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    Unbreak me

     

    Lexi Ryan

    Éditions Hugo Roman

    303 Pages

     

     

     

     

    Résumé :

     

    Maggie n’a que vingt et un ans et se voit déjà comme une marchandise avariée, une pute, une ratée. Objet de déception pour sa famille si parfaite, elle annule le mariage qui devait l’unir à William Bailey le seul homme qui croyait que son cas n’était pas désespéré. Un an plus tard, il s’apprête à épouser sa sœur. À moins que Maggie ne lui demande d’y renoncer... Toujours séduite par le mari de sa sœur, elle rencontre Asher Logan, star du rock et homme brisé, qui l’attire irrésistiblement, un des rares à percevoir ses fêlures sous son masque. Asher la pousse à cesser de faire semblant. Mais, entrer dans cette spirale amoureuse avec Asher, conduirait Maggie à lui révéler ses secrets les plus vils et à lui pardonner les siens.
    Avec le poids que son passé fait peser sur ses épaules, va-t-elle choisir l’homme qui la soutient ou l’homme qui l’autorise à lâcher prise ? 

     

    L’avis de Manue :

     

    « Unbreak me » n’est pas un coup de cœur, pas tout à fait, c’est difficile pour moi de catégoriser vraiment mon ressenti par rapport à ce roman. Ce roman n’est pas comme les autres. Il a quelque chose en plus. Je dirais que c’est un « kick » (ça vient après le coup de cœur, c’est une catégorie spéciale Manue^^), dans le sens où avoir un kick sur quelqu’un est traduit comme avoir des vues sur une personne en particulier, un élancement à la poitrine et c’est plutôt mon cas. Je n’ai pas été à 100 % convaincue du rendu final, mais j’ai tout de même été maintenue en haleine tout du long de ma lecture, partie intégrante du roman chapitre après chapitre. Je me suis régalée, c’est le mot. C’est comme un bon dîner, on commence par une entrée convaincante, on nous sert un repas divinement bon et on termine par une note sucrée malheureusement un peu trop acidulée, mais pas du tout désagréable. Voilà, à quoi me fait penser « Unbreak me ». J’ai des comparaisons tordues, mais comme je n’arrive pas à décrire mon ressenti précisément par des mots, je préfère l’imager. Bon en même temps, j’avoue, je suis une bonne vivante portée sur la bonne chère alors souvent, oui, quand je veux imaginer quelque chose je prends la voie culinaire. Enfin bref, en gros, vous aurez compris brièvement que c’est une lecture qui m’a particulièrement plu. D’autant plus que le roman a pour particularité d’avoir trois narrateurs distincts.

    Les trois narrateurs sont : Maggie, William et Asher. Le point de vue le plus développé est celui de Maggie, jeune et frêle jeune femme de 21 ans qui a fui un an plus tôt sa ville natale en emportant avec elle toutes ses casseroles. Mais là voilà contrainte et forcée par la force des choses d’y remettre un pied alors que sa sœur aînée s’apprête à se marier avec son ex-fiancé William qu’elle a fui un an plus tôt peu de jours avant la célébration de leur mariage. Autant dire que ce n’est pas de gaieté de cœur que Maggie vit ses retrouvailles. Assister au mariage de sa sœur avec le fiancé que l’on a planté devant l’autel, faut s’attendre à en entendre des vertes et des pas mûres ! Forcément, dans une petite ville ça fait jaser et ça délie les langues. Mais Maggie a fait une promesse à sa sœur, Krystal, celle d’assister à son mariage et elle compte s’y tenir. Mais quand on quitte précipitamment une ville, sa famille, on abandonne également ses démons, ses problèmes alors quand vient l‘heure de renouer, on renoue également avec les petits secrets pas vraiment jolis jolis de son passé qu’on tentait d’oublier et surtout auquel on voulait échapper. La mémoire peut nous jouer des tours et revenir dans la ville qui a bouleversé l’existence de Maggie fait renaître des tas de sentiments enfuis en elle. Forcément, il ne faut pas s’attendre à ce que cela ne laisse pas de trace. Les cicatrices s’ouvrent de nouveau. Maggie a du mal à y faire face. On ne peut pas dire que William n’ont plus ne soit pas sous le choc de retrouver son ex grand amour, pas si ancré dans le passé que ça, car à bien y regarder même si William semble sincèrement sous le charme de Krystal, il n’en reste pas moins que Maggie n’a jamais cessé de faire vibrer son cœur, et plus elle est proche de lui, plus l’effet s’intensifie. Hé, oui, loin des yeux loin du cœur mains l’inverse est vrai également ! Oui, mais alors que vient faire ASHER là-dedans ? Eh bien, Asher, c’est une rock star que Maggie va croiser au mariage de William et Krsytal. D’abord le résultat d’une rencontre totalement fortuite, leur route se croise de nouveau. L’attirance est réciproque, mais au milieu de ses vieux démons Maggie a bien du mal à faire la lumière sur ses sentiments. Elle se pense indigne de confiance, indigne d’être aimée, se qualifie elle-même de prostituée. Elle s’apprête à faire le grand ménage entre son passé et son présent. Maggie s’est forgé une carapace, mais il semblerait qu’à bien y regarder elle soit déjà en train de se fissurer à peine eut-elle mis un pas dans son ancienne ville.

    Lexi Ryan nous offre ici une histoire pleine d’intrigue, qui nous tient en haleine dès le départ. On ne cesse jamais de se poser des questions sur Maggie, sur son passé… Elle déroule un fil scénaristique qui tient la route de bout en bout. Elle ne s’attarde pas sur des détails inutiles. Par petite touche, Lexi Ryan lève le voile sur ce qui s’est vraiment passé dans la vie de Maggie. Les scènes s’enchaînent, les points de vue aussi. On alterne. On passe alternativement des uns aux autres sans difficulté. On ne s’ennuie pas. On peut être parfois dérouté, oui, mais on est mainte fois surprise. L’auteur a l’art des rebondissements, on ne s’attend jamais à ce qui va suivre. Lexi Ryan laisse des portes ouvertes de sorte qu’au départ sans vraiment mettre le doigt sur le nœud du problème qui hante Maggie le lecteur en vient à déduire, à chercher et finalement ne se doute pas immédiatement de ce qui bouleverse autant notre héroïne. Elle peut paraître antipathique au départ, mais au fur et à mesure qu’elle se livre à Asher, elle se livre également aux lecteurs. Adolescente loin d’être un ange tombé du ciel, on comprend surtout que Maggie a souffert de sa jeunesse et que ses erreurs ont tôt fait de la faire mûrir rapidement. Maggie n’est pas un cadeau, c’est une pile électrique, une ampoule constamment sous tension qui risque à tout instant d’éclater.

    Le suspense est toujours là, haletant. Lexi Ryan est une auteure qui maîtrise à la perfection la mise en place du récit et l’art des rebondissements, ni trop ni pas assez, juste ce qu’il faut pour ne pas perdre notre attention. On a toujours envie de tourner la page suivante. Page après page, l’histoire prend vie tel un édifice construit pierre après pierre.

    La romance entre Asher et Maggie est belle. Au départ, je dois dire que j’avais accordé ma préférence à William. Mais celui-ci a finalement bien peu de place dans le roman. Asher est celui qui permet à Maggie de se révéler, petit à petit, à force de patience et d’amour, il va parvenir à fissurer en mille morceaux la carapace de Maggie et finalement à la réparer en les recollant de sorte qu'il la rende incassable. Il l’a comprend, lui redonne confiance en elle. Elle le peut se reposer sur lui. C’est bien plus qu’une histoire de sexe, d’attirance sexuelle entre eux. C’est la combinaison de deux âmes qui se comprennent, se respectent et s’aiment. Le passé d’Asher n’est pas tout rose non plus. Mais Maggie et Asher ne tirent pas la force de leur amour dans leur faiblesse comme beaucoup d’autres, ils ne s’apitoient pas, ils sont en train de tirer des leçons de leurs erreurs et ne vont justement puiser leur force que dans leur amour. L’auto-destruction ne fait pas partie de leur mode de fonctionnement. 

    Petit bémol,  comme je le disais, William a finalement peu de poids dans le roman. Son point de vue est beaucoup moins présent que les deux autres. Même si on l’apprécie, on comprend vite qu’il ne fait pas le poids. Je crois que l’effet est surtout renforcé par le fait qu’à mon sens le résumé en dévoile peut-être trop, à la lecture de la quatrième de couverture le choix de Maggie quant au triangle amoureux était évident, et l’évidence se confirme vite. Dès lors, son point de vue permet peut-être d’apprécier davantage Maggie au début du roman parce qu’à travers ses yeux, on parvient à voir plus qu’une fille hantée par son passé, égoïste, qui s’emporte facilement et fait souffrir consciemment son entourage (même si on se doute que ce n’est pas pour rien qu’elle se comporte parfois de manière antipathique). C’est dommage en tout cas qu’il n’y ait pas eu davantage d’interaction entre William et Maggie, plus de place accordée à ce dernier. William est fou amoureux de Maggie. Maggie n’est pas indifférente, mais tout de même détachée de tout ça. Elle semble avoir déjà tourné la page même si revoir William la perturbe. On comprendra bien plus tard dans le roman pourquoi. Du coup, le point de vue de William était peut-être pas si essentiel que ça. On aurait pu se contenter d’un duo Maggie/Asher ce qui aurait permis également de nous immiscer davantage dans le développement de leur relation, car s’il n’y a pas de temps mort dans le roman, si l’on ne s’enlise pas dans des descriptions inutiles, parfois on aurait aimé plus de détails, d’approfondissement.

    « Unbreak me », c’est une romance New Adult qui remplit sa mission, même bien plus. Ça faisait longtemps qu’un auteur ne m’avait pas autant surprise, que je ne m’étais autant posé de questions en lisant un roman. Il surprend de par ses rebondissements, des persos attachants, une relation sincère qui pour une fois évite les travers d’autres de ses comparses et ne s’enlise pas dans un sentimentalisme exacerbé. Pas de surenchère. Leur relation est belle, sans chichi, basée sur l’envie de se découvrir, sur la confiance et la passion qui les anime. On se plait à suivre les personnages. Il y a quelque chose de beau à les voir s’attacher l’un à l’autre d’abord de manière timide puis passionnée. Les émotions vont crescendo.  « Unbreak me » tire son épingle du jeu et même si dans la forme ce n’est pas un sans-faute ça reste globalement une petite réussite. On se laisse prendre au jeu.

    Pour tout vous dire, j’ai hâte de lire le tome 2 ! Il sort en juin 214, maintenant il va falloir attendre et se montrer patient. Pfffff la patience c’est pas mon fort, mais pas le choix ! Alors vous me retrouverez certainement au mois de juin avec une chronique du tome 2 ! Voilà, c’est tout pour le moment les manias, bon week-end tout le monde ! Dommage ce week, on perd une heure de lecture, alors n’oubliez pas de reculer vos montres Dimanche ! À bientôt pour d’autres chroniques…

    Xoxo,

    Manue.


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  • Les contes des royaumes- Poison de Sarah Pinborough

    Les contes des Royaumes

    Poison

    de Sarah Pinborough

    Editions Milady

    208 pages

     

    Présentation de l'éditeur:

    Rappelez-vous l’innocente et belle princesse, la méchante reine impardonnable, le valeureux prince, la pomme empoisonnée et le baiser d’amour sincère… et à présent, ouvrez ce livre et plongez dans la véritable histoire de Blanche-Neige, telle qu’elle n’a jamais été révélée…
     
    Blanche-Neige, le conte de fées revisité : cruel, savoureux, et tout en séduction.
     
     
    L'avis d'A-lise
     

    En grande amatrice de conte de fées, j'étais curieuse de lire la version du conte des frères Grimm par Sarah Pinborough. Je tiens donc à remercier les éditions Milady pour avoir permis à Lecture Mania de le lire en avant première!

    Ce roman revisite l'histoire de Blanche-Neige, princesse sublime au caractère original. Celle-ci vit au château avec son père et sa belle-mère, Lilith. Le roi décide d’aller en guerre laissant ainsi les deux femmes seules au château. De fil en aiguille, leur relation s'envenime…

    Le récit ne comporte pas beaucoup d'éléments de surprise. Nous avons un conte classique, proche des contes de Walt Disney ou d’autres adaptations similaires. Quand je lis un conte revisité, je m’attends à être étonnée. Je prends plaisir à découvrir l’angle d’approche de l’auteur sur ces grands classiques. Mais ici, malheureusement, je n'ai pas eu l’effet de surprise escompté. Certes, j'ai tourné les pages sans m'ennuyer, mais sans passion. Il n'y a pas véritablement d'éléments nouveaux, de point d’accroche. L'auteur aurait pu ajouter sa touche personnelle à l’histoire, la remettre au goût du jour histoire de la dépoussiérer pour lui donner un petit coup de jeune et ça n’a pas eu lieu. Dommage.

    Pourtant, ce roman possède une particularité : on y croise d'autres personnages issus des contes de fées tels que la sorcière d'Hansel et Gretel,ou encore Aladin. Au final, ils ne font que de la figuration, car on les voit très peu tandis que la sorcière, par exemple, a un rôle essentiel dans l'histoire.

    Les autres personnages sont assez classiques. Blanche-Neige est superbe, dotée d’une personnalité affirmée, qui nous rappelle énormément la Snow de « Once upon a time » pour ceux qui connaissent la série.Les nains sont fidèles à eux-mêmes: rustres, mais au cœur tendre. La reine est cruelle, mais au fond d'elle-même, ce n'est qu'une femme brisée et rongée par la jalousie. Le prince, quant à lui, ne nous montre son vrai visage qu'à la toute fin du roman...

    En ce qui concerne le style de l'auteur, l'écriture est fluide et agréable. Petit bémol, parfois, j'ai trouvé le langage employé beaucoup trop contemporain pour un roman qui est censé se dérouler à l’époque médiévale. Le souci vient peut-être de la traduction qui aurait pu être améliorée. Malgré tout, les pages se tournent facilement, leroman se termine en quelques heures à peine !

    En conclusion, malgré un style frais et efficace, « Poison » me laisse un arrière-goût de déjà-vu. Il m’a manqué quelque chose pour combler totalement mes attentes. J'aurai aimé plus de détails, une prise de risque de l’auteur, de la nouveauté, davantage « d’inventivité » au sens où je m’attendais à ce que l’auteur innove. Ce n’est pas suffisant de marcher sur les plates-bandes des contes de Grimm, le tout est de rendre cette histoire magique encore plus féerique, de la magnifier. Ici, ce n’est ni plus ni moins féerique que les versions déjà existantes d’où la pointe de déception que j’ai pu ressentir malgré une lecture somme toute facile et rapide. Mais ne nous y trompons pas, je suis curieuse de lire les autres tomes de la saga Des Contes des royaumes !

     

     


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    Beautiful Disaster

     

     

    Jamie Mc Guire

    Éditions J’ai lu

    384 Pages

     

    Couverture de Beautiful, Tome 1 : Beautiful Disaster

     

      

    Résumé :

     

    Travis Maddox est sexy, bâti comme un dieu et couvert de tatouages. Il participe à des combats clandestins la nuit, et drague tout ce qui bouge le reste du temps. Exactement le genre de mec qu'Abby doit éviter si elle veut reprendre sa vie en main. Mais Travis insiste et lui propose un pari. Si elle gagne, il renonce au sexe pendant un mois. Si elle perd, elle s'installe chez lui pour la même durée. Ce que Travis ignore, c'est qu'il a affaire à bien plus joueur que lui. Une fois toutes les cartes abattues, seront-ils vraiment prêts à suivre les règles établies ?

     

     

    L’avis de Manue :

     

    Dans la série NewAdult, je voudrais le joker ! Pourquoi le joker me direz-vous ? Eh bien parce que le joker dans un jeu de cartes, si vous ne le savez pas encore, c’est une carte maîtresse, celle à qui l’on peut donner la valeur que l’on souhaite et à vrai dire, j’hésite encore à l’heure où j’écris pour évaluer « Beautiful Disaster ». Au début, je me disais que si je n’aimais pas au moins je pourrais faire un jeu de mots pourri en disant que c’était un beau désastre (ouais, je sais elle est facile celle-là xD), mais ce serait malhonnête. J’ai lu le roman en deux jours, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il addictif, construit de manière à nous entraîner au fil des pages dans les multiples péripéties de nos personnages et si le titre ne se réfère nullement à la qualité de l’ouvrage en terminant ma lecture j’ai compris que ce qui était désastreux, c’était surtout la relation très particulière qu’entretienne Abby et Travis.

    Abby et Travis, au départ, c’est censé juste être l’affaire d’une belle histoire d’amitié. Abby est une jeune femme avec un caractère bien trempé, pas du genre à se laisse mener par le bout du nez et qui n’a nullement envie d’être une conquête de plus sur le tableau de chasse de Travis. Lui, c’est avant tout le colocataire et accessoirement cousin de Shep, le petit ami d’America, la meilleure amie de Abby, donc difficile pour cette dernière de ne pas croiser son chemin. Leur rencontre débute dans le sang. Abby assiste à un combat clandestin où Travis lamine tellement son adversaire que du sang gicle de ce dernier jusque sur son cardigan. C’est ce soir-là que leurs regards se croisent. Dès lors Travis ne perdra pas de vue Abby. Elle l’attire, elle n’est pas comme les filles qu’il a l’habitude de fréquenter.  Mouais, on sait dès le départ que ça ne va pas durer, on n’est pas dupe. À la lecture du résumé, c’est déjà écrit que ces deux-là vont passer au niveau supérieur, après l’amitié, vient forcément l’amitié améliorée, et de fil en aiguille, une véritable love story.

    Je ne vais pas rentrer davantage dans les détails de l’histoire, car c’est une succession de tableaux, de très beaux tableaux et si j’ai dès les premières pages très vite été happée par la fluidité de la plume de Jamie Mc Guire, par l’ambiance, l’alchimie qu’on décèle immédiatement entre Abby et Travis, mon attention à décliner en milieu de roman. Ça partait pourtant sur les chapeaux de roue. Jamie Mc Guire ne perd pas de temps pour installer une certaine tension entre nos protagonistes. Inévitablement, on est comme fasciné par l’attraction qui s’exerce entre eux. On sent le coup de foudre, la passion habiter nos personnages. Au début, j’étais très enthousiaste, conquise, impatience d’avoir la suite, je ne pouvais pas lâcher le récit, mais en seconde partie de roman, j’ai compris que le roman était toujours construit sur le même schéma.

    Abby et Travis, leur relation ressemble surtout aux montagnes russes dans le genre space moutain. Alors, certes on a le cœur qui bat à cent à l’heure tout du long, mais après le énième revirement de situation, on ne tient plus en place. On ne compte plus le nombre de rupture et de réconciliation. Non parce que là on pourrait se croire dans les studios de CBS, vous savez la chaîne de télé qui produit les soaps opéra dans le genre des « feux de l’amour ». Si je suis du genre à aimer le jeu du chat et de la souris dans un roman, à jubiler des remarques acerbes, des petites crasses que peuvent se faire les personnages, pour le coup, j’ai été servie. Mais vous savez quoi ? J’ai fini par  trouver ça dommage à la longue parce qu’on était dans la surenchère. Tout ça au final donnait l’impression d’une succession de clichés mal agencés. J’ai retrouvé beaucoup de scènes qui m’ont fait penser à différents films romantiques ou romance, notamment parfois j’ai pensé à Hugo et Babi du film « Tres metros sobre el cielo ». J’ai trouvé des similitudes entre les caractères des personnages. Et puis, inévitablement, les ballades en moto ainsi que le bon coup de crochet du droit de Travis y sont pour beaucoup dans le rapprochement que j’ai pu faire.

    Travis et Abby, c’est une histoire d’amour vache parfois très difficile à suivre. Ces deux-là ne savent vraiment pas sur quel pied danser, et le lecteur non plus au final. Ils se rabibochent aussi vite qu’ils se séparent et se déclarent leur flamme aussi vite qu’ils se font souffrir. On se demande même s’ils ne seraient pas un peu sado-maso. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? C’est peut-être ça le mot d’ordre du roman, la ligne romanesque choisie dès le départ par l’auteur, car pour être compliquée, l’histoire d’amour entre Travis et Abby l’est et de surcroît semée d’embûches.

    Parfois même c’est tellement compliqué et farfelu que ça parait tiré par les cheveux ! Et je te déclare mon amour, la seconde suivante je te hais, et puis tiens, pour me venger, je ne vais rien trouver de mieux à faire que de me choper deux nanas pour jouer à la levrette sur le canapé du salon juste à côté de la pièce où tu dors. Le lendemain, je me sens coupable et je tente de sécher tes larmes, mais toi tu te venges en te rapprochant du premier trou du cul venu ! C’est un cercle sans fin. Dès que quelque chose ne tourne pas rond entre eux, Travis et Abby ont tôt fait d’aller trouver du réconfort ailleurs, d’attiser leur jalousie respective, se faire souffrir l’un l’autre jusqu’à ce que la douleur de la séparation leur soit trop insupportable et qu’ils retombent dans les bras l’un de l’autre. Au bout du compte, on trouve surtout que Travis et Abby souffrent d’un manque évident de maturité. Mais je pense que ce manque de maturité est davantage accentué par le fait que Beautiful Disaster est un roman dialogué. Il y a peu de narration, les répliques s’enchaînent. Certes, on n’a pas le temps de s’ennuyer, de se perdre dans des détails insignifiants, mais là pour le coup c’est dommage, car on a les répliques, les gestes, les émotions, mais il nous manque peut-être une immersion dans les états d’âme de nos persos. J’ai trouvé que les pensées n’étaient pas assez explorées ce qui laisse subsister la sensation qu’au-delà d’un comportement lunatique, ils sont surtout incohérents donc immatures.

    J’affirme haut et fort que je ne changerai pas d’avis et la seconde d’après je me laisse convaincre sans trop de difficulté. Je refuse de coucher avec toi et puis quand tu proposes, je finis par disposer… Au milieu de tout ça, rien, pas une once de réflexion. Les dialogues ont l’avantage de rendre le récit plus vivant, mais s’il est trop dominant cela donne l’impression de lire un scénario. Au cinéma, le jeu des acteurs permet de transmettre les bonnes émotions, les bons signaux au bon moment aux spectateurs, ce qui est justement le rôle de la narration à mon sens dans un roman où l’on n’a malheureusement pas de visuel qui puisse remplir ce rôle.

    Bilan ? J’ai relativement passé un bon moment. J’ai été happé par les premières pages,du roman, attentive à l’évolution de la relation entre Travis et Abby. C’est frais, mignon, mais en milieu de roman, on commence à ressentir le petit effet « fleur bleue » du romantisme poussé à l’extrême. Ok, Travis est touchant, ses déclarations sont émouvantes, mais pour qu’on en vienne à cela, il faut chaque fois que se produise un nouveau drame. Il n’y a pas de temps mort, les moments d’acalmie sont rares, l’histoire est une succession de montées en tension et de chutes brutales. On est toujours sur le qui-vive. Au final, on se retrouve surtout à la fin du roman avec une succession de clichés romantiques. Le résultat est d’aboutir à une belle histoire d’amour. Moi, j’ai eu le sentiment d’une love story pré fabriquée. Il m’a manqué un petit grain de folie, un je ne sais quoi de spontanéité dans l’écriture. On devine aisément les intrigues et les chutes qui sont assez simples, ça fait pourtant son petit effet parce que le beau gosse hyper protecteur et la fille pleine de caractère prête à résister, le tout avec ambiance love, ballade en moto, tête à tête enlacés dans un lit, disputes, déclarations enflammées,  bagarre, jalousie, ça ne laisse jamais de marbre. C’est un tirage gagnant. Et Jamie MC Guire n’a pas son pareil pour nous sortir des répliques qui feront fondre nos petits cœurs tous mous. Travis est un séducteur ! Il m’a séduite. Beaucoup moins Abby que j’ai trouvé parfois agaçante, je lui ai même préféré America, sa meilleure amie.

    Rien que pour Travis, je ne peux pas regretter cette lecture. J’avais adoré Hugo de « Tres metros sobre el cielo » et pour moi les deux sont similairement troublants. L’amour qu’il porte à Abby est touchant, beau, fascinant, profondément émouvant. Oui, c’est, ça Travis fascine. Heureusement d’ailleurs qu’il est là parce que c’est lui l’élément le plus love du roman. Son personnage le porte à bout de bras, et nul doute, il contribue à faire de Beautiful Disaster une romance New Adult sympathique. Ce n’est pas la romance du siècle, mais c’est une histoire tout de même plaisante qui parvient à séduire malgré ses excès.

     Alors, si vous êtes une loveuse dans l’âme (comme moi), vous vous laisserez embarquer sans trop difficulté dans la relation tumultueuse d’Abby et Travis !

    Voilà, c’est tout pour le moment, bon week-end les manias !

    Xoxo,

    Manue.

     


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  • Voici les résultats pour le concours The touch of love.

      

    J'ai divisé les lots en 5 :

    Le premier qui remporte le livre dédicacé avec un mp normal EST le commentaire numéro 22 : yuya46

    Le deuxième qui remporte le mp libellule avec un mp normal EST le commentaire numéro 7 : Amélie L.

    Les troisième, quatrième et cinquième qui remportent chacun un mp normal SONT :

    * le commentaire numéro 15 : Nadia B.

    * le commentaire numéro 3 : Nathalie Ruzziconi (là je crie au complot !!! lol)

    * le commentaire numéro 31 : Victoria Chaumette

     

    Pour les gagnants : merci de me donner sous 48 heures vos coordonnées complètes à l'adresse mail suivante : lysaline77 @ Yahoo. fr (sans espace) 

     

    ATTENTION : Les gagnants auront 48 heures pour se manifester sous peine de prison ferme ! Si au bout de 48 heures, pas de nouvelle, je refais un tirage !

     

    Merci à toutes et à tous pour vos participations, à bientôt pour de nouveaux concours :) 


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