la meilleure amie de Abby, donc difficile pour cette dernière de ne pas croiser son chemin. Leur rencontre débute dans le sang. Abby assiste à un combat clandestin où Travis lamine tellement son adversaire que du sang gicle de ce dernier jusque sur son cardigan. C’est ce soir-là que leurs regards se croisent. Dès lors Travis ne perdra pas de vue Abby. Elle l’attire, elle n’est pas comme les filles qu’il a l’habitude de fréquenter.  Mouais, on sait dès le départ que ça ne va pas durer, on n’est pas dupe. À la lecture du résumé, c’est déjà écrit que ces deux-là vont passer au niveau supérieur, après l’amitié, vient forcément l’amitié améliorée, et de fil en aiguille, une véritable love story.

    Je ne vais pas rentrer davantage dans les détails de l’histoire, car c’est une succession de tableaux, de très beaux tableaux et si j’ai dès les premières pages très vite été happée par la fluidité de la plume de Jamie Mc Guire, par l’ambiance, l’alchimie qu’on décèle immédiatement entre Abby et Travis, mon attention à décliner en milieu de roman. Ça partait pourtant sur les chapeaux de roue. Jamie Mc Guire ne perd pas de temps pour installer une certaine tension entre nos protagonistes. Inévitablement, on est comme fasciné par l’attraction qui s’exerce entre eux. On sent le coup de foudre, la passion habiter nos personnages. Au début, j’étais très enthousiaste, conquise, impatience d’avoir la suite, je ne pouvais pas lâcher le récit, mais en seconde partie de roman, j’ai compris que le roman était toujours construit sur le même schéma.

    Abby et Travis, leur relation ressemble surtout aux montagnes russes dans le genre space moutain. Alors, certes on a le cœur qui bat à cent à l’heure tout du long, mais après le énième revirement de situation, on ne tient plus en place. On ne compte plus le nombre de rupture et de réconciliation. Non parce que là on pourrait se croire dans les studios de CBS, vous savez la chaîne de télé qui produit les soaps opéra dans le genre des « feux de l’amour ». Si je suis du genre à aimer le jeu du chat et de la souris dans un roman, à jubiler des remarques acerbes, des petites crasses que peuvent se faire les personnages, pour le coup, j’ai été servie. Mais vous savez quoi ? J’ai fini par  trouver ça dommage à la longue parce qu’on était dans la surenchère. Tout ça au final donnait l’impression d’une succession de clichés mal agencés. J’ai retrouvé beaucoup de scènes qui m’ont fait penser à différents films romantiques ou romance, notamment parfois j’ai pensé à Hugo et Babi du film « Tres metros sobre el cielo ». J’ai trouvé des similitudes entre les caractères des personnages. Et puis, inévitablement, les ballades en moto ainsi que le bon coup de crochet du droit de Travis y sont pour beaucoup dans le rapprochement que j’ai pu faire.

    Travis et Abby, c’est une histoire d’amour vache parfois très difficile à suivre. Ces deux-là ne savent vraiment pas sur quel pied danser, et le lecteur non plus au final. Ils se rabibochent aussi vite qu’ils se séparent et se déclarent leur flamme aussi vite qu’ils se font souffrir. On se demande même s’ils ne seraient pas un peu sado-maso. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? C’est peut-être ça le mot d’ordre du roman, la ligne romanesque choisie dès le départ par l’auteur, car pour être compliquée, l’histoire d’amour entre Travis et Abby l’est et de surcroît semée d’embûches.

    Parfois même c’est tellement compliqué et farfelu que ça parait tiré par les cheveux ! Et je te déclare mon amour, la seconde suivante je te hais, et puis tiens, pour me venger, je ne vais rien trouver de mieux à faire que de me choper deux nanas pour jouer à la levrette sur le canapé du salon juste à côté de la pièce où tu dors. Le lendemain, je me sens coupable et je tente de sécher tes larmes, mais toi tu te venges en te rapprochant du premier trou du cul venu ! C’est un cercle sans fin. Dès que quelque chose ne tourne pas rond entre eux, Travis et Abby ont tôt fait d’aller trouver du réconfort ailleurs, d’attiser leur jalousie respective, se faire souffrir l’un l’autre jusqu’à ce que la douleur de la séparation leur soit trop insupportable et qu’ils retombent dans les bras l’un de l’autre. Au bout du compte, on trouve surtout que Travis et Abby souffrent d’un manque évident de maturité. Mais je pense que ce manque de maturité est davantage accentué par le fait que Beautiful Disaster est un roman dialogué. Il y a peu de narration, les répliques s’enchaînent. Certes, on n’a pas le temps de s’ennuyer, de se perdre dans des détails insignifiants, mais là pour le coup c’est dommage, car on a les répliques, les gestes, les émotions, mais il nous manque peut-être une immersion dans les états d’âme de nos persos. J’ai trouvé que les pensées n’étaient pas assez explorées ce qui laisse subsister la sensation qu’au-delà d’un comportement lunatique, ils sont surtout incohérents donc immatures.

    J’affirme haut et fort que je ne changerai pas d’avis et la seconde d’après je me laisse convaincre sans trop de difficulté. Je refuse de coucher avec toi et puis quand tu proposes, je finis par disposer… Au milieu de tout ça, rien, pas une once de réflexion. Les dialogues ont l’avantage de rendre le récit plus vivant, mais s’il est trop dominant cela donne l’impression de lire un scénario. Au cinéma, le jeu des acteurs permet de transmettre les bonnes émotions, les bons signaux au bon moment aux spectateurs, ce qui est justement le rôle de la narration à mon sens dans un roman où l’on n’a malheureusement pas de visuel qui puisse remplir ce rôle.

    Bilan ? J’ai relativement passé un bon moment. J’ai été happé par les premières pages,du roman, attentive à l’évolution de la relation entre Travis et Abby. C’est frais, mignon, mais en milieu de roman, on commence à ressentir le petit effet « fleur bleue » du romantisme poussé à l’extrême. Ok, Travis est touchant, ses déclarations sont émouvantes, mais pour qu’on en vienne à cela, il faut chaque fois que se produise un nouveau drame. Il n’y a pas de temps mort, les moments d’acalmie sont rares, l’histoire est une succession de montées en tension et de chutes brutales. On est toujours sur le qui-vive. Au final, on se retrouve surtout à la fin du roman avec une succession de clichés romantiques. Le résultat est d’aboutir à une belle histoire d’amour. Moi, j’ai eu le sentiment d’une love story pré fabriquée. Il m’a manqué un petit grain de folie, un je ne sais quoi de spontanéité dans l’écriture. On devine aisément les intrigues et les chutes qui sont assez simples, ça fait pourtant son petit effet parce que le beau gosse hyper protecteur et la fille pleine de caractère prête à résister, le tout avec ambiance love, ballade en moto, tête à tête enlacés dans un lit, disputes, déclarations enflammées,  bagarre, jalousie, ça ne laisse jamais de marbre. C’est un tirage gagnant. Et Jamie MC Guire n’a pas son pareil pour nous sortir des répliques qui feront fondre nos petits cœurs tous mous. Travis est un séducteur ! Il m’a séduite. Beaucoup moins Abby que j’ai trouvé parfois agaçante, je lui ai même préféré America, sa meilleure amie.

    Rien que pour Travis, je ne peux pas regretter cette lecture. J’avais adoré Hugo de « Tres metros sobre el cielo » et pour moi les deux sont similairement troublants. L’amour qu’il porte à Abby est touchant, beau, fascinant, profondément émouvant. Oui, c’est, ça Travis fascine. Heureusement d’ailleurs qu’il est là parce que c’est lui l’élément le plus love du roman. Son personnage le porte à bout de bras, et nul doute, il contribue à faire de Beautiful Disaster une romance New Adult sympathique. Ce n’est pas la romance du siècle, mais c’est une histoire tout de même plaisante qui parvient à séduire malgré ses excès.

     Alors, si vous êtes une loveuse dans l’âme (comme moi), vous vous laisserez embarquer sans trop difficulté dans la relation tumultueuse d’Abby et Travis !

    Voilà, c’est tout pour le moment, bon week-end les manias !

    Xoxo,

    Manue.

     


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  • Commentaires

    2
    Samedi 22 Mars 2014 à 18:50

    *Manue* C'est une bonne lecture pour souffler et se détendre :)

    1
    Vendredi 14 Mars 2014 à 19:15

    Il est dans ma WL, j'ai très envie de le lire! :D

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